On l'attendait avec pas mal d'impatience, il a été retardé, il est finalement arrivé, et voici qu'il mouline dans notre Dreamcast. Première impression : un peu décevant.
Décevant, certes, mais Virtua Striker 2000 n'en demeure pas moins le meilleur jeu de football sur la nouvelle console japonaise. Il faut dire encore que la concurrence n'est pas particulièrement rude : Sega Worldwide Soccer et UEFA Striker étaient jusque là les seules références, et de piètre qualité. Graphiquement et en termes de jouabilité, ces deux titres n'étaient pas au niveau des standarts de la console, d'où une légitime frustration. Virtua Striker ne va malheureusement pas chambouler le répertoire footballistique de la Dreamcast, il apporte une touche de sérieux, sans plus. Première déception, une petite poignée d'équipes seulement est au choix. La série des Virtua Striker est coutumière du fait : seules les équipes nationales sont disponibles, des quatre coins de la terre, mais on ne peut choisir ici que les plus courantes. Point positif, les faciès des joueurs correspondent plus ou moins à la réalité, ce qui a le don de combler le manque occasionné par l'absence des noms. Les types de partie sont classiques, arcade ou championnat, on peut également créer ses propres compétitions, comprenant jusqu'à 32 équipes.
Le niveau global de l'intelligence artificielle est très bon, le programme ne laisse que peu de répis pour construire des actions et contrôler le cuir rond. De fait, le jeu devient rapidement stressant, surtout que les commandes ne sont pas d'une promptitude assomante, et il persiste un désagréable décallage entre l'activation des touches et le résultat à l'écran. Pourtant, la jouabilité est toute enfantine : passe longue, passe courte et tir.Virtua Striker, c'est de l'arcade brute, pas question donc d'aborder ici les finesses du management, la disposition des joueurs sur le terrain etc. Qu'importe, l'important, c'est encore ce qui se passe sur le terrain.
Les graphismes sont très fins et très détaillés, de loin supérieurs aux deux précédents jeux de foutchball. De la texture du terrain, au public en passant par les joueurs, c'est du très haut niveau. A tel point que l'animation s'en ressent, très souvent, trop souvent malheureusement. Dans les grandes transversales, l'animation souffre de nombreuses saccades un peu déboussolantes. Ceci dit, rien d'alarmant ici, et on finit par s'y faire de toute façon. Et puis le jeu est assez rapide, les actions se suivent et se ressemblent un peu. Les centres et autres gestes technique d'attaque se font automatiquement, d'une simple pression de touche au bon moment. Au finish, on peut dire de Virtua Striker 2000 qu'il est le meilleur jeu de foot sur Dreamcast, mais dans l'absolu il souffre d'un gros manque d'intérête, surtout par le faible nombre d'équipes présentes. Enfin, il manque comme un petit quelque chose pour qu'on se prenne plus volontiers au jeu, peut-être plus de spontanéité dans les contrôles.
- Graphismes17/20
Ce sont là de bien jolis décors, de superbes joueurs et un environnement suffisamment crédible. Quelques saccades dans l'animation.
- Jouabilité12/20
Temps de réponse un peu long entre l'activation de la commande et le résultat, ce qui perturbe pas mal pour le jeu. Par ailleurs, les équipes gérées par la console ne laissent pas beaucoup de marge de manoeuvre au pauvre petit joueur humain.
- Durée de vie9/20
Une trentaine d'équipes, c'est pas énorme, surtout que les différences ne sont pas vraiment perceptibles. Le fait de pouvoir créer ses propres compétitions est un bon point.
- Bande son9/20
C'est fade ; on ne retrouve pas les ambiances de grands matchs, les bruitages sont eux aussi trop discrets.
- Scénario/
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Virtua Striker 2000 n'est pas un mauvais jeu, mais il n'est pas la bombe que l'on attendait plus ou moins. En tous cas, il ne tranche pas radicalement avec un jeu comme Sega Worldwide Soccer qui avait de jolies qualités. La jouabilité est un peu trop poussive pour faire perdurer Virtua Striker au sommet des jeux du genre et s'imposer dans l'esprit des joueurs Dreamcast.