Les accros de la série vont peut être porter le deuil quelques instants car Codemasters a décidé de déroger à la règle la plus institutionnelle de la saga, les 'tites voitures. Maintenant, ce sont tout autre chose puisqu'il s'agit de petits bonshommes que vous "conduirez" enfin, dirigerez sur les pistes. Mais comment arrivez à placer ses petites créatures dans un scénario cohérent ? Codemasters a la réponse.

Enfin, c'est plutôt le Docteur Minimizer qui l'a. Celui-ci, voyant le monde arriver à sa fin entre la mondialisation économique, les problèmes de famine et de guerre un peu partout sur la Terre, prend une décision importante. Il décide de réduire tous les habitants de la planète au 360ème (excusez le manque de précision pour remédier à tous les maux de la planète. Mais avant, le bon professeur a besoin de cobayes, il recrute alors tous les dégénérés que porte la vieille boule bleue et s'attèle à son œuvre. Une fois ses 8 petits champions sortis des éprouvettes, il leur donne un dernier test, la course. Ces épreuves détermineront qui sera le meilleur prototype de l'homme du futur. Voilà une réponse qui se tient ma foi !

Après une scène d'introduction très manga et montrant d'entrée de jeu, l'aspect complètement loufoque de cet épisode, nous voici projetés dans le menu, sur fond d'organismes unicellulaires grouillants. Les trois modes de jeux sont : Tournoi, Contre (vs) et Contre la montre. Le contre la montre se passe d'explications et même les deux autres modes n'innovent pas spécialement non plus. Il s'agira juste de courses jusqu'à 8 contre l'ordinateur ou de circuits faits à 2 joueurs sur un même écran avec ou sans concurrents. Vous l'avez deviné, Micro Maniacs ne brille pas par sa variété de modes. Pourtant, petite option intéressante, les développeurs ont prévu le cas des possesseurs d'une seule manette. En effet, il est possible de jouer à 2 avec une seule manette en se répartissant les boutons de gauche et de droite. Pas très pratique, il a quand même le mérite d'exister. Pour le reste, on se contentera des 32 (plus de 40 au total) circuits dont la plupart devront être déverrouillés. Pour les concurrents, ce sont 8 petits monstres infâmes plus 4 personnages cachés dont je vous laisse découvrir tout le malsain.

Mais là où Micro Maniacs dénote, c'est clairement dans l'attractivité de ses courses. Dès les premières secondes de courses, on est scotché à ces petites bestioles qui courent comme des dératés à travers les méandres des décors avec un bruit de course tout à fait cartoonesque. Ces décors sont d'ailleurs absolument géniaux, se déroulant toujours dans des décors quotidiens reconstitués mais à l'échelle de nos petits marathoniens, le moindre stylo fait office de mur infranchissable. Ils sont en tout cas très bien faits et tous les circuits valent largement le coup d'œil tant ils sont différents et extrêmement riches en éléments. On prend plaisir à chaque circuit à découvrir les pièges, les objets des décors et même les dessins des circuits sont la plupart du temps intéressants.

La maniabilité est quant à elle sans aucun défaut et loin d'être une sinécure, vous aurez même des fois du mal à contrôler le coureur, à cause de sa propension à la force centrifuge. Il vous faudra donc pas mal de doigté pour maîtriser les courses et aussi passer un peu de temps sur chacune pour bien mémoriser les circuits. L'utilisation des power-ups disséminés sur les niveaux sont très faciles avec deux grandes catégories de coups : attaque vers l'avant et défense vers le bas.

Graphiquement, aucun reproche à faire, les circuits sont colorés, les monstres un chouillas cubiques mais très bien rendus dans leurs animations. De plus l'animation ne faiblit absolument jamais malgré la haute résolution, le nombre de participants et ces fameux circuits toujours aussi remplis d'objets aussi gros qu'hétéroclites. Les effets sur les pistes ou ceux de vos personnages sont réglés à la perfection donnant des effets, de transparence, de brouillard ou de lumière parfaitement rendus pour la Playstation. Vraiment du très bon travail technique tout en privilégiant une qualité visuelle parfaite.