Airport Inc. est un jeu original qui vous place dans la peau d'un manager d'Aéroport : de l'achat du terrain à la signature des contrats avec les compagnies aériennes, c'est vous la patron !
Un simulateur de gestion d'Aéroport ! On aura tout vu en cet an 2000, alors à quand une simulation de construction de toilettes pour stations services sur les autoroutes du Lichtenstein ? Moi je vous dit que ça va pas tarder. Ok, d'ici là, il y a un pas assez important à franchir, mais il suffirait que l'on tombe sur des développeurs un peu timbrés et un peu scato aussi, et on se prendra la tête pour savoir s'il faut accrocher le papier hygiénique sur la gauche ou sur la droite du trône…
Mais cessons ces considérations douteuses pour nous occuper enfin de ce qui était initialement l'objet de cet article : Airport Inc. Le but du jeu est donc de construire et de gérer le meilleur aéroport possible, que ce soit l'aéroport central et internationnal le plus immense et le plus rentable ayant jamais existé, ou pourquoi pas un aéroport local plus modeste, servant au transport de marchandises. Alors que de prime abord le jeu peut paraître effrayant et sophistiqué (voire professionnel), on se rend très vite compte que son utilisation est assez claire et simple, grâce à une interface et une ergonomie des menus on ne peut plus dépouillées.
Airport Inc. vous demandera de construire votre ouvrage de A à Z. Dans un premier temps, il vous faut choisir la ville, la plupart des capitales du monde sont là, ainsi que quelques grosses villes du type Lyon. Une fois le lieu localisé, il faut acheter le terrain : deux ou trois possibilités sont proposées, se présentant sous la forme d'un tableau incrusté dans un décor de plaine, sur lequel vous devez, à l'aide de la souris, sélectionner la surface dont vous aurez besoin. Première anomalie, aucune échelle n'est proposée, un comble. Ensuite, il faut construire un terminal, le relier aux routes, puis viennent les pistes etc. etc. Une fois que le tout est en place, vous pouvez vous amuser à aménager les lieux, intérieurs et extérieur, le mobilier est au choix.
Vient à présent le gros du boulot : la gestion. Le jeu prend en compte la plupart des éléments inhérents à la vie d'une telle structure, ce qui laisse pas mal de possibilités au patron que vou êtes. A vous de signer les contrats avec les compagnies, de vous occuper de la grille des vols, de faire face aux catastrophes naturelles, aux accidents, de contracter avec les commerces pour qu'ils s'installent dans les terminaux etc. etc. Malgré tout, en jouant à Airport, on fait assez rapidement le tour de la question et on se rend compte que la stratégie va se résumer à quelques paramètres de base sur lesquels on aura tendance à focaliser. Au final, le jeu plaira par sa relative originalité, mais décevra peut-être les fous de gestion, qui ne retrouveront pas même la profondeur de Theme Hospital ou Pizza Tycoon, plus marrants par dessus le marché.
- Graphismes12/20
Bon ben le style plan d'architecte avec ses couleurs grisâtres et ses formes grossières est assez déplaisant ; on regrette une touche d'originalité, moins de froideur, on est là pour s'amuser, que diable !
- Jouabilité14/20
Les menus, sélection d'objets etc. tout ceci est clair et pratique. Mais la construction sur le plan est assez lourde.
- Durée de vie12/20
Au final, on s'aperçoit que le tour de la question est vite fait : pas mal d'options en tous genre, mais seule un petite poignée est nécessaire ; la lassitude gagne assez rapidement.
- Bande son12/20
Ah ces musique !!! Planantes à tel point qu'on croirait avoir fumé un joint après la partie !
- Scénario/
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L'idée de prendre en main et même de faire de ses propres mains un aéroport de A à Z est louable. Malheureusement, le jeu se prend peut-être un peu trop au sérieux, avec des couleurs tristes, des musiques qui ne le sont pas moins… Les possibilités paraissent nombreuses au départ, mais on tourne rapidement en rond, tel un avion qui ne pourrait pas attérrir parce que vous aurez foiré le planning des pistes. Quoi qu'il en soit, l'aéroport aura beau être bien en place, vous ne vous sentirez probablement pas décoller vers les hauteurs jubilatoires du virtual-management.