Oubliez Soul Calibur et ses textures à couper le souffle, oubliez d'ailleurs tous les jeux de combat que vous avez vu jusqu'à présent et préparez vous à l'onde de choc Dead or Alive 2. Onde de choc car dès que vous commencez Dead or Alive 2, vous êtes littéralement secoué de tremblements de la tête aux pieds. Un gameplay hallucinant et des graphismes divins, voilà ce qui résume l'essence de l'ultime jeu de combat du moment sur Dreamcast. Accrochez-vous.

Voilà donc le deuxième épisode de l'équipe silencieuse mais travailleuse de Tecmo. Un jeu de baston comme on n'en fait plus ou plutôt comme on aimerait en voir plus souvent, vu la qualité et la technicité apportées au titre. Et pourtant sur le papier, DOA2 ne paye clairement pas de mine. Seulement 12 personnages, des arènes en faible nombre et des modes de jeu tout ce qu'il y a de plus classique. Ainsi vous retrouvez la plupart des personnages du premier opus et leur seul avantage est leur variété. Tous les styles de combats sont en effet représentés et entre le ninja, la catcheuse, la brute épaisse et les experts en arts martiaux, vous trouverez assurément votre bonheur. Quant aux modes de jeu, ils y sont nombreux mais déjà vus et sortis des inénarrables versus, story, sparring (entraînement), time attack, survival les deux seuls modes un peu nouveaux sont team battle et tag battle. Fonctionnant tous 2 sur le même principe, des équipes de plusieurs adversaires se combattent en même temps. La possibilité de changer de personnages en cours de combat et d'aligner quelques enchaînements entre les deux partenaires donnera encore plus de piment. Bref, pas de grande nouveauté mais vous serez ravi d'apprendre que Dead or Alive 2 comprend tous les modes qui se veulent référence aujourd'hui.

C'est en arrivant au gameplay que la partie plaisante commence car DOA2 fait tout dans la finesse. Les combats sont en effet tous basés sur les blocages et les prises plus que sur les coups de bourrin assénés. Pas de super méga combos ici et les quelques coups alignés ne dépasseront que très rarement les 10. Grâce à un système ultra simple de coups : poing et pied, le jeu s'adapte en fait à votre position et aux touches de mouvement que vous effectuez au moment du coup. En bref, le gameplay devient complètement instinctif et pas du tout orienté "grande technicité". Pour la technicité, il faudra encore plus se pencher sur chaque personnage et apprendre les différents blocages du jeu ou les différentes ripostes. Avec l'expérience, les combats deviennent de véritables suites de contres et de parades, demandant au joueur une véritable connaissance de l'environnement, de son personnage et surtout des coups disponibles pour l'adversaire. Au total ce sont même plus d'une centaine de mouvements disponibles pour chaque personnage avec des animations, des prises inédites pour encore plus de variété. En somme, un vrai jeu de combat qui décevra les acharnés de l'appuyage de boutons compulsif mais qui ravira les vrais amateurs de combat et de tactique.

Pour le graphisme, soyons francs, Soul Calibur se prend une claque. Prenons exemple sur les arènes, celles de DOA2 sont divines... peu nombreuses mais divines. Les jeux de lumière, ombre et transparence sont absolument partout, les textures des décors sont d'une finesse inouïe tout en étant aussi variées que possible. Conçues en étage la plupart de ses fameuses arènes permettent même d'envoyer valdinguer votre adversaire en cassant une vitre ou une barrière et de venir le récupérer en contrebas, sur une corniche ou sur une autre plate-forme. Si seulement cela s'arrêtait là... Les personnages font en effet preuve d'une finesse et d'un détail qui laissent sur place les combattants de Soul Calibur. La somme de mouvements intégrée pour chacun d'entre eux est tout aussi fabuleuse, donnant la réelle impression d'avoir des êtres vivants devant soi. Le réalisme des animations et donc des coups vous fera serrer les dents lors des prises, au moment ou ce petit craquement d'os caractéristique se fera entendre. La fluidité est à la mesure du reste avec une animation aussi rapide que déliée en permanence quel que soit le mode de jeu. Ce jeu est une tuerie, point final.