Red Dog est en quelques sortes un Wild Metal-like. Au contrôle d'un engin terrestre complexe, équipé d'armements lourds et nombreux, dont des tourelles à système de visée rappellent de façon assez flagrante Wild Metal. Le joueur évolue sur un terrain fortement accidenté et peuplé de nombreux ennemis terrestres. Pas toujours facile de s'y repéré dans ce boxon, puisque les ennemis peuvent venir de n'importe où. L'ère de combat est la planète terre, et votre mission consiste à débarrasser les continents de la racaille adverse, en l'occurrence des certaines forces Haak, desormais hostiles alors que des accords commerciaux avaient été conclu avec les humains. Votre buggy – si l'on peut dire – s'appelle le Red Dog, d'où le nom du jeu (si, si).

Votre machine possède de nombreuses compétences, qu'il vous faudra maîtriser de façon à coordonner vos actions de défence, d'attaque et de déplacement. Dans le fond, c'est un peu une danse, un ballet synchronisé. Je m'emporte, excusez-moi. Le plus dur est souvent de tirer en se déplacant. Pour faciliter la tâche, votre engin est articulé de telle sorte qu'il est possible de pivoter plus ou moins sur lui-même, à un angle toutefois limité. De plus, les canons de visée sont épaulés par un système de bouclier très performant, qui a aussi la faculté de retourner certains tirs ennemis contre eux. En cours de jeu, Red Dog se révèle être un jeu d'action on ne peut plus classique, avec ces nombreux styles d'ennemis différents, ses portes à déverrouiller pour franchir certains caps, et bien entendu ses bonus en tous genres à collecter, permettant tantôt de récupérer de l'energie, du bouclier, des armes etc etc. Le moteur graphique du jeu dispense une animation somme toute très correcte, dont la fluidité est bonne, mais qui n'atteint pas le niveau que l'on a pu connaître pour d'autres jeux sur Dreamcast. En revanche, on regrette ici un niveau de graphisme assez médiocre : si certains endroits sont très jolis, d'autres paraissent plus bâclés. Par ailleurs, on ne voit pas beaucoup d'effets de lumière… ils sont même presque inexistants ! A croire que les développeurs ont oublié l'éclairage de leurs niveaux.

Le son est également une déception. Les musiques sont rébarbatives, et les bruitages plus que faibles, la bande son manque de percutant, c'est clair. Enfin, Red Dog souffre d'un problème de jouabilité récurent. En effet, très souvent, quand l'action se fait intense à l'écran, on ne sait plus ou donner de la tête et on s'emmêle bien vite les pinceaux, surtout à cause d'un système de visée imprécis. Pour ajouter au tout, Red Dog est un titre ardu. Là où le jeu marque des points, c'est concernant le jeu multijoueur. En effet, l'écran de votre téléviseur peut se diviser jusqu'en 4 parties pour de nombreux modes de jeux et règles variantes, le tout sans un hic dans l'animation (mais avec des décors moins fouillés) : deathmatch (système de points), knockout (par élimination), Bomb Tag (principe du chat et de la souris), Suicide Bomb Tag (variante du précédent), Stealth Assassin (un joueur à la faculté de se camoufler), Flag Runner (garder le plus longtemps en sa posséssion un drapeau) et enfin King of the Hill (prendre posséssion d'une colline et la défendre). Bref, ce mode multijoueurs est en quelques sortes la bouée de sauvetage du jeu, car le mode solo est trop peu attractif, malheureusement.