Drapeau blanc ! Abandonnez cette guerre virtuelle enclenchée par 'Napoleon 1813', le combat est perdu d'avance. La stratégie de guerre d'Empire Interactive, bigrement redoutable, consiste à écoeurer l'adversaire. Efficace, car c'est à vomir...
En 1812, Napoléon, dont l'alliance avec Alexandre 1er a été rompue, entreprend la campagne de Russie. Elle prend fin avec la retraite désastreuse de Moscou. Par la suite, l'ensemble des puissances européennes (la Prusse, l'Allemagne, l'Autriche et l'ennemi de toujours, l'Angleterre) s'allient contre lui. Malgré des conspirations et des mécontentements intérieurs, Napoléon réussit à monter sur pied une armée de conscrits, les 'Marie-Louise' avec lesquels il commence brillamment la campagne de 1813, remportant des victoires à Lützen (1er et 2 mai) et à Bautzen.
C'est dans ce contexte historique que s'inscrit 'Napoleon 1813', produit prétendu être un jeu vidéo, un wargame à la fois tactique, stratégique et d'action en temps réel. En fait, le moteur simule n'importe quel conflit majeur en Europe entre 1700 et 1900, dans les principaux pays du continent. L'accent est porté sur le commandement, le leadership et non le 'micro-management'. Mais en fait, ce qui est 'micro' ici, et même plutôt 'infra', c'est l'interface graphique : c'est purement dégoûtant ! D'abord, les icônes des unités sont minus, on distingue à peine la nationalité des troupes. Les couleurs sont abominables, la schématisation des villes infâme (on dirait carrément des bidonvilles), la représentation du terrain hyper lourde... Comble pour ce genre de 'jeu', on est obligé d'utiliser les barres de défilement sur le champs de bataille ! Attendez, vous allez rire : la barre de défilement est buggée ! Ah ! les bugs ! Ce jeu regorge d'erreurs d'affichage en tous genres, c'est bien simple : je n'ai jamais vu ça. Toutes les deux minutes, on repère un défaut à l'écran, souvent nuisible au... gameplay. A ce degré là, ça n'est même plus risible puisque c'est le consommateur qui fait les frais, une honte.
A côté de ça, les intentions des programmeurs étaient peut-être bonnes, qui sait ? En tant que chef des armées françaises, vous devez repousser les attaques alliées et reconstruire votre armée, en vue de rétablir l'hégémonie française sur toute l'Europe centrale. En tant que chef des forces alliées, consolidez vote position en Allemagne, organisez les différentes armées de votre coalition en une unité forte pour repousser l'ennemi par delà ses frontières et marcher sur Paris. Le jeu paraît assez complet au niveau de la simulation, des dizaines de paramètres étant pris en compte - comme par exemple les circonstances de combat que sont la météo ou la maladie des généraux - et de très nombreuses unités aux caractéristiques différentes (100 types de troupes) permettent de varier un peu.
Mais cela ne suffit pas, loin s'en faut, pour convaincre et justifier l'acquisition de 'Napoléon 1813', surtout à cause de l'ergonomie désastreuse... Pfff ! ce jeu est un enfer.
- Graphismes4/20
Buggé, buggé, buggé et encore buggé. Et que c'est laid, les couleurs sont criardes, les unités ne ressemblent à rien de ce qui se fait au monde, les décors pourris, le scrolling raté... Trop c'est trop.
- Jouabilité8/20
L'ergonomie est monstrueuse, avec des fenêtres partout, des icônes pas du tout parlants, j'en passe et des meilleurs... Le défilement du champs de bataille ne peut se faire qu'avec les barres en bas et à droite... buggées, cela va de soi.
- Durée de vie14/20
Ya du pain sur la planche, d'où une note contrastante. Mais comment prendre plaisir à jouer à Napoléon 1813 ?
- Bande son10/20
C'est de la musique classique. Mais les connaisseurs n'apprécieront même pas, car la qualité sonore et les interprétations sont nullissimes.
- Scénario12/20
Deux types de scénario selon que l'on choisit les alliés ou les cocardiers. Une nouvelle fois, le scénario ne prend pas à cause de ce que vous savez...
Non, c'est non. On ne peut décemment pas éditer un tel produit, c'est un question de bon sens. Pourtant, 'Napoléon 1813' est dans les étalages... Mille bugs et une interface graphique de maternelle empêchent de jouer ; un gag.