Atlus, société de développeurs qui programment pour Konami depuis quelques temps maintenant est sûrement plus connue au Japon qu'en Europe, vu le peu de titres qui passent nos frontières. Mais quand on voit la qualité et le soin qu'ils apportent à leurs titres, on ne peut que se féliciter de cet état de fait.
Hell Night est un jeu de Survival-Horror, genre si cher à Konami depuis leur excellent titre : Silent Hill. Hell Night, c'est l'histoire d'un accident de métro en plein Tokyo, un Tokyo très sombre. Après l'accident, vous vous retrouvez en compagnie d'une jeune lycéenne et un monstre ignoble surgit et se met à votre poursuite, vous forçant à vous plonger dans les entrailles du métro japonais. Suit une sombre histoire de secte démoniaque et de manipulations génétiques contre nature. Hell Night a été conçu comme une course poursuite entre vous et le monstre. L'aventure se passe en vue subjective et vous devrez vous balader dans les couloirs de l'installation en évitant les ennemis, ouvrant certaines portes pour y résoudre quelques puzzles. Votre partenaire vous accompagne en permanence même si vous ne la voyez jamais, elle vous aidera dans vos combats et vous orientera de temps en temps. Vous pourrez même en changer puisque ce seront en tout 4 personnages qui se battront à vos côtés.
L'exploration se fait donc en vue à la première personne et la réalisation de ce mode est abominable. Les textures sont hideuses et les déformations et bugs sont nombreux dans les couloirs. Les contrôles horribles suivent la même logique avec des déplacements latéraux lents et balbutiants, des ouvertures de portes pas du tout facilitées etc.. On revient plusieurs années en arrière et cela ressemble nettement plus à un Doom qu'à un Quake. On glisse le long de couloirs toujours identiques et formant un labyrinthe, poursuivi par le monstre... Pour vous y retrouver, les concepteurs ont inclus un plan qui se découvre au fur et à mesure mais il n'est hélas pas du tout pratique car très sommaire et mal placé dans l'espace.
Les dialogues se font sur des images de synthèse des personnages et grâce la qualité très douteuse des dialogues (peut-être due à la traduction mais le résultat est là), l'ambiance n'y est pas du tout... Les puzzles sont d'une nullité qui frôle la non-interactivité ; lorsque vous rentrez dans une pièce, l'interface change pour une image fixe ou une sorte de cible se déplace sur les éléments importants de la pièce, il faudra alors activer des leviers, ramasser des clés et ainsi de suite... Résultat, même ces scènes ont des arrières-goûts de préhistoire... Les cinématiques n'ajoutent strictement rien à l'ambiance tellement elles sont ridicules et même moi, je faisais mieux en classe de dessin (chuis un peu dur là . Bref, l'effet "terreur" tombe à l'eau, la réalisation est nulle et rien ne tient la route. Si ! Juste quelques petites choses amusantes mais qui ne divertissent que quelques minutes comme la possibilité de se retourner brusquement pour voir si on est pas suivi ou encore, lorsque vous courez longtemps, la caméra qui tremble et vous vous épuisez en voyant tout rouge et en beuglant comme un veau. Ce sont les seuls atouts d'un jeu comme Hell Night. Encore une grosse déception.
- Graphismes10/20
Des textures déformées dès que la caméra tourne et une monotonie insoutenable dans les décors. Les cinématiques sont mal conçues et ne dégagent absolument rien pour l'ambiance.
- Jouabilité11/20
Des contrôles datant de la guerre et une ergonomie vraiment minimaliste. Il est clair que c'est jouable mais c'est loin d'atteindre la qualité de gameplay d'autres jeux du même genre.
- Durée de vie13/20
Entre les énigmes bidon et ultra-classiques, le principe de la course poursuite et les batailles pas terribles... Hell Night est loin d'être une partie de plaisir.
- Bande son14/20
Les musiques sont peut-être le meilleur atout d'Hell Night car angoissantes et quelques fois prenantes. Pour le reste, les bruitages sont quasi inexistants et les voix sont tout aussi moches.
- Scénario14/20
Le scénario d'Hell Night avait pour lui d'être assez original mais la réalisation gâche tout, ruinant jusqu'à l'histoire elle-même.
Mauvais jeu, Konami est vraiment capable du meilleur comme du pire. Ambiance nulle et réalisation ad hoc. Atlus ne fait décidément pas de cadeaux aux joueurs.