Après une entrée fracassante dans le domaine des jeux de plates-formes, Sony Cambridge s'est assis au rang de référence avec son premier Medievil. Pour des raisons évidentes de marketing et d'engouement des fans, la suite ne pouvait que rapidement faire son apparition. C'est aujourd'hui chose faite avec un Medievil 2 des plus réussis.

Pour vous résumer un peu l'histoire, tout commença quand Sir Dan Fortesque fut tué au 13ème siècle, de la main de Zarok le sorcier. Celui-ci, versé dans la nécromancie, voulut dominer la région grâce à un grimoire puissant lui permettant de réveiller les morts. Son sort leva une armée de squelettes mais réveilla par la même occasion notre héros, qui l'œil unique mais toujours vif, s'empressa de partir à la recherche de Zarok et de lui botter le postérieur. Le scénario du deuxième épisode se déroule maintenant 500 ans plus tard, en 1888. En pleine révolution industrielle, Londres est une ville active et la pollution s'installe doucement. Alors que notre bien aimé Sir Dan repose, poussiéreux dans un musée, Lord Palethorn s'adonne à son passe-temps favori, la nécromancie. Retrouvant le grimoire de Zarok, il invoque de nouveau les morts pour le servir. Fortesque revient donc lui aussi à la dure condition de mort-vivant et se retrouve de nouveau face à une armée de zombies à la solde de Palethorn.

Sur le principe, Medievil reprend fidèlement le thème de son prédécesseur. Le jeu se découpe en différents niveaux localisés dans des univers différents et Medievil 2 reprend le bon vieux système du niveau avec gros boss pour le dessert. Au total, pas moins de 17 longs niveaux qui vous plongeront dans un Londres à l'époque victorienne, lugubre et froid. Cette ambiance à la limite du gothique est sans cesse contrebalancée par un humour noir et un graphisme corrosif. La plupart des scènes vidéo et des dialogues sont toujours assez satiriques ou simplement drôles pour casser en permanence les effets gores ou l'ambiance terrifiante qu'ont insérée les développeurs. C'est très bien fait et entre le rythme hyper soutenu et la qualité du scénario, c'est un vrai régal que de retrouver cette ambiance.

Pour les contrôles, qui étaient déjà d'une rare qualité dans le premier volet, SCE Cambridge a réussi à dépasser encore leur exploit passé. En effet, Fortesque dispose maintenant d'encore plus de mouvements et de coups, puisqu'il peut désormais grimper le long des murs, tirer ou pousser des objets dans les niveaux mais aussi faire tout ce qu'il faisait avant : courir, sauter, attaques spéciales et j'en passe. Toute la panoplie complète et même un peu plus. Autre nouveauté, le système de caméra qui est maintenant entièrement contrôlable manuellement. Si le système est un peu difficile avec une manette normale, il devient un vrai bonheur grâce à la manette analogique. D'ailleurs, la gestion de la Dual Shock est extrêmement bien faite sur ce deuxième épisode.

Visuellement aussi, Medievil a été largement amélioré. Le moteur de jeu est tout bonnement excellent avec non seulement des effets dans tous les sens mais une qualité d'animation rarissime. Dan se contrôle et se déplace à la perfection tandis que monstres et décors semblent doués de vie. Le tout sans aucun problème de textures et avec une finesse inouïe. La variété graphique est elle aussi au rendez-vous puisque non seulement les armes sont nombreuses et bien équilibrées, du marteau au fusil Gatling mais vous contrôlerez tout au long de l'aventure de nombreux personnages ou même juste Dan sous des apparences fort différentes.

Les niveaux de Medievil 2 ont été grandement remaniés pour offrir un gameplay maximum. Non contents de nous offrir des temps de chargements quasi nuls entre les différentes parties des niveaux grâce à des techniques pointues de gestion mémoire, on nous abreuve en plus d'une forte complexité. Mélanges de combat simple et très arcade et de résolutions d'énigmes quelquefois assez compliquées, le jeu ne laisse pratiquement jamais de répit en lui offrant une foule d'ennemis, de bonus et de puzzles à résoudre.