Les jeux d'action à la troisième personne reviennent en force en ce moment et la Dreamcast n'échappe pas à la règle : ici c'est Infogrames qui s'y colle, avec Slave Zero, dans l'obscurité d'un futur décidément toujours sombre…
L'action se déroule dans 500 ans. Le Sovkhan dirige la première dynastie industrielle d'une main de fer depuis son siège au cœur de la cité verticale, Megacity S1-9. Les tyrans imposent une vie innommable, dans une atmosphère polluèe à l'extrême et dans une ville hantée par des Slaves, sentinelles en forme de robots géants sans pitié ! Heureusement il y a une résistance, incarnée par les Gardiens, descendants lointains d'un clan de prêtres guerriers réputés pour la force de leur esprit et leur résistance physique : ceux-ci ont juré de détruire la ville et par la même la domination du Sovkhan. Les Gardiens ont réussi à voler une unité Slave et ont choisi le meilleur d'entre eux, Chan, pour le piloter et ainsi réaliser la fusion parfaite entre l'homme et la machine. En effet, le Slave ont la particularité de se développer automatiquement, grâce à un composé de croissance mystérieux… Aux commandes de cette machine, vous allez devoir faire preuve de talent pour sauver le monde.
Le décor est ainsi planté, la castagne peut donc débuter. Dans Slave Zero, le joueur erre dans la ville, sorte de partie de cache-cache avec les ennemis, nombreux au détour des rues. Votre personnage est assez imposant à l'écran ; il se déplace de façon assez original, des petits propulseurs dans son dos lui permettant de bouger rapidement latéralement. De plus, ces propulseurs lui permettent aussi de faire de grands sauts. Ses mouvements s'éxécutent tous très rapidement. Pour attaquer, la machine possède deux niveaux de tire (des armes sont à ramasser en cours de route), ainsi que la faculté de taper violemment du pied sur le sol pour faire décoller ses adversaires. Ce type de jouabilité est assez déroutant, surtout que les commandes initiales de l'engin ne sont pas pratiques du tout. En cours de combat, sous l'empressement, on aura une fâcheuse tendance à faire n'importe quoi. Les ennemis sont nombreux et variés, certains opposant une farouche résistance. A la fin de chaque niveau, on est confronté à un boss, de quoi claquer une paire de fois la manette, je peux vous le dire.
Et la technique dans tout ca ? Pitoyable. Déjà les décors ne sont pas beaux, les couleurs souvent mal choisis, et on a du mal à s'y croire et à baigner dans une atmosphère proche de celle de Blade Runner par exemple. Les textures sont grossières et peu variées. Et l'animation c'est pire ! Voilà peut-être un des jeux les moins fluides qu'il m'ait été donné de voir sur Dreamcast ! Bonjour le mal aux yeux ! Le son est à la hauteur – ou plutôt « basseur » du reste : stéréotypé et peu convaincant. Au finish, on a peine à s'amuser avec Slave Zero, un jeu qui ne tire pas du tout partie de la console. Dommage.
- Graphismes8/20
Couleurs criardes, décors tristes et peu variés, ennemis rébarbatifs, effets visuels démodés, animation saccadée… c'est une mauvaise surprise pour une DC.
- Jouabilité11/20
Original, le robot piloté permet de faire des mouvements rapides. Malheureusement, le pad est mal exploité et le tout est trop brouillon.
- Durée de vie13/20
Jeu assez dificile, mais relativement peu de missions. On ne joue pas bien longtemps en fait.
- Bande son10/20
Décevant, les bruitages des amres et explosions notamment sont médiocre, peu plausibles. L'ambiance d'apocalypse n'est pas au rendez-vous.
- Scénario/
Science-fiction en toile de fond, avec de bonnes idées; mais à l'écran c'est toujours la même chose (ou presque).
8, ce n'est pas très sévère. Les développeurs ont dû oublié qu'ils étaient sur Dreamcast ! C'est laid et lent, et la jouabilité est des plus douteuses. A éviter.