Voilà enfin le retour de l'enfant prodigue. Après un temps d'attente interminable pour les fans, le deuxième opus de Gran Turismo débarque en Europe. La meilleure simulation de voitures sur la PlayStation revient donc après un régime de sumotori... on le reconnaît mais il a vraiment beaucoup grossi.
Et oui, Gran Turismo n'a pas fait dans la dentelle durant son absence et c'est directement avec deux CD que cette version nous arrive. La première servira aux amateurs de sensations fortes étant très orienté arcade tandis que la deuxième galette, elle, reprendra le vrai mode GT, celui avec les permis et tout.
Commençons par le mode Arcade. Il comprend comme dans le premier épisode, un mode contre la montre, course et deux joueurs. Pour le mode GT, on reprend le principe toujours aussi fantastique des permis, de l'achat de voitures et de la customization puis de la progression lente mais continue vers le déverrouillage de toutes les courses, tous les véhicules spéciaux bref, tous les bonus.
Mais, comme je vous disais, GT2 est largement deux fois plus gros que son grand frère. Démonstration. Déjà, le nombre de véhicules s'élève à près de 600 voitures, soit largement de quoi faire sans compter que toutes les marques célèbres (34 au total) y sont représentées avec les marques européennes et même les marques françaises Bref, la quasi totalité des voitures mondiales sont présentes. En plus de ça, le mode GT a lui aussi enflé pour vous offrir encore plus de possibilités et d'options. Vous aurez maintenant 6 permis à passer avant de pouvoir accéder à toutes les courses, ce qui représente 60 épreuves au total. Quand on se souvient du temps qu'il fallait pour passer celles de Gran Turismo... Toujours dans le mode GT, un nouveau mode rallye est arrivé pour des courses sur pistes de terre.
C'est ce mode GT, sorte de mode carrière gigantesque qui prendra le plus de temps. Chacun optera pour la méthode qui lui conviendra puisque vous pouvez l'attaquer dans tous les sens ou vous concentrer en toute logique, étape après étape. Pour ce faire, tout d'abord vous équiper d'un véhicule à l'aide du petit pécule avec lequel vous débutez. Suit l'accès aux différents permis, de plus en plus complexes. Enfin, ces permis vous donneront accès aux courses correspondantes, faisant gagner de plus en plus d'argent et donc vous permettant d'acheter de nouvelles voitures plus puissantes ou bien d'améliorer celles que vous possédez. Heureusement pour les anciens, les cartouches mémoire de GT1 pourront servir à récupérer vos anciens permis... Ouf. Car les premiers permis ressemblent à s'y méprendre aux anciens.
Pour ce qui est de la conduite, rien à redire, on retrouve tout à fait la conduite du premier GT avec une maniabilité excellente et un réalisme de conduite à faire faire des cauchemars à toute la concurrence. Les voitures réagissent au quart de poil et la gestion de la Dual Shock est tout simplement parfaite. L'impression de vitesse est bien réelle, vous faisant regretter de conduire une voiture de "base" tellement elle se traîne en comparaison avec une Viper Les réactions des voitures sont non seulement en accord avec les lois de la physique mais en plus, elles respectent les spécificités de chaque modèle et sont fonction du type de terrain. Par exemple, le mode rallye est vraiment bien rendu, pour peu que vous ayez dans les mains une manette à vibrations. Donc pas de grand changement par rapport à la version précédente mais comment améliorer la perfection, me direz-vous ?
Graphiquement par contre, c'est un peu plus mitigé. Pour GT1, j'avais carrément été subjugué par la fluidité et la beauté des courses, sans parler des heures à contempler les replays sans jamais m'en lasser. Là, on se rend compte que même avec les quelques améliorations de Polyphony Digital, le moteur a pris un coup de vieux sur l'esthétique. Les décors sont en effet bien pixelisés voire trop et de nombreux "glitchs" apparaissent ici et là, sur la piste et sur les voitures. Heureusement pour GT2, les voitures sont toujours aussi bien modélisées et leur aspect ainsi que leur animation sont au summum du réalisme. Les roues tournent et ce fameux effet de "faux" reflet sur les voitures sont là pour en témoigner.
Impossible de décrire dans ces quelques lignes la globalité de Gran Turismo 2 tellement ce jeu est immense en possibilités et en options. Pour synthétiser, on peut dire que Gran Turismo 2 ne révolutionne pas le monde de la simulation de course comme l'avait fait son aîné. S'inscrivant plutôt dans la continuité, GT2 est en fait un GT1 mais en quatre fois plus grand. Les amateurs retrouveront tout le bonheur de leurs premières amours et les néophytes comprendront ce que l'expression "Real Driving Simulator" signifie après avoir goûté à cette tuerie qu'est GT2.
- Graphismes17/20
Un moteur de jeu déjà bien éprouvé. Les animations des véhicules sont parfaites tandis que la fluidité est au maximum de la PlayStation. Pourtant, on ne peut s'empêcher de penser que GT2 a vieilli, surtout quand on voit les décors trop pixelisés ou les quelques bugs d'affichage qui traînent ici ou là.
- Jouabilité18/20
La maniabilité est tout à fait excellente mais peut-être un peu difficile d'accès au départ pour les non initiés. On s'y fait pourtant vite et le réalisme de conduite est exemplaire. L'interface ressemble beaucoup à l'ancienne et ne déroutera personne. Mention spéciale pour la gestion de la Dual Shock.
- Durée de vie19/20
Impossible de décrocher une fois qu'on y a goûté. La myriade de modes, d'options et de possibilités sont uniques pour un jeu de voiture. Le mode deux joueurs ou l'échange de données par carte mémoire permettra d'amplifier encore le phénomène.
- Bande son17/20
Polyphony Digital s'est acheté cette fois de véritables musiciens pour faire la bande son. Moins lassantes que dans le premier, elles sont bien l'oeuvre de professionnels voire carrément des remixes de titres connus. Les bruitages des voitures sont eux aussi une pure merveille.
- Scénario/
-
Gran Turismo perpétue donc la tradition en offrant une suite des plus gigantesques tout en gardant l'aspect de l'original. Il ne plane plus aucun doute quant à la suprématie de la série dans le domaine des simulations de conduite et les concurrents n'ont plus qu'à s'aligner ou périr.