Comme prévu, l'adaptation vidéo-ludique d'Austin Powers sur Gameboy se décline en quatre exemplaires, et c'est le deuxième opus qui nous arrive aujourd'hui. Un titre sans surprise, en tout point identique à son prédécesseur.
Sortis quasiment au même moment, les deux premiers volets d'Austin Powers sur Gameboy constituent un genre à part, destiné exclusivement à ceux qui adhèrent à l'humour très spécial du célèbre agent. Avec «Welcome to my Underground Lair», littéralement : «Bienvenue dans ma Tanière», on reprend exactement le même principe que pour «Oh, Behave !», en remplaçant juste Austin Powers par le docteur Denfer. Pour ceux qui auraient malencontreusement oublié de lire le test de «Oh, Behave !», rappelons que le soft en question, et en l'occurrence sa suite, ne constituent pas réellement un jeu comme on a l'habitude d'en voir. La vocation première de ce titre est tout d'abord de faire de votre console portable un véritable PC entièrement fonctionnel. Ce qu'il faut comprendre, c'est que l'aspect ludique tient une place tout à fait secondaire dans ce titre. On a plutôt à faire à une cartouche hybride, qui permet à la fois de jouer à des mini-jeux, de remplir différentes fonctions multi-tâches, et surtout de s'imprégner de l'univers complètement décalé d'Austin Powers.
Vous pourrez donc accéder aux différents programmes soit depuis une interface de type Windows, soit depuis le Dos Infernal, ce dernier nécessitant une liste de commandes bien particulières. Le système d'exploitation Docteur Denfer 2000 se présente exactement comme la version Austin Powers 2000, avec une série d'icônes qui donnent accès à des petits programmes tous plus inutiles les uns que les autres, mais cette fois complètement axés sur le méchant du film : le Docteur Denfer. Au menu des réjouissances, quatre petits jeux dont un seul diffère du précédent volet. Il est intitulé «mal en personne» et vous invite à conduire le Docteur Denfer jusqu'à son chat M.Grandbigleux pour lui apporter sa pâtée quotidienne, en évitant toute une série d'obstacle. Le personne évolue en fait sur un vélo et il faut constamment maintenir l'équilibre avec la croix directionnelle à cause de Mini-Moi qui fait contrepoids dans le porte-bagage. Un peu plus original que le jeu de plate-forme du premier opus, ce mini-jeu n'en est pour autant plus intéressant. Sinon, vous aurez la joie de retrouver le fameux «roche-papier-ciseau» (aucun intérêt !), la «course au mojo» (un labyrinthe de type Pac-Man), ainsi que le mode «domination» (une espèce de morpion un peu répétitif).
Le soft propose aussi toute une liste de petits programmes, comme le frissonateur,version evil du baisulateur d'Austin, qui n'est rien d'autre qu'une simple calculatrice. Dans le même registre, on pourra trouver un traitement de texte très simplifié, et un mini site internet avec quelques pages résumant les scénarios des deux films, avec des liens pour parfaire ses connaissances concernant Mike Myers et les autres acteurs principaux. Dans le dossier «trucs maléfiques», on trouvera également tout un tas de gadgets inutiles pour personnaliser l'interface du jeu, ainsi que des échantillons sonores qui reprennent les répliques les plus mémorables du film en anglais (pour les gros fans !). À noter enfin la possibilité de s'envoyer des messages entre deux Gameboy dotées du jeu via le port de communication infrarouge. Ce titre très particulier conviendra donc peut-être aux adeptes du long métrage, qui devront choisir entre les deux versions («Oh, Behave !», ou «Welcome to my Underground Lair») selon leurs affinités avec le héros ou le grand méchant du film. Ce second titre ne constitue dons pas véritablement une suite puisqu'il est en tout point identique à son prédécesseur et récoltera donc la même note. Ceux qui auraient fait une folie en s'offrant le premier volet ne devront donc en aucun cas chercher à se procurer ce titre tout à fait similaire. Une sortie complètement anecdotique qui n'intéressera qu'un public très restreint.
- Graphismes10/20
Une interface assez spéciale qui pourrait rebuter. Les clins d'oeil au film sont multiples.
- Jouabilité9/20
Absence totale d'ergonomie due à l'absence de souris et de clavier. Des mini-jeux au maniement très simple.
- Durée de vie8/20
A moins de passer des heures sur l'aspect multitâches du soft, vous risquez de vous ennuyer ferme après quelques heures.
- Bande son7/20
Des musiques très décevantes dont il vaudra mieux se passer.
- Scénario/
-
Absolument rien de nouveau par rapport au précédent volet. Deux versions d'Austin Powers complètement identiques qui risquent de piéger les fans non avertis. Une série de quatre jeux absolument pas à collectionner, contrairement à ce que dit la boîte. On se doute déjà de ce que nous réservent les volets 3 et 4...