Vous êtes donc ce jeune journaliste qui prend contact avec un vieil explorateur, le professeur Valembois, rejeté par la communauté scientifique sur ses recherches sur l'Amerzone, un pays d'Amérique du Sud aux mille légendes. Vous vous laissez convaincre par ce vieux rêveur, de l'urgence de récupérer l'oeuf des oiseaux blancs et cette quête fantastique vous emmènera aux confins de la jungle d'Amerzone.

Et il faut dire sans plus tarder que cette adaptation se révèle de très, très bonne facture. Tout en haute résolution, la version Play ne se démarque pas vraiment du jeu original. Les écrans à 360° sont toujours aussi beaux de par la recherche esthétique et graphique de Sokal. Fluide et sans accro notable, l'exploration de l'environnement 3D se fait sans heurt et même si on aurait aimé une option pour augmenter la vitesse de défilement, l'ensemble présente presque aussi bien que sur PC mais en présentant le même défaut : en tournant, l'image donne quelquefois l'impression de se gondoler... Mais bon, rien de vraiment méchant comparé à la splendeur du design des objets et des pièces.

Pour ce qui est de l'aventure, on suit toujours les grands classiques du genre comme Myst ou Riven et le curseur que vous déplacez le long des écrans change de forme selon la situation. Un inventaire accessible à tout instant sert à collectionner les objets et à feuilleter les si jolies esquisses de Sokal. En résumé, on peut actionner, écouter les protagonistes, utiliser certains objets sur d'autres etc. La PlayStation se montre à peu près à la hauteur de la tâche et les ralentissements dus aux chargements sont peut-être un chouillas énervants surtout quand on doit aller d'un bout à l'autre d'un lieu. Ceci ne gâche pas l'aventure mais c'est vrai qu'après avoir joué à la version PC, on a du mal à s'y faire.

Le scénario respecte en tout cas fidèlement celui de la version d'origine et ce sont les mêmes 50 énigmes et les 200 lieux à explorer que l'on retrouvera dans cette version console. L'histoire est encore une fois magique et envoûtante mais bien trop courte pour ce genre de jeu et les 50 énigmes à résoudre ne poseront pas un challenge d'enfer aux neurones affûtés de nos maîtres es jeu d'aventure mais bon je crois que le véritable point fort d'un titre comme L'Amerzone réside surtout dans ses qualités scéniques. En effet, mise en scène, dialogues et tout l'univers de Sokal donne une atmosphère à l'ensemble de la partie qui est vraiment charmante. Les dessins sont de toute beauté, les musiques sympathiques (même si un peu répétitives). Bref, un très beau voyage pour la PlayStation et si en plus, vous avez la chance d'avoir une souris ou au pire, une manette analogique, un bon moment de plaisir.