Les accros de Goldeneye vont pouvoir enfin dire au revoir au meilleur quake-like de la N64 et accueillir comme il se doit la toute nouvelle bombe de Rare Software : Perfect Dark.
3 ans après ce qui reste comme le seul Quake-Like valable sur la console de Nintendo, les petits anglais de Rare Software tuent leur propre mythe en nous offrant un nouveau bijou. A partir de leur moteur 3D en vue subjective, Rare a une nouvelle fois réussi l'exploit d'améliorer la totalité des aspects du jeu notamment le multijoueurs et à sublimer encore les capacités de la, disons le, maintenant vieillissante Nintendo 64. Voici un petit résumé des derniers exploits des enfants terribles de la N64, j'ai nommé Rare Software.
Dans Perfect Dark, vous allez jouer le rôle de Joanna Dark alias Perfect Dark, une jeune espionne de 23 ans, membre des forces d'élite de l'Institut Carrington. Dans le scénario, tout débute avec l'appel au secours d'une scientifique de la DataDyne Corporation. Se rendant sur place lors d'une mission de routine, notre jeune héroïne va se rendre compte que la multinationale possède des activités bien louches. Au fur et à mesure de l'aventure, Perfect Dark va s'enfoncer dans les méandres de la corporation, découvrant des projets à l'échelle de la planète et mettant en danger le Président des Etats-Unis lors d'une sombre conspiration extra-terrestre... D'accord, je n'en dis pas plus
Pour le mode solo, vous allez suivre tout simplement la trame du jeu, dans une série de missions aux objectifs multiples. Si le début commence doucement, vous allez vite vous retrouver dans des missions très chaudes avec certaines parties de mission à effectuer dans des temps précis, sans compter le nombre d'ennemis qui va aller croissant. Les problèmes des First Person Shooter habituellement sont plus souvent dus à l'interface de contrôle qu'au jeu proprement dit, les manettes ne s'adaptant pas toujours de la meilleure façon à ce type de vue. Là dessus, un très bon travail a été apporté d'une part dans les contrôles qui sont aussi vifs qu'intelligents mais aussi grâce à la semi automatisation de pas mal de fonctions. Automatisation dans les tirs d'abord mais également dans le centrage de la vue, des petits plus bien appréciables quand la précision d'une manette fait défaut. Suivant les différentes configurations disponibles, vous aurez aussi les moyens d'effectuer les classiques mouvements de tout Quake-Like qui se respecte : avancer, courir, se baisser, strafer et si le manque du saut est encore douloureux, vous aurez par exemple l'option de jeter un petit coup d'œil au détour d'un couloir. Parfaitement intégrés et rapidement maîtrisés, les commandes de Perfect Dark ne dépayseront pas les aficionados de Goldeneye. En plus de ça, Rare a bien compris que les armes et objets formaient une partie importante des quake-like et ce seront plusieurs dizaines d'armes et gadgets dont vous disposerez. Chaque arme ayant toujours plusieurs types, le gameplay s'en enrichit surtout que les gadgets comme la mini caméra que vous pourrez déployer pour inspecter les niveaux seront aussi de la partie.
D'une point de vue Gameplay, on retrouve encore toute l'essence des jeux Rare. Dominant parfaitement le support, ceux-ci sont alors capables de s'attacher directement à l'univers ou encore l'ambiance. Ambiance qui va se traduire par de véritables musiques, changeant selon le degré de danger durant les missions et mettant véritablement en place une atmosphère particulière. Ambiance aussi dans la réalisation qui est réaliste et dont on sent que rien n'a été fait à la légère. L'intelligence artificielle a été lourdement travaillé aussi pour donner un véritable challenge dans le jeu plutôt que se contenter de vous fournir plein de cibles à dégommer. Surtout notables en mode multijoueurs, les ennemis disposent de plusieurs possibilités pour vous planter une balle entre vos deux jolis yeux de biche. Tout d'abord, ils bénéficient d'animations riches et donc de mouvements idoines : ils sautent, surgissent, font des roulades, les rendant difficiles à surprendre mais aussi à viser. D'autre part, ils sont eux-mêmes capables d'une pseudo intelligence assez avancée, leur donnant des réactions aléatoires et réfléchies comme se cacher ou appeler des renforts. Suivant le mode de difficulté que vous choisirez, vous aurez aussi de véritables surprises quant à l'intelligence des ennemis ou même la difficulté intrinsèque des missions. En bref, Perfect Dark, vous allez comprendre ce que les mots difficulté réaliste veulent dire...
La technique... Ah la technique ! Voilà encore un point où les développeurs ont fait des miracles. Utilisant essentiellement l'Expansion Pack, le jeu étant particulièrement grevé sans sa présence, le jeu arrive à faire des prouesses techniques. Les niveaux sont splendides, bien conçus et on a l'impression que toutes les parties des décors brillent ou utilisent des effets de lumière. Reflets, fumées, explosions magnifiques, le jeu regorge de petits détails visuels parfaitement réalisés. Le moteur dérivé de celui de Goldeneye est encore plus fluide avec toujours plus d'éléments à l'écran. Les changements d'environnement sont aussi très variés, évitant de lasser le joueur. En résumé, le moteur de Perfect Dark est le meilleur jamais fait à ce jour et c'est encore Rare qui décroche cette palme haut la main. Loin de bacler, chaque élément visuel est un vrai bonheur.
Le mode multijoueurs n'a pas été non plus bâclé. La somme de paramètres modifiables est très innovante tandis que vous pouvez customiser vos parties multijoueurs à volonté. Avec des modes comme deathmatch, coopération, team match ou encore contre opération, vous ne saurez que choisir. Jouable jusqu'à 12 avec 4 joueurs humains et 8 bots eux aussi paramétrables, les deathmatches sur la vingtaine d'arènes disponibles rendent la partie multijoueurs de Goldeneye complètement désuètes. Une nouvelle prouesse technique de la part de Rareware qui ne cesse jamais de nous étonner.
- Graphismes19/20
Un moteur 3D refait et qui offre un luxe de détails dans une débauche de fluidité et d'effets visuels. La qualité technique est indéniable.
- Jouabilité17/20
Des commandes toujours aussi optimisées pour les manettes et qui ne demanderont qu'un minimum d'adaptation pour beaucoup de plaisir.
- Durée de vie17/20
Un mode solo qui vous demandera énormément de patience dans les hautes difficultés et un jeu multiplayer hors norme dans sa conception.
- Bande son18/20
Musiques haletantes et voix en anglais lors des dialogues, l'ambiance sonore vous colle et ne vous lâche plus.
- Scénario17/20
Un peu cliché, il n'empêche que le scénario rebondit beaucoup et que l'ambiance imprimée par Rare est on ne peut plus réaliste.
Rare dégaine encore une fois pour vous clouer sur votre N64. Un Goldeneye enrichi sur tous ses points et qui vient se placer comme le meilleur Quake-like du moment sur le support !