Voici encore un bon moyen pour Squaresoft d'enrichir son univers avec des styles différents... Moyen typiquement japonais s'il en est. On retrouve donc tous les personnages des jeux Square dans ce titre de baston 3D au scénario un peu ressemblant à celui de Soul Blade. En effet, cinq décennies auparavant, une épée portant un bijou ancien fut découverte dans un château allemand (pourquoi allemand, je sais pas . En tout cas, le nom de cette lame était Ehrgeiz et sa découverte entraîna un grand tournoi pour s'en emparer. En toile de fond, une société secrète est persuadée que le fameux bijou serti sur l'arme se trouve être la clé vers l'immortalité et entend bien faire tout ce qui est en son pouvoir pour la récupérer.

Dans Ehrgeiz, on retrouve tous les personnages de Square, un peu méconnus en Europe mais ayant fait les grandes heures de la compagnie japonaise. Gohand, Yoko Yoko, Sasuke, Prince Doza, Lee Shuwen, Wolf Girl Jo, Dasher Inoba, Han Daehan sont les principaux protagonistes mais des guest-stars sont là aussi comme Clad, Tifa, Yuffie, Sephiroth etc. bref, tous les personnages de FF7. Plusieurs modes sont disponibles comme le très classique entraînement, un mode versus, un mode arcade et enfin, un mode aventure appelé The Forsaken. Ce mode est vraiment intéressant car au lieu de proposer une suite de combats avec une pseudo histoire texte racontée en fond, il propose un véritable mini-jeu de rôle avec inventaire, caractéristiques, dialogues, achats de matériel etc. Assez sympathique avec porte-monstre-trésor et même si la réalisation ne se compare pas aux ténors du genre, on est quand même bien loin de ce qui se fait d'habitude.

Pour les autres modes, on reste dans le classique à part des mini-jeux qui sont plus là pour faire patienter que pour donner un regain d'intérêt. Nous allons donc maintenant nous attacher aux combats en eux-mêmes. Ehrgeiz comporte une petite dizaine de rings qui ont la particularité de se composer en plates-formes, et même de nombreuses pour certains niveaux. En fait, on se retrouve plus dans des arènes ou des rings et leur taille n'est pas vraiment folichonne. On se sent toujours un peu à l'étroit, un peu comme dans un match de boxe. Pour le gameplay, Ehrgeiz propose des options intéressantes mais n'arrive pas vraiment à donner un ensemble homogène. Par exemple, la possibilité de sauter sur les fameuses plates-formes est gâchée par le problème de visibilité de la caméra qui ne fait que zoomer en avant et en arrière. Les commandes permettent de parer les coups en haut et en bas, d'interrompre des séries de coups ou de faire des roulades mais dans la pratique, on a du mal à s'y retrouver. On s'emmêle les pinceaux car l'axe du pad semble changer en permanence. De plus il faut orienter ses coups la plupart du temps et le fait de devoir toujours s'orienter vers l'ennemi qui lui ne fait que de bouger, on en perd trop facilement ses repères.

Graphiquement, le jeu se porte pourtant bien. Les arènes sont petites mais bien détaillées et les textures utilisées sont vraiment fines et sans accrocs. Les personnages sont un peu cubiques mais restent jolis et bien animés. Le mode aventure, en haute résolution, en devient même impressionnant graphiquement vu la qualité de la 3D utilisée, s'éloignant vraiment de ce qu'on voit d'habitude. Les effets des coups sont variés et agréables. Bref, un aspect graphique tout à fait acceptable quoiqu'un peu cubique et un framerate qui ne faiblit pas. Un bon travail technique. Au final, Ehrgeiz profite d'une bonne réalisation mais n'apporte rien de vraiment nouveau ou tout du moins de jouable. Les nouvelles options ne sont pas assez maniables ou bien travaillées pour apporter du sang neuf au genre.