Rayman 2 tourne déjà sur PC et N64. Sans vouloir être véxant, ces deux versions, au demeurant magnifiques, font presque office de terrain d'essai pour la version Dreamcast, et Ubi Soft passe la vitesse supérieure avec la console de Sega, c'est incontestable. Passons tout de suite au vif du sujet. Une horde de Robots-pirates venus des confins de l'espace a envahi le monde enchanteur et paisible de Rayman, et règne désormais sans partage. Peu à peu la résistance s'organise autour de Rayman et de son ami Globox, qui parviennent à s'échapper des fers des extra-terrestres et qui débarquent en forêt, là où les belligérants sont les plus nombreux. C'est le début d'une grande aventure, qui va emmener Rayman aux quatres coins du monde, à la recherche de cristaux magiques détenteurs de l'énergie du monde, qu'il faut restaurer afin de faire fuir les intrus.

C'est bien simple dans Rayman, il y a TOUT ! Tout ce qui fait les grands jeux de plates-formes, avec une touche d'originalité et une grosse dose de talent en plus. Premièrement, le personnage si charismatique est pourvu d'une dextérité et d'un évantail de mouvements hors du commun. Rayman s'adapte à quasiment chaque situation qui lui est imposée : cela va du simple saut (tout en élégance d'ailleurs) au vol d'hélicoptère avec sa chevelure, en passant par le déplacement latéral ou la grimpette entre deux parois – notre gaillard est un sportif de haut niveau ! Qui plus est, il possède des pouvoirs magiques, dont principalement le lancer de boule d'énergie (dans lequel il excelle) et la faculté de lancer sa main pour s'accrocher à des sortes de poignées en suspension, les Lums violets. De fait, l'étendue des faits et gestes réalisables confère à Rayman toute sa personnalité, autant que par sa morphologie des plus elastiques.

D'un bout à l'autre du jeu, le héros rencontre de nombreux amis qui, au minimum lui donnent des conseils, et dans le meilleur des cas l'aident à faire un bout de chemin, à dos par exemple. Ces phases de jeu sont souvent plus rapides et assez corsées… le niveau de frénésie prend alors un degré de plus. C'est cette variété dans l'action qui donne aussi toute sa dimension à Rayman 2 : impossible de s'ennuyer, chaque niveau apporte son lot de challenge, d'acrobaties et d'ennemis ! Sans compter les changements d'environnements graphiques, radicaux et réussis. Vraiment, on a fait le tour des possibilités du jeu uniquement après l'avoir terminé, ce qui est rare de nos jours. Et encore ! La version Dreamcast possède des niveaux supplémentaires cachés par rapport aux versions PC et N64, parmi lesquels le Globox Village. Ce n'est pas tout puisqu'en se connectant sur le site Rayman2dc.com, d'autres niveaux sont encore à explorer.

Venons-en pour finir à la technique, LE point fort du jeu. Honnêtement, je n'avais pas pu admirer une réalisation aussi époustouflante à tous les chapitres depuis Soul Calibur, c'est dire ! Que reprocher ici ? Peut-être un univers un peu trop carré et aseptisé ? Des délicatesses avec la caméras dans certaines phases ? Ce serait chipoter – chercher la p'tite bête. Le graphisme est tout bonnement su-blime, l'animation renversante de fluidité et de douceur (on est sur Dreamcast, c'est vrai), les musique originales enchanteresses et variées, les bruitages détaillés et précis, la jouabilité (secteur ô combien chaud pour ce genre de jeu) irréprochable, bien que richissime… Le jeu était un chef-d'œuvre sur PC et Nintendo ; c'est ici le cas également, mais avec un niveau technique un cran au dessus du PC, sans oublier les niveaux cachés en plus. Moi je m'incline.