Le jeu original, lors de sa sortie il y a quelques mois, nous avait fait une bonne surprise. Reprenant l'univers de la collection de Bernard Werber sur les petits insectes, le jeu alliait esthétique et gameplay dans un emballage fin et subtil. Le jeu ayant en plus bien fonctionné au niveau des ventes, on ne pouvait donc qu'attendre un add-on ou une suite. Microïds a donc opté pour un add-on avec une sortie spéciale juste avant les fêtes de Noël. Vendu sous deux formes, Les Fourmis et son add-on seront vendus comme un pack Gold à 349 FF ou comme une extension toute seule à 149 FF. L'occasion donc de découvrir le jeu avec un bonus pour les uns ou de trouver un renouveau pour les autres.

L'extension vous demandera donc la première version du jeu pour jouer et il ne faut donc pas vous attendre à de nombreuses innovations techniques. Le gameplay est lui tout aussi fidèle au premier épisode. Malgré tout, Les Guerres de l'ouest sont loin d'être vides de contenu. Tout d'abord, l'histoire poursuit la fin du premier jeu et vous retrouvez vos fourmis rousses issues de la grande BEL-O-KAN, la fourmilière mère. La grande civilisation des rousses se retrouve mise à mal depuis les incessants raids des autres colonies de fourmis sans parler des prédateurs toujours plus dévastateurs. Votre colonie va donc devenir le dernier espoir pour cette belle civilisation et en plus de vous battre contre les ennemis pour reprendre vos terres, vous devrez aussi conquérir de nouveaux territoires.

En tout cas, vous voilà de retour aux commandes d'une masse grouillante d'insectes dans des sous-sols humides. Je ne vais pas ici m'attarder sur les différentes interfaces et les aspects de la gestion car ils sont en tous points identiques au jeu original. Pour rappel, vous avez toujours plusieurs gestions, une de la colonie qui concerne les créations de nouvelles unités, l'utilisation ou la collecte des ressources en fonction de priorités et cette conscience collective de la fourmilière qui fait agir les fourmis en masse et non individuellement. Concernant l'autre partie de la gestion, les combats se règlent de manière plus traditionnelle avec une gestion de vos unités par groupes, tout comme dans n'importe quel jeu de stratégie - temps réel. Deux aspects différents mais imbriqués parfaitement avec une vue de l'intérieur de la fourmilière et de ses salles et une autre de l'extérieur avec ses plantes, ses zones de production et ses ennemis fourmis ou prédateurs solitaires. Les qualités du jeu restent donc clairement les mêmes avec cette intelligence artificielle particulièrement bien faite au niveau de l'esprit de corps et de la répartition des tâches pour la gestion de la colonie. Pour la partie extérieure et combats, les fourmis ont peut-être tendance à être un peu stupides mais les fourmis n'ont jamais été réputées pour leur intelligence intuitive.

Voici donc les nouveautés de cette extension. Tout d'abord, Les Guerres de l'ouest arrivent avec de nouvelles cartes et une campagne solo toute neuve. La dizaine de cartes disponible vous permettra d'exercer de nouveau vos talents de reine et de nombreux nouveaux décors sont présents pour faire varier un peu les sous-bois. Nouvelles unités également de chaque côté puisque vos fourmis bénéficient de quatre nouvelles alliées : les artilleuses de la Reine, les soldates d'entraînement, les gourdes infirmières et les soldates explosives. Quatre nouveautés qui bien sûr ne révolutionnent pas la façon de jouer mais apportent tout de même de nouveaux éléments dans les parties. Les nouvelles unités concernent aussi (hélas ;) les ennemis qui se voient dotés de nouveaux prédateurs comme ces saletés d'araignées ou pire les scarabées putois. Autant de nouvelles menaces qu'il vous faudra gérer. La campagne et les missions solo ajoutées au jeu offrent des parties haletantes car la difficulté a clairement été revue à la hausse. Ici on estime que vous savez jouer et l'ennemi ne vous fera pas de cadeaux...

Visuellement, le jeu garde toutes ses couleurs grâce au moteur 3D mis au point pour le premier jeu. La fluidité malgré la quantité d'unité est toujours fidèle au poste et les textures employées dans les nouveaux décors gardent cette finesse qui nous avait fait craquer dans le premier épisode. Les fourmis sont toujours un peu cubiques mais de loin comme de près, l'immersion dans la masse grouillante de pattes et d'articulations est très réaliste. Un réalisme qui se retrouve dans les détails des décors, les changements de saisons, de conditions climatiques, une véritable simulation de vie.