Après moulte versions, il est normal de trouver Resident Evil 2 sur la nouvelle Sega. Le joueur incarne toujours le beau policier Léon Richards, seul face à une ville infestée de monstres hideux. La Dreamcast nous permet-elle d'avoir encore un peu plus peur ? Réponse.
Capcom continue l'adaptation d'un de ses titres phares, Resident Evil, et passe aujourd'hui à la dernière bombinette de Sega, la drime-caste (francisation non-homologuée). Le développeur passe tout de suite à la deuxième version du jeu pour la console, tant qu'à faire, étant donné la similitude entre les deux moutures, autant jouer tout de suite à cette version un peu plus matûre. Resident Evil n'est pas un concept nouveau, en fait tout a commencé avec Alone In The Dark, le jeu bien de chez nous édité par Infogrames au début des années 90.
Vous vous retrouviez dans un manoir, hanté de phantômes et de créatures diformes et monstrueuses, et deviez trouver un moyen de vous en sortir. En écran fixe, le jeu proposait différents angles de caméra, avec tantôt des gros plans pour les phases d'action, histoire de renforcer la trouille du joueur, tantôt des plans plus larges où l'investigation avait une part plus importante. Tout au long de la quête, il fallait recolter armes, indices, objets, etc. Le Resident Evil de Capcom reprend ces bons ingrédients allègrement, avec en plus la technique des temps modernes (comprenez aujourd'hui) et un scénario très bien ficelé. En effet, dans RE2, à aucun moment on est vraiment coincé par le jeu. Il y a toujours un échapatoir, une issue ici ou là (effet de style dans le genre « les chaussettes de l'archi-duchesse » - copyright).
L'intrigue de Resident Evil 2 se déroule quelques semaines après les étranges événements du premier opus du jeu. Une horde de morts-vivants et des créatures mutantes assoiffées de sang et de chair fraîche ont pris le contrôle d'une petite ville des Etats-Unis. Deux héros, Léon Richards, un policier, et Claire Redfield, une civile, se retrouvent pris au piège dans cette ville, où terreur et frayeurs règnent en maîtres. Les chemins de ces deux personnages se croisent tout au long de l'aventure. Les deux protagonistes doivent arpenter la ville à la recherche de l'origine du fléau qui a envahit la ville de Racoon, un certain Virus-T, émis en fait par une organisation terroriste appelée Umbrella. En attendant, Claire et Léon doivent se servir de leurs armes pour se débarrasser momentanément des nombreux ennemis qui parcourent les rues et maisons de Racoon : fusils, arbalètes, pistolets et lance-flammes sont de mise, chacune des armes étant destinée à supprimer une certaine classe de zombies.
Resident Evil 2 est un jeu surtout orienté action, vous l'aurez compris. Malheureusement, cette action est complètement deservie par la technique ! En effet, les graphismes ne sont pas beaux, flous, pixelisés, et la bande son, correcte, n'apporte néanmoins pas un souffle suffisant pour plonger plus encore dans l'horreur. Dommage, car Resident Evil demeure bien sûr une référence en matière de jeu action-aventure. Mais les joueurs Dreamcast pouvaient légitimement s'attendre à un meilleur rendu, et ce en regard des performances de leur machine. Resident Evil 2 sur Dreamcast, un beau bébé qui a bien du mal a grandir…
- Graphismes7/20
Non là ça va vraiment pas le faire. Déjà c'était pas beau sur Playstation, ça l'était encore un peu moins sur PC… ici on n'ira tout de même pas jusqu'à dire que c'est moins beau, mais ça ne l'est pas plus. Ca bave, ça pixelise… bref, c'est pas de la Dreamcast.
- Jouabilité16/20
Chaque touche à sa place, pour chaque coup bien précis… pas de problème donc. Petite précision, il est toujours assez pénible de se sortir des morsures des zombies quand ceux-ci s'emparent de votre chair ! (niark, niark !)
- Durée de vie13/20
Le jeu se termine assez rapidement on va dire un gros week-end, des pizzas, des chips et du coca mais il est possible de rejouer plusieurs fois, histoire de vraiment faire le tour du jeu.
- Bande son12/20
Pas exceptionnel, mais on ne peut pas non plus vraiment se plaindre : musiques wagnérienne bien cuivrées, bruitages omniprésents et détaillés... R.A.S., si ce n'est qu'on aurait tendance à penser qu'il manque un petit quelque chose tout de même.
- Scénario16/20
Le jeu peut se parcourir plusieurs fois, les situations changent, les frissons sont au rendez-vous, avec pas mal de scènes dignes du septième art. Prenant.
Resident Evil sera toujours Resident Evil : de la peur, de l'émotion, de l'intrigue, de l'investigation, on se prend au jeu comme on pourrait l'être dans un film d'épouvante, sauf qu'ici, le héros c'est le joueur. Là où le bas blesse, c'est au niveau de la technique : c'est du copier coller de la version Playstation !