Une nouvelle fois, Index + tape dans le ludico-pédago-historico-culturel en proposant un voyage nocturne et finalement assez angoissant dans les coulisses du château du Louvre...
Morgane, agent des services secrets, entre par effraction au Louvre à la recherche de quatre objets représentant les quatres cavaliers de l'Apocalypse de Saint-Jean. Une fois réunis, il permettraient aux descendants d'une obscure confrérie templière de provoquer la fin du monde. C'est le début d'un voyage dans le château du Louvre au Moyen-âge, à travers la renaissance et au siècle des lumières, à la poursuite de ces objets maléfiques et sous la menace de ceux qui tenteront de s'en emparer avec Morgane.
Le gameplay vise avant tout le grand public, dans un mélange d'action et de réfléxion. Le joueur doit surmonter les nombreuses embûches mortelles qui l'attendent dans une aventure au cours de laquelle intrigues, complots, vengeances et voyages dans le temps sont au rendez-vous. Il mène son enquête en immersion dans des décors en 3D précalculés qui permettent une navigation à 360 degrés. Au cours du jeu, trois grands problèmes se posent : comment passer inaperçu dans le château à une époque lointaine ? Comment lutter contre les membres de la confrérie templière qui cherchent à mettre la main sur les quatre objets avant Morgane ? Et enfin comment rejoindre le XXI eme siècle ?
A chacune des trois époques, la mission de morgane débute par une phase d'exploration des salles du Louvre à la recherche d'indices. Il peut s'agir d'objets à trouver, par exemple une tenue vestimentaire d'époque pour lui permettre de se promener à sa guise dans le Louvre sans être prise pour une sorcière. Il peut s'agir aussi de dialogues à engager avec les personnages rencontrés pour obtenir des indications sur les pièges à éviter ou les actions à mener. La réflexion du joueur est mise à rude épreuve dans la gestion de son inventaire, mais également dans les dialogues, car il lui faut identifier les personnages susceptibles de lui être ennemis ou amis…
Morgane devra également agir avec determination pour se déplacer dans le Louvre de salle en salle et pour éliminer les personnages qui cherchent à lui nuire. Elle dispose d'un équipement moderne qui lui permet d'agir efficacement dans sa mission : arbalète en Kevlar avec lunette de visée, carreaux, grappin à ressort, couteau, lampe torche, corde en nylon, masque à gaz etc. Ces atouts ne sont pas la garantie de la réussite de la mission ! En effet à tout moment le Game Over peut arriver !
L'inventaire à la disposition du joueur peut contenir 8 objets en même temps… la bonne gestion de ce dernier est donc fondamentale. Par ailleurs, le joueur doit combiner certains éléments de son inventaire pour en faire de nouveaux objets. Par ailleurs, un plan du château est grâcieusement offert, ainsi que des fiches historiques, base documentaire sur l'architecture du Louvre entre 1190 et 1999 – rappellons que le jeu est édité en collaboration avec le Réunion des Musées Nationaux. Au final, l'éditeur promet une quinzaine d'heures de jeu, avec 32 salles et 23 personnages à croiser et avec qui dialoguer.
- Graphismes14/20
L'effet panoramique (vue en 360 degrés) n'est pas ici aussi belle que certains autres jeux utilisant la même technique, l'effet de pixélisation est un peu trop voyant. En revanche on ne peut qu'apprécier la fidélité de modélisation des salles.
- Jouabilité17/20
Aucun problème puisque les commandes et la gestion ergonomique de l'inventaire sont réduits à leur plus simple expression, c'est du plug'n play, si on peut dire ! :)
- Durée de vie15/20
Entre 15 et 20 heures de jeu, c'est beaucoup et peu à la fois. Evidemment le problème de ce genre de jeu c'est que l'on ne revient pas spécialement mille fois dessus une fois qu'on l'a terminé.
- Bande son14/20
Ambiance intrigante, et pour cause c'est le calme qui domine. Bonne bande son.
- Scénario15/20
Assez riche en rebondissements et en actions à effectuer, le jeu propose quelques bonnes surprises, comme les changements d'époque.
D'un intérêt ludique axé grand public (voire très grand public), le hardcore gamer ne s'y retrouvera pas. Une fois le jeu fini, la base documentaire peut toujours servir. Dommage enfin que les graphismes ne soient pas un peu moins pixélisés, mais l'aventure est tout de même sympathique.