Voilà bien un titre qui nous avait fait sourire l'année dernière pendant l'E3. Alors que tous les éditeurs se lançaient sur la PlayStation 2 à grands renforts de 3D et d'effets, Konami débarquait tranquillement avec ce titre d'une autre époque. Voyons pourquoi dès maintenant.
Encore un exemple de plus sur la nostalgie qui frappe les japonais dans la conquête du jeu vidéo. Pas une marque ne peut s'empêcher en effet de ressortir, plusieurs années après, un remake ou une rediff de leurs anciens tubes d'arcade ou console. Ici c'est Konami qui s'y colle avec une compilation de deux titres de la série des Gradius, les numéros 3 et 4. Une façon d'accueillir la PlayStation 2 par du nouveau et de l'ancien, une sorte de transition en douceur en quelque sorte. Sauf que quand on achète une console 3000 FF et qu'on se paye un jeu à plus de 400 FF, on s'attend quand même à un minimum de rapport qualité/prix.
Deux jeux en un, il ne faut pas vous attendre tout de même à trop de différences entre les deux titres. Le 3 est bien évidemment plus ancien que l'autre mais les différences techniques ne sont pas si éloignées, surtout au niveau du gameplay. Shoot'em up, ils en sont la quintessence même avec tout ce que vous pouvez vous attendre à y trouver. Ennemis se multipliant de manière exponentielle à l'écran, boss énormes et gigantesques qui lâchent des salves meurtrières plus une panoplie colossale de power ups. Voici bien résumé les deux titres qui s'adressent en effet aux hardcore gamers du jeu de tir à scrolling horizontal. Toute la simplicité du genre se retrouve donc à part égale dans les deux titres. Une fois fait le choix de l'épisode, plusieurs modes de jeu sont disponibles et vous aurez les mêmes menus et options sur chacun des titres. Mode un joueur, mode deux joueurs et un dernier mode assez sympathique, le Boss Rush Mode qui vous donnera un très bon équipement et où vous devrez occire le boss du jeu les uns après les autres.
Dans le maniement, Konami a voulu redonner une simulation ou plutôt une émulation totale des titres arcade. Les vaisseaux sont d'une lenteur incroyable sans les bonus de vitesse et l'effet rétro est tout à fait présent. Pas d'amélioration à part l'analogique géré et la difficulté des bornes d'arcade est fidèlement retranscrite. Nettement loin d'être aisé, les deux titres deviennent rapidement complexes et bourrés d'ennemis que seuls les plus doués pourront éviter. Les armements accessibles en cours de niveau sont identiques entre eux et avec les anciennes versions. Vous choisissez en fait un ordre de bonus et à chaque fois que vous récupérez un bonus, vous gagnez un décalage dans votre choix, vous permettant de sélectionner le type d'upgrade que vous désirez.
Techniquement, Konami n'a rien changé aux jeux originaux. Les graphismes font irrémédiablement penser à une époque maintenant révolue de l'ère du jeu vidéo. Gradius 3 subit encore plus les affres du temps avec des sprites minuscules, des ennemis tout aussi ridicules et une ambiance générale digne des plus vieilles bornes d'arcade. Le quatrième opus reste tout aussi vieillot mais la différence graphique est visible avec ses ennemis en 3D, des sprites plus fins et des effets nettement plus travaillés. L'ensemble reste quand même vraiment laid, techniquement parlant, avec une impression de retour en arrière désagréable. A réserver exclusivement aux fans inconditionnels.
- Graphismes9/20
Gradius 3 est pire que le numéro 4 mais même ce dernier n'arrive pas à relever le niveau. Les accros y retrouveront de vieilles sensations mais on est loin de la PlayStation 2.
- Jouabilité13/20
La simplicité apparente des commandes n'empêche pas la complexité des niveaux avec une lenteur en début de jeu qui handicape beaucoup.
- Durée de vie10/20
Seuls les passionnés de shoot'em up horizontaux pourront trouver un quelconque intérêt dans un jeu vieux de plusieurs années.
- Bande son9/20
Musiques et bruitages en adéquation avec le reste, on se retrouve projeté dans le passé et dans la simplicité sonore la plus totale.
- Scénario/
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Pas mauvais pris pour ce qu'ils sont, des shoot'em ups, ils restent quand même la marque d'une volonté de Konami de faire de l'argent facilement. A réserver aux inconditionnels.