Ainsi va l'histoire, on ne peut plus contemporaine. Suite à l'éffondrement de la Russie de l'ère post-Eltsine, la première tentative de construction d'une station spatiale internationale (SSI) a échoué. De nouveaux préparatifs se mettent en place sur une échelle plus vaste, à l'initiative de la Nasa, de la Russie, de l'agence spatiale européenne, de l'agence spatiale brésilienne et de la toute nouvelle agence spatiale chinoise. L'excitation est à son comble dans le monde entier et les discours vont bon train. Mais tout à coup, rien ne va plus ! Des commandos armés attaquent les principaux sites de construction de la SSI, une navette spatiale essuie le feu de l'ennemi : les forces du mal entrent en action, et c'est le projet de la SSI qu'elles ont choisi pour cible. Cependant, derrière la SSI se cache non pas une pays ou une agence spatiale, mais la Corporation, énorme conglomérat multinational muni d'une longue expérience dans le domaine spatial. La Corporation ne permettra pas que l'on contrecarre ses projets. C'est pourquoi quand les choses commencent à mal tourner, elle charge une équipe de super-agents de localiser la source du mal et de l'éliminer. Cette équipe a besoin d'un meneur, un fin limier… et c'est vous (normal, vous avez acheté le jeu) !

Shadow Watch est un jeu en vue isométrique qui se joue par épisodes, fondé sur la ruse, l'intrigue et aussi l'action, bien évidemment. Plusieurs façons de jouer s'offrent à vous : la campagne, qui correspond au monde scénario en bonne et due forme ainsi que des missions uniques, personnalisables par ailleurs. La force de la campagne est qu'elle peut être rejouée plusieurs fois sans qu'elle soit identique. Le terrain de Shadow Watch se déroule dans trois lieux différents : Baïkonour, Rio de Janeiro et Hong Kong. Dans chacun de ces endroits vous devrez parler à plusieurs contacts pour savoir ce qui se trame puis tenter de résoudre le problème par une série de missions. Les objectifs de ces missions sont assez variables : sauvetage d'un otage, pose d'un dispositif de surveillance, défence ou démolition d'un bâtiment, etc etc.

A l'issue de chaque mission, les membres de votre équipe acquièrent un peu plus d'expérience, ce qui leur permet d'élargir leurs compétences et d'être ainsi plus efficaces pour les missions suivantes. Une fois le problème réglé sur l'un des lieux vous devez vous rendre sur les deux autres lieux, avant de pouvoir effectuer la mission finale du groupe. La tactique a une place très importante tout au long du jeu, et vous aurez parfois à faire preuves de bien des qualités en matière de « ressources humaines » ! Gérer votre équipe au mieux pour en tirer le rendement le meilleur est loin d'être chose aisée, mais c'est ce qui fera la différence au final. La prise en main n'étant pas trop laborieuse, vous pourrez rapidement vous concentrer essentiellement sur la stratégie à adopter. Chaque personnage possédant ses compétences et armes, le jeu vous laisse libre de pas mal de possibilités.

Pour ce qui est de la technique, c'est du couçi-couça… et voici pourquoi. En effet, les développeurs ont opté pour un style bande dessinée, à la limite du cartoon. Certains écrans font clairement penser à du Blake et Mortimer, par exemple. Malheureusement, les décros manquent de complexité et de profondeur. De plus, les couleurs s'avèrent assez criades, et certains mariages sont vraiment mal senrtis… d'où ressort un sentiment de démodé. La jouabilité, loin d'être exemplaire, ne propose néanmoins pas trop de difficulté pour ce qui est de la prise en main. Enfin, la bande son est de très bonne facture. Au final, on ne peut que reprocher la technique dans l'ensemble assez médiocre, car pour le reste, Shadow Watch propose un challenge prenant.