Au risque de devenir lassant, 3do présente une énième version de son interminable série: Army Men. Et c'est cette fois encore Sarge qui va reprendre du service dans la suite de la guerre entre les verts (les gentils) et les jaunes (les méchants), qui se déroulera comme à l'accoutumée sur les tables, sous les fauteuils ou encore dans le jardin...
A force, je ne vais plus savoir quoi dire. Les Army Men se suivent et ne se ressemblent pas toujours. On y trouve parfois des jeux très honorables, et d'autres fois les pires horreurs imaginables. Et malheureusement, je crains fort que Army Men : Sarge Heroes 2 fasse partie de la deuxième catégorie... Sans être un échec complet, car il reste malgré tout assez amusant, ses trop nombreux (et gros) défaut le condamnent à rester dans l'ombre, d'autant plus qu'on commence à ne plus pardonner les erreurs quand on connaît le nombre faramineux d'essais qu'à tenté 3do dans ce domaine si particulier.
Bref, vous voilà une fois de plus dans la peau de Sarge. Quelque part, on pourrait dire qu'il s'agit d'un Quake-like à la troisième personne, avec des missions à remplir les unes derrière les autres, des jaunes à dégommer et des armes à récupérer. Vous y trouverez un mode entraînement pas très constructif, un mode campagne composé de 16 missions malheureusement assez courtes et un peu trop faciles, et pour finir un mode multijoueur qui vous permettra de jouer à 2 en écran splitté. Les séquences cinématiques sont par contre plutôt bien réalisées, mais une fois de plus, ce n'est malheureusement pas le principal dans un jeu. De nouveaux robots et jouets particulièrement vindicatifs font aussi leur apparition, accompagnés de quelques droïds tueurs pour faire bonne mesure. Des nouveautés appréciables, mais qui restent tout de même relativement négligeable et qui ne révolutionnent en rien le jeu.
Bien sur, vous aurez de nombreux moyens pour mettre un terme violent à la vie de votre prochain. Parmi eux, vous trouverez les classiques mitrailleuses, fusils de sniper, et autres grenades, mais aussi des lance-flammes ou encore du TNT. Le lancer de grenade est d'ailleurs particulièrement facile. Enfin du moins il le serai si il était possible de déplacer son personnage autrement qu'à tâtons, et sans se cogner obligatoirement à tous les obstacles, même les plus insignifiants, tant la gestion des collision est... inexistante. En effet, passer le moindre coin de mur deviendra vite un véritable calvaire et avancer efficacement entre les obstacles tiendra plus du miracle que votre dextérité à la manette. De même, les angles de vue sont très souvent inadaptés (pour rester poli et on se retrouve parfois avec la vision excessivement pixellisée d'un mur en gros plan, sans savoir s'il faut avancer ou reculer pour éviter de tomber, ce qui entraînerai bien entendu l'échec de la mission...
Et puisqu'on parle pixellisation, il faut bien avouer que même sans aller jusqu'aux gros plans sur les objets, les graphismes du jeu restent assez fouillis et manquent cruellement de finesse. Les décors se ressemblent tous plus ou moins et il en devient même parfois difficile de se repérer, d'autant plus que la variété n'est pas vraiment au rendez-vous. De même, le design de certain niveaux laisse quelque peu à désirer avec des allez-retours entre différents points qui rendent quelques missions très frustrantes. Côté son, les musiques font très arcade et très «cheap», mais collent finalement assez bien à l'esprit du jeu, et les effets sonores, s'ils ne resteront pas dans les anales du jeu vidéo, n'en sont pas moins de qualité honorable, même si la variété à encore une fois oublié de laisser sa marque...
- Graphismes12/20
Les graphismes sont beaucoup trop imprécis et restent sans vie.
- Jouabilité9/20
La ma maniabilité frôle de désastre et les déplacements sont assez proches de la séance de torture.
- Durée de vie10/20
Les missions restent assez faciles et ne vous tiendront pas en haleine bien longtemps.
- Bande son12/20
Les musiques sont honorables, mais les effets sonores sont trop basiques et lassants.
- Scénario/
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Un Army Men de plus, qui ne comptera pas parmi les meilleurs. La maniabilité déplorable, la réalisation tout juste moyenne et les angles de vue maladroits le destinent à un public... de masochistes.