Les vampires sont parmi nous, ils rodent, épient et non-vivent en parallèle de notre société, dans des manoirs lugubres et à l'abri des regards. Quelques hommes connaissent pourtant leur existence et sont déterminés à exterminer cette engeance jusqu'au dernier. Vous en faîtes partie...
Voilà que JVC, éditeur japonais plutôt méconnu en France (à juste titre se met au Resident Evil-like. Au programme, la récupération d'une licence Manga assez appréciée des férus d'estampes japonaises avec une reprise en bonne et due forme de l'esprit survival-horror créé par Capcom. Pour la license, JVC a opté pour celle de Vampire Hunter, un manga assez connu du côté de Kobe qui a eu même assez de succès pour être traduit dans une quinzaine de langues et dont un film sera prochainement à l'affiche dans le courant de cette année. Vous êtes donc D. Oui juste D. Un Vampire Hunter doublé d'un Dunpeal, mi-humain, mi-vampire qui passe sa vie à crucifier, empaler ou encore carboniser des vampires. D'une allure très originale, mélange de gothique, de science-fiction avec un soupçon de western, l'univers de Vampire Hunter est très "innovant". Engagé dès le début du jeu par un père richissime et éploré par la disparition de pitite fille Charlotte, enlevée par des vampires. Les termes du contrat sont en tout cas très clairs, la retrouver et la ramener ou la liquider si elle est infectée par la vermine suceuse de sang.
Après une intro longue est bien réalisée malgré quelques petits défauts, vous voici directement dans la peau de D. Quoi de plus logique, notre chasseur de vampires porte dans la paume de la main gauche, un visage, sorte d'être parasitant son corps. L'interface fait bien sûr penser à Resident Evil avec des décors précalculés en synthèse et votre personnage se baladant en 3D parmi ses ennemis. Les caméras sont elles aussi fixes et se déclenchent à des points donnés. Suivent les innombrables combats dans les couloirs visqueux et les puzzles à résoudre. L'univers diffère mais dans son ensemble, on a vraiment l'impression de jouer à un Resident Evil, vous avez juste à mettre des vampires à la place des zombies et tada !
Pour ce qui est des contrôles par contre, Vampire Hunter aurait mieux fait de copier encore plus sur l'original. Pourtant, le jeu inclut des nouvelles options comme la capacité de sauter, de parer les coups, l'usage de la main avec une barre d'énergie permettant de tirer à distance ou de se protéger. C'est bien plus complexe qu'un RE mais ça en devient surtout injouable. La course par exemple pose le plus souvent des problèmes de direction et de contrôle à cause du manque de maniabilité et des caméras qui sont très souvent trop loin. Les combats aussi perdent en intensité à cause de ces fameuses caméras et aussi du fait que les déplacements latéraux pour éviter les coups (bonne initiative) font généralement changer d'angle et perdre la fluidité des combats, le temps de se remettre dans la bonne position. Bref, des options intéressantes et une profondeur dans les contrôles plus aboutie mais sans une réelle homogénéité. Graphiquement en tout cas, Vampire Hunter fait côtoyer le bon et le moins bon. Si les décors sont toujours impeccables, ils manquent cruellement de variété et entre les portes et les couloirs qui sont toujours les mêmes, on a tendance à se perdre facilement. Le moteur est en tout cas tout à fait honnête pour la fluidité et les quelques effets de sang ou de lumière. Les animations de D et de ses adversaires ont pour elles d'être bien faites mais sont hélas trop répétitives sans parler de certains monstres un peu trop cubiques.
- Graphismes15/20
Un moteur qui est loin de surpasser ses concurrents mais qui tient pourtant la route. Du bon et du moins bon comme des décors soignés mais trop répétitifs.
- Jouabilité14/20
Des commandes plus complexes mais pas vraiment assimilables qui feront regretter la "simplicité" des Resident Evil.
- Durée de vie11/20
Enigmes fastoches, monstres à l'intelligence limitée, Vampire Hunter ne vous prendra pas vos nuits blanches !
- Bande son11/20
Les musiques gâchent complètement l'ambiance. Si les mélodies sont bien terrifiantes, elles sont jouées sur un synthé des années 80 et tout l'effet tombe à l'eau. Essayez de jouer une symphonie de Beethoven à l'harmonica, vous comprendrez ! :)
- Scénario16/20
L'univers du manga original est bien retranscrit et les amateurs retrouveront avec plaisir les clins d'oeil à la série. Cela compense le manque apparent de recherche dans le scénario.
Entre le mauvais-bon jeu et bon-mauvais jeu, Vampire Hunter n'arrive pas à la cheville d'un Resident Evil même s'il offre une certaine qualité et des nouveautés intéressantes.