Un nouvel épisode à un jeu qui a autant fait parlé de lui par le passé ne peut pas passer inaperçu, et c'est avec bonheur qu'on découvre la nouvelle version d'un des jeux de stratégie et les plus connu de tous les temps. Le dernier épisode en date n'avait pas convaincu tout le monde, notamment à cause d'une interface peu conviviale qui posait de nombreux problèmes de jouabilité et qui nuisait considérablement à la durée de vie du jeu (sauf peut-être pur les plus acharnés). Et bien tout cela est terminé cette fois et Activision à entièrement remanié la présentation du jeu, et même si ça ne ce voit pas trop au premier abord, les changements sont tout de même très importants. Une révolution discrète en quelque sorte...

Comme auparavant, vous disposerez d'une vue isométrique sur la carte, avec une vue global dans un des coins inférieurs de l'écran, un brouillard de guerre, et de nombreux menus dynamiques accessibles depuis un simple clic droit de la souris. L'interface est beaucoup plus cohérente et il est maintenant très facile de se déplacer d'un menu à l'autre sans détours ou encore d'accéder aux fonctions avancées en moins de trois écrans. Ca peut paraître encore beaucoup à ceux qui ne connaissent pas le jeu, mais vous comprendrez tout en voyant la richesse et les possibilités qui vous sont offertes. Le but reste de remplir avant les autres une des conditions de victoires (spécifique au scénario ou générique), qui vont de la classique victoire militaire en passant par la diplomatie ou encore la technologie. Vous devrez pour cela gérer l'expansion de votre peuple à travers la construction de villes, d'unités militaires ou civiles, de bâtiments, de routes... Bref, un jeu qui fera appel à vos talent de stratège, de diplomate ou encore de gestionnaire à part égale.

Par rapport à son prédécesseur, le nouveau Call To Power propose trois nouveaux scénarios. Un ajout bien maigre me direz-vous, mais comme vous disposerez d'un éditeur très bien fait, et d'une générateur aléatoire, vous pourrez en créer vous-même à loisir et jouer bien plus longtemps qu'avec les quelques dizaines d'heures que devraient durer ces scénarios. L'aspect diplomatique a aussi été renforcé avec une intelligence artificielle nettement plus constructive qui ne proposera pas un réddition toujours automatique dans un cas particulier, mais qui prendra en compte le passé des deux belligérants. De même, l'effet des unités «civiles» (espions, avocats, clercs...) à été amélioré, ce qui vous permettra parfois de retourner en votre faveur des situations désespérées, ou encore d'éviter des conflits et de vous poser en protecteur de la paix. Autre gros changement, le système de combat a été entièrement refait, et règle les problèmes d'anachronismes que l'ont pouvait trouver auparavant, quand une unité de légionnaires pouvait combattre une unité aérienne. Et pour en finir avec les changements majeurs, un système de taxes à instauré (sur certaines constructions, dans les aéroports...) ce qui donne un bien meilleur contrôle des aspects économique de votre civilisation.

Pour ce qui est de la réalisation technique, la carte en vue isométrique est un peu plus précise que dans le premier jeu du nom, et surtout, les graphismes ont encore gagné en finesse, ce qui donne une assez bonne clarté dans les actions et les déplacements. Les menus sont aussi particulièrement ergonomiques et clairs, et on est à des lieues des tas de pixels qu'on trouvait dans les tous premiers épisodes. Côté son, les musiques sont d'assez bonne qualité, même si elles ne sont pas toujours bien intégrées dans le déroulement du jeu, mais les effets sonores laissent par contre à désirer.