Ça pourrait sembler étonnant de voir l'arrivée d'un nouvel épisode d'Aladdin sur nos consoles, le film étant sorti il y a tout de même quelques années. Pourtant, on se souvient toujours de l'immense succès que connurent les premières adaptations du film sur les consoles 16 bits, et notamment la version Megadrive qui révéla le talent de David Perry, totalement inconnu à l'époque. Ce nouvel opus, prévu pour décembre et intitulé «la vengeance de Nasira», devrait donc inspirer tous les jeunes joueurs en panne d'idée de cadeau pour Noël.

Même si la version que nous avons eue entre les mains n'était pas définitive, on peut d'ores et déjà constater que tous les éléments qui ont fait le succès du film ont été conservés dans le jeu, de la démarche nonchalante du héros, au look délirant des habitants d'Agrabah. Les graphismes sont d'ailleurs bien dans l'esprit du film, et les niveaux proposés assez tortueux. Et cette fois, pas de princesse à sauver ! La ténébreuse Nasira a décidé de ramener son frère Jafar à la vie, et c'est vous qui allez devoir vous interposer pour l'en empêcher. Le soft propose donc d'incarner successivement les trois principaux héros du film : Aladdin, Abu et même Jasmina. Une très bonne idée, qui permettra à chacun d'incarner son personnage fétiche, et qui devrait apporter un renouveau au niveau du gameplay. Les niveaux conçus pour Abu devraient logiquement être davantage basés sur l'adresse et la plate-forme que ceux de ses deux amis, le potentiel agressif du petit singe étant assez limité.

Le soft se présente en fait comme un plate-forme 3D classique avec quelques phases de recherche et des séquences bonus. L'humour devrait être omniprésent tout au long du jeu et on constate avec plaisir que les voix françaises ont été conservées. On se laisse donc guider tout au long du premier niveau par la voix moqueuse du génie de la lampe, tout en écoutant les mélodies envoûtantes qui errent dans les rues d'Agrabah et qu'on croirait jouées par des charmeurs de serpents. L'immersion dans l'univers très pittoresque d'Aladdin est donc totale, et les détails pullulent. Les traces de pas dans le sol sableux se font plus profondes si vous effectuez une glissade, et le nombre de mouvements différents dont bénéficie le héros est tout bonnement hallucinant. Au détour de certaines ruelles, vous pourrez croiser des marchands qui surveillent leurs étalages de pomme ; attendez qu'ils s'assoupissent et adoptez une démarche nonchalante ( vous verrez votre perso avancer les mains derrière le dos en sifflotant ) afin de lui dérober les précieux fruits qui vous serviront de munitions. L'aspect recherche consistera la plupart du temps à résoudre une énigme pour pouvoir débloquer certains passages et ainsi continuer sa progression. Le fond comme la forme de cet opus d'Aladdin le destinent donc clairement à un public assez jeune, même si n'importe quel joueur un tant soit peu ouvert devrait pouvoir y trouver son compte. Gageons que la version finale sera au moins aussi bien réalisée que l'adaptation de Tarzan, et peut-être même plus divertissante. Reste à savoir si l'aventure sera suffisamment longue pour faire durer le plaisir un minimum de temps.