Alors que le genre semble quelque peu en désaffection, Take 2 et Talonsoft nous proposent de nous plonger dans une simulation aérienne de haut vol (si on m'accorde l'expression) avec un nouveau titre estampillé Jet Fighter. Un quatrième opus qui nous fera prendre place dans le cockpit de redoutables avions de chasse pour remplir des missions allant du petit vol d'entraînement au véritable combat. Aux commandes de votre jet, il s'agira donc de remplir une par une les nombreuses missions qui vous attendent, afin de bouter l'ennemi Russe hors de la brillante nation américaine et d'en défendre les principales grandes villes.

Dans la pratique, outre les relents de guerre froide que comporte le background de ce titre, l'absence de scénario vous pousse à entrer directement dans le vif du sujet sans vous poser plus de questions. Vous voici donc aux commandes d'un véritable avion de combat disposant d'ordres de mission très stricts qu'il vous faudra bien entendu respecter au pied de la lettre. Mais si le jeu à première vue semblerait plus s'apparenter à un shoot'em up amélioré, qu'on se détrompe. Jet Fighter IV est bel et bien une véritable simulation. Vous y découvrirez, pour les novices, les rudiments de l'aviation et apprendrez rapidement de nombreuses techniques de combat véritablement utilisées par l'U.S Airforce. Partant des techniques de décollage et d'atterrissage, vous passerez rapidement à l'apprentissage des ressources de la Postcombustion en plein combat, à celui des différents types d'armement à utiliser ou bien encore vous apprendrez à recourir aux dispositifs de brouillage équipant votre avion.

Côté maniabilité, chapitre qui s'avère souvent douloureux avec ce type de jeu, Jet Fighter s'avère être un véritable délice de simplicité et d'efficacité. Certes, la prise en main exigera un peu de patience et d'adaptation, mais on parvient à s'y retrouver très facilement une fois les commandes principales et fondamentales acquises. Les missions sont par ailleurs très progressives, donnant tout le loisir au joueur de se familiariser avec les différentes techniques de pilotage. Bien que riche en possibilités, ce soft offre un véritable plaisir dans le pilotage des avions, qui ne rechignent que rarement à exécuter certaines manoeuvres tout en offrant un excellent niveau de réalisme, même si l'on parvient de temps à autre à relever quelques petites incohérences. Le système de visée de son côté semble plus difficile à maîtriser bien que le recours aux missiles et notamment aux fameux Mavericks facilite considérablement les choses. Pour le reste, c'est le doigt sur la gâchette dès que quelque chose passe dans la collimateur. On dispose toutefois également de bombes à guidage laser, de missiles Sidewinder et de bien d'autres petites merveilles de technologie destinées à faire mal, très mal. Au chapitre des graphismes, le tout est assez esthétique et détaillé, en dehors peut être du cockpit qui se limite à ne comporter que 3 ou 4 misérables couleurs. Les avions sont dans l'ensemble bien modélisés et l'environnement en 3D accorde un bon niveau de détail avec toutefois un manque de sensation de hauteur, s'avérant gênant pour le contrôle visuel à basse altitude. On se situe et on s'oriente cependant avec assez de facilité dans l'espace grâce aux différents types de terrains alternant mer, côtes ou basse montagne. Un coup de griffe ira toutefois à l'interface qui semble assez inadaptée et fait pratiquement revenir au bureau de Windows entre chaque mission. La bande-son est dans l'ensemble de bonne qualité, proposant des voix tout à fait honnêtes et l'on reprochera principalement que les effets ne soient pas globalement un peu plus présents. Jet Fighter s'avère au final une bonne simulation de combats aériens tout en comportant un certains nombre de petites imperfections. Son gameplay s'avère d'un niveau très correct et sa maniabilité quasi irréprochable, on regrettera principalement des types de missions qui s'avèrent rapidement répétitifs. En bref, voici un titre qui devrait sans nul doute séduire les débutants mais qui parviendra probablement plus difficilement à convaincre ceux qui ont déjà quelques heures de vol dans le domaine.