Illusion Softworks explore de nouveaux terrains de jeu pour le frag multijoueur, en créant un univers à la fois loufoque et magique, où les combattants s'affrontent par clans interposés sur des machines volantes extraordinaires…
C'est pas que l'on commençait à s'ennuyer, le flingue à la main et la course à pied pour seul moyen de locomotion, mais il faut avouer que les grands espaces manquent un peu dans les quake-like. Les grands espaces, et l'originalité aussi, car c'est justement ce qu'offre Flying Heroes : un baptème de l'air dépaysant et d'un style très particulier. On peut même dire que Flying Heroes ne ressemble à aucun autre jeu, et c'est là le premier argument en sa faveur.
Voici l'histoire. Il y a quelques années, les habitants du monde fantastique d'Hesperia ont comencé à organiser des compétitions aériennes. A l'issue de ces compétitions, quatre clans se sont imposés comme les forces dominantes, chacun d'eux disposant de leurs propres ressources pour soutenir leurs pilotes attitrés. Les ressources dont ils disposent sont très variées. Certains pilotes volent à bord d'oiseaux géants, d'autres montent sur des lézards, certains utilisent la technologie et de puissantes machines, et il y a ceux qui flottent en suspension par magie. Tous les pilotes ont le même objectif : participer aux tournois de la ligue pour devenir le champion ultime. L'argent est le moteur de chacun, car la gestion de son engin est primordiale : quatre niveaux d'évolution sont possibles, sans compter les coûts de réparation.
Les combats se déroulent dans 10 arènes très différentes les unes des autres, avec un total de 24 appareils volants et autant d'armes, allant du lance flammes à la mitraillette, en passant par les fusils et lasers en tous genres. Des bonus dans le style des quake-like classiques sont disséminés ici ou là également. Plusieurs modes de jeu sont à faire, avec bien entendu en tête de proue le Deathmatch, c'est à dire le match à mort, avec frags et compagnie. Le mode contact reprend, quant à lui, le principe du chat et de la souris, à savoir que vous devez être marqué le moins longtemps possible, en touchant vos adversaires pour passer le relais, en quelques sortes. Dans un autre style, il faudra néttoyer une zone infestée de canons dans un temps limité, et un dernier mode de jeu consiste à rester en vie le dernier. Quelques variantes qui ne changent néanmoins pas le fond du jeu, qui peut paraître lassant en solo (tout comme l'était Quake 3). Mais n'oublions pas que Flying Heroes est avant tout conçu pour le multijoueur, jusqu'à 6 (seulement) en lan ou via modem.
Au niveau du gameplay, la différence avec un quake-like classique est que toute forme de réflexe et de spontanéité sont perdus, le type de déplacement en est pour beaucoup. Mais c'est également une certaine lenteur dans les mouvements qui induit ce manque. En effet, le moteur graphique, très bon, n'est cependant pas spécialement rapide. De plus, les engins volants sont assez limités en vol, par exemple par un angle de braquage beaucoup trop faible.
- Graphismes16/20
Beacoup d'imagination et d'inventivité dans les cartes et engins, fluidité très bonne, textures fines et effets abondants.
- Jouabilité14/20
Pas de gros défaut ici, mais on aurait aimé un peu plus de spontanéité et de marge de manœuvre dans les déplacements.
- Durée de vie15/20
Beacoup d'engins au design vraiment différents, beaucoup d'armes, mais seulement 10 arènes, dommage. Mode solo lassant, mais le multijoueur et le fer de lance de Flying Heroes.
- Bande son13/20
Pas forcément toujours appropriés, les bruitages sont néanmoins de bonne qualité. Mais il manque un chouia d'ambiance tout de même.
- Scénario/
Mode carrière assez bien ficelé, avec un cheminement et une montée en puissance assez bien étagée. Didacticiel inutile.
Flying Heroes apporte un souffle nouveau dans le shooter à la première personne, le combat aérien est différent de celui à pieds, c'est indéniable : un autre gameplay, d'autres styles de cartes et de personnages… qui plus est les développeurs on fait preuve d'une imagination débordante et d'un humour au second degré pas désagréable. On regrette un jeu solo un peu léger et quelques superficialités ici ou là, mais au final Flying Heroes est très plaisant.