Ridge Racer, c'est l'essence même de la course arcade sur PSX depuis le tout début de la console de Sony. Une marque déposée de Namco qui signe ici son cinquième épisode et surtout l'arrivée d'une nouvelle génération, celle de la PS2. Une avancée graphique certaine pour un nouveau moteur qui renoue avec la tradition de gameplay mangeur de gomme. Malgré tout, cette dernière version manque de renouveau et comporte aussi quelques défauts...

Dès la présentation, on retrouve rapidement le savoir-faire et le sens de l'esthétique de Namco. La scène d'introduction, en plus d'être belle, respecte bien l'esprit de la série avec une ridgette japonaise aux formes avantageuses qui donne le ton de la borne d'arcade. Composé simplement d'un seul gros mode principal, Ridge Racer V va vous mettre dans la peau d'un jeune pilote assoiffé de vitesse et de sensations. Après avoir créé votre identité dont l'historique sera gardé précieusement par le jeu jusque dans vos abandons de courses, vous allez vous lancer dans une suite de courses de Grand Prix, de contre la montre ou encore faire des courses libres pour vous entraîner. Le Grand Prix sera la première étape obligatoire et après avoir choisi un sponsor, à vous l'asphalte. L'argent récupéré lors du Grand Prix servira ensuite à vous acheter des modèles et à vous faire plaisir par la suite dans le garage ou en modifiant légèrement le look de votre voiture. Avec cinq championnats, un standard et quatre Grands Prix spéciaux, vous allez évoluer progressivement en difficulté mais aussi avec des moteurs plus puissants et des adversaires plus coriaces. Un challenge assez difficile surtout si vous n'êtes pas habitué au maniement des Ridge Racers.

En effet, le contrôle de Ridge Racer V et de toute la série d'ailleurs est bien différent de ce qui se fait actuellement. La conduite des voitures dans ces milieux urbains se fait toujours en glissades et chaque virage vous demandera de contrôler vos dérapages pour perdre un minimum de vitesse. Même si chaque voiture possède ses caractéristiques d'adhérence et de vitesse, il n'empêche que même le plus gros veau de la catégorie vous demandera tout de même de déraper et surtout de ne pas toucher aux murs car ils vous freinent mortellement. Une technique dérivée de la borne d'arcade et qui plait autant aux fans qu'elle surprend et peut agacer les autres. Une fois que vous aurez réussi à contrôler ainsi vos virages, les courses vous sembleront faciles surtout avec les pauvres circuits de Ridge Racer 5. Entièrement en milieu urbanisé, c'est la ville imaginaire de Ridge City qui accueille toutes les courses mais les circuits manquent cruellement de renouvellement et de difficulté. On se retrouve la plupart du temps à faire des courses similaires où juste les noms changent. Une monotonie qui tue rapidement le plaisir, surtout si vous n'aimez pas le modèle physique clairement arcade du jeu.

Graphiquement, Ridge Racer fait les frais de sa vieillesse. Etant un des premiers jeux à être sorti sur PS2, il était absolument saisissant à l'époque mais maintenant que les moteurs et les techniques de programmation s'affinent, le moteur de Ridge Racer 5 fait triste mine. De plus, alors que tous les jeux actuels tirés de l'arcade subissent un lifting complet en arrivant sur PS2, RR5 sort tel quel de sa borne d'arcade. Les graphismes manquent donc de finesse et quelques effets lumineux sont certes très jolis mais en trop grosse quantité ou pas très bien intégrés. Grosse quantité pour les reflets sur les véhicules et mal intégrés pour les étincelles qui s'échappent du dessous des véhicules.