Salut les gros boeufs ! Prout, prout, pipi caca burp, hihi hoho... la marmaille de South Park se réunit maintenant pour faire une course, et ça vole pas très haut...
Ce qui est clair de chez clair, c'est que ceux qui ont des posters de South Park au dessus de leur tête dans leur chambre, et qui ne manquent aucun épisode de la série s'y retouveront et apprécieront le moindre détail pendant les courses. Car l'univers de South Park est recréé avec une précision chirurgicale : le style des graphismes, les lieux, les personnages, les bonus et surtout les bruitages et exclamations des concurrents impriment clairement cet esprit décalé, provocateur, et finalement assez vulgaire du dessin animé.
Stan, Kyle, Cartman, Kenny, Wendy, Chef, Barbrady et Oncle Jimbo se proposent pour prêter leurs talents pour la course. A l'instar d'un Mario Kart (le jeu en est clairement inspiré), chacun possède ses propres performances, même si le résultat n'est pas flagrant pendant le jeu. Le moment est maintenant venu d'entrer en piste… Le départ est donné, et première sensation, les décors sont hauts en couleurs et soignés ; revers de la médaille, ils sont très grossiers. Le contrôle du véhicule est assez imprécis, on ne comprend d'ailleurs pas toujours ses réactions. Malheureusement, après déjà quelques centaines de mètres, on s'agace de toujours devoir revenir sur la piste, après l'avoir quittée sans s'en rendre compte.
Quoi qu'il arrive, on finis toujours par s'adapter, et heureusement que la technique du frein à main est dispensée et pratique, car elle permet de rétablir pas mal de situations et de maintenir le cap et une place honorable, mais tout ceci est fort laborieux. Bref. Sur la piste, des cubes de couleur comme on en fait pour tous les jeux du genre cachent des bonus : du vomi, une sonde anale, de la diarrhée, un gode, des gnomes violeurs, un pet de philip… ce ne sont là que quelques exemples. Si certains en riront - parce qu'il fait savoir prendre du recul et considérer le dixième degré des développeurs –, il faut tout de même reconnaître qu'on atteint ici des bassesses encore inéxplorées pour un jeu vidéo. Tant de lourdeur n'invite pas forcément au rire…
D'un autre côté, les très nombreux modes de jeu apporteront un peu de durée de vie à ceux qui n'auront pas été gavé jusque là. Rares seront les courses où il vous faudra simplement passer la ligne d'arrivée en tête, car vous aurez tantôt à ramasser des objets et les amenés en un point donné, tantôt rouler le plus longtemps possible en posséssion d'un clé, une autre fois vous aurez à tirer avec l'arc de cupidon pour vous faire aimer de tous les pilotes etc. etc. On varie les plaisirs, d'accord, mais la pénible jouabilité en découragera plus d'un. Evoquons pour terminer le mode multijoueur, qui s'inspire, entre autres, du mode battle de Mario Kart, avec le jeu subtilement appelé : Bataille de Culs. Hohoho tout le monde est mort de rire, et les courses consistent à exploser les culs tournoyant autour de vos concurrents, tout en prenant soin de conserver les vôtres. C'est assez minable de pomper sur les autres jeux et de remplacer des boules par des culs pour amuser la galerie et faire passer la pilulle. Quoi qu'il en soit, quand on fait le tour de ce que propose South Park Rally, on se trouve bien déçu au final, et on se lasse rapidement de tant de gaminerie.
- Graphismes15/20
Très beau, animation fluide, mais peu de variété et le tout est très carré.
- Jouabilité8/20
Beurk, la jouabilité est presque aussi mauvaise que le degré de grossièreté n'est élevé.
- Durée de vie7/20
Beaucoup de modes de jeu certes, mais tous finissent par se ressembler au finish et on se lasse très vite du jeu.
- Bande son16/20
La qualité sonore technique est au rendez-vous, le jeu gère le Direct sound.
- Scénario/
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Allez on va dire qu'on s'amuse le temps d'une course, voire le temps de faire le tour de tous les bonus. Après, on a peine à revenir et retrouver ces décors pourtant jolis mais foncièrement lassants. Le plus grave problème de South Park Rally, c'est la jouabilité, avec des contrôles imprécis et des comportements souvent curieux. Enfin, quand vous avez joué une heure, entendu 300 pets, 150 vomissements, et pu admirer des culs volants autour de vous pendant un quart d'heure, vous êtes content de couper et de revenir à la civilisation.