Les aventures de l'entraîneur proposées par Eidos reprennent donc de plus belle avec cette nouvelle saison. Une nouvelle saison certes, une base de données remise à niveau, mais le jeu, lui, risque fort de décevoir quelque peu les fans qui attendaient sans doute un peu plus d'innovation. Dans le principe, pour ceux qui auraient manqué le début, L'entraîneur vous propose de devenir le manager d'un club de foot et de mener son équipe jusqu'aux sommets du classement des différentes compétitions. Vous voici membre d'une véritable petite famille dont il vous faudra gérer les moindres faits et gestes, décidant des recrutements, des rachats de joueurs, des stratégies lors des matches et bien entendu des séances d'entraînement.

Dans la pratique, vous voici face à d'innombrables tableau vous délivrant un nombre impressionnant d'informations sur votre évolution mais également sur celle de l'ensemble des clubs en compétition. La base de données est donc titanesque, ce qui occasionnera un temps de chargement souvent très long tout comme dans les versions antérieures. Les joueurs dotés de petites configurations risquent de souffrir de quelques désagréments à ce niveau, même si le jeu limite le nombre de championnats en fonction des capacités de votre machine. Pour se sentir moins seul, le joueur dispose de vastes interactions avec la presse d'une part mais avec les autres clubs d'autre part. Vous déclinerez ou accepterez certaines invitations à des rencontres amicales, vous essuierez certaines rumeurs ou encore serez mis au courant de tous les changements et de tous les bruits de couloirs de l'univers « footballistique ». Côté gestion pure et dure, une somme vous est allouée et vous vous charger d'aller débaucher des joueurs ailleurs, vous déterminez les programmes d'entraînement et bien entendu, vous décidez des stratégies et des combinaisons qui conduiront votre équipe jusqu'à la victoire.

La jouabilité de ce titre demeure pratiquement identique à ce qu'elle était avant en proposant d'évoluer au fil de tableaux plus ou moins complexes, décrivant avec précision l'ensemble de la situation et de la vie de votre club. Les néophytes devront sans nul doute plancher sur le livret avant de parvenir à tirer quelque chose de leur équipe, alors que les habitués de ce titre s'y retrouveront parfaitement. La prise en mains est donc assez complexe pour qui ne connaît pas encore l'entraîneur mais le novice, s'il n'est pas dégoûté de ce titre au bout de trois minutes, parviendra à s'y adapter assez rapidement. Une fois passé le temps d'adaptation, ceux qui n'auront pas encore pris la fuite auront la joie de manager l'un des plus grands clubs de foot français ou étranger en y retrouvant tous les joueurs, des stars nationales au parfait inconnus.

Côté graphismes, l'interface est particulièrement bien faite en terme de visibilité et de compréhension des nombreuses informations qui vous parviennent. Regret principal : une résolution graphique en 3D des matches qui brille toujours par son absence. Toujours pas de joueurs, ni de verte pelouse et de ballon bien rond. Non, vous lirez les commentaires vous décrivant le déroulement du match en assistant à la progression statistique des deux équipes sur le terrain. Passionnant ! D'autres se sont mis à la page, il serait peut-être temps pour L'entraîneur de proposer de vrais changements et d'intégrer dorénavant ce type de fonction. Côté bande-son c'est, de même, toujours la grande pauvreté et l'on a uniquement droit à quelques bruit de supporter. Les mélomanes seront sans doutes déçus ou y verront au contraire une merveilleuse occasion de revisiter de font en comble les symphonies de Bethoven tout en gérant sereinement leur équipe de foot.

Au final, L'entraîneur dans cette saison 2000/2001, s'avère toujours un très bon titre de management, mais on regrettera principalement qu'il ne propose pas plus d'innovations par rapports aux versions antérieures. Certes la base de données est colossale mais il aurait vraiment été souhaitable de disposer d'une résolution graphique des matches comme le propose maintenant la concurrence.