Voilà enfin l'Internet selon Sega. Alors que la première console à proposer un accès Internet de série est depuis plus d'un an sur le marché, voilà que le premier véritable jeu multijoueur communautaire arrive : Planet Ring !
Planet Ring, c'est la nouvelle communauté de jeu de Sega et tout comme certaines marques ont créé leur propre réseau de jeu destiné exclusivement à leurs produits, Sega tente la même chose. Une tentative discrète et réservée à quelques pays européens pour l'instant et dont les jeux proposés soulignent seulement le commencement de l'ère online de la Dreamcast. Au menu des pays privilégies, la France bien sûr mais aussi l'Irlande, le Royaume Uni, l'Espagne, l'Allemagne et quelques autres. Une communauté bigarrée donc qui se heurtera rapidement aux problèmes de langages des non anglophones ou des irréductibles de leur langue maternelle.
Pour commencer à jouer, rien de plus simple, il vous faut bien sûr votre accès Internet sur la Dreamcast et une fois votre compte créé, vous pouvez passer directement par le jeu pour lancer. La connexion se fait dès le début du soft et une fois votre profil créé, vous pourrez vous lancer dans l'arène. Dans un souci communautaire, la personnalisation de votre personnage dans le jeu reste assez sommaire malgré les quelques couleurs proposées. Votre pseudo et votre région ainsi que la couleur de votre corps et de votre salopette seront les seules distinction entre les avatars qui circulent sur la planète. Car c'est bel et bien une planète que vous allez arpenter. Une mini planète représente en effet l'aire de jeu et votre petit personnage devra courir à travers les mers et les plaines pour rejoindre les différents points stratégiques. Disséminés sur le globe, se trouvent en effet les quatre attractions de Planet ring ainsi qu'une borne d'option. Amusant au début, les déplacements ne sont pas non plus très rapides et vous en aurez rapidement assez de devoir tout le temps perdre votre temps à crapahuter entre les attractions.
Passons aux fameuses attractions maintenant. Au nombre de quatre, vous aurez en somme des petits jeux mignons et assez simples pour vous mesurer aux autres joueurs présents. Le Splash vous conduira par exemple dans une reproduction de bataille navale en 3D, l'attraction Soar, une sorte de course de ballon sur des circuits avec un temps limité et différents modes de jeu. Les deux dernières attractions concernent le ball Bubble, un jeu où chaque joueur doit amasser des balles dans sa surface pour accumuler les points et enfin, clou du parc, le Dream Dorobo, une sorte de chasse au trésor dans un labyrinthe où chaque joueur doit récupérer des bonus et les ramener à sa base. Cette dernière attraction utilise en plus le microphone Dreamcast et permettra donc aux joueurs de se parler en direct pendant la partie. Pas révolutionnaires, les jeux ne valent quelque chose que dans le fait du online qui s'y rapporte. Quoi de plus agréable en effet que de jouer contre un adversaire humain, même allemand, qui sera capable de toute l'ingéniosité necessaire pour rendre les parties attrayantes.
La mise en place du système est en tout cas à la fois bien et mal faite car quelques points ont été négligés. Tant que vous êtes sur la planète, vous pouvez par exemple converser avec tous les autres joueurs par un système de messagerie. Intéressant en soit, son utilisation reste un peu lourde du fait des menus et de l'interface qui ne se prête pas vraiment à la facilité. Les déplacements ou les ralentissements que subit Planet Ring ne sont pas non plus étrangers aux difficultés rencontrées et la possibilité de ne pas avoir de radar lorsque vous arpentez une salle de jeu peut aussi poser des problèmes. Enfin, lors de nos essais, le nombre de personnes connectées était assez faible, avec seulement quelques parties en cours à chaque fois.
Graphiquement, l'ambiance de Planet ring est vouée à la simplicité. Couleurs sans nuance, graphisme très mignon mais aussi très succinct, Planet Ring veut faire dans le simplissime. Les ralentissements sont quand même d'actualité à certains moments et le dépouillement pourra lasser les plus exigeants d'entre nous.
- Graphismes15/20
Des graphismes très simples mais qui donnent une ambiance gentillette à souhait. Les capacités de la Dreamcast sont sous exploitées pour profiter au gameplay.
- Jouabilité14/20
Les petits jeux sont assez agréables mais l'interface générale manque de clarté et d'intuitivité.
- Durée de vie17/20
Bonne durée de vie grâce à la variété des jeux et à la possibilité unique de jouer sur le Net avec des joueurs de tous horizons.
- Bande son14/20
Musique et bruitages en accord avec les graphismes. On reste ici dans le simple et le direct, sans trop de recherche.
- Scénario/
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Une première pour Sega avec sa propre version de la communauté multijoueur européenne. Si les jeux sont loin d'être exceptionnels, pouvoir jouer aussi rapidement contre des adversaires humains vaut le coup d'oeil.