En 2099, Trickstyle vous emmène sur des planches de surf bizarroïdes en suspension au dessus du sol. Ces 'hoverboards' permettent de réaliser toute une pléiade d'acrobaties les plus folles, comme les 'spin', 'backflip', '360', 'olis', 'saltos' etc. Il existe trois types de planches, permettant de favoriser tel ou tel aspect du jeu (vitesse, figures ou les deux). De plus, les neufs personnages au choix, tous au look décalé, voire un peu psyché, se répartissent en trois catégories : les cascadeurs, les coureurs et les brutes, pour autant de styles... Les courses se déroulent sur 15 circuits dans trois grandes villes du monde que sont Londres, Manhattan et Tokyo. Les décors infernaux sont superbes et très chargés ; regardez par exemple les détails de l'horloge de Big Ben ou la texture au sol représentant la terre craquelée par la chaleur dans le vélodrome. Pareillement, le graphisme des coureurs est vraiment réaliste, et les effets de la planche sont excellents.

Par contre, fait décevant, la qualité graphique demeure un tout petit peu en deçà de la version PC, alors que la console est parfaitement capable de faire aussi bien. En regardant plus loin devant soi, on remarque un léger voile appliqué aux textures, qui disparaît avec l'avancée du joueur ; ceci gâche un peu la beauté visuelle, malheureusement. Mais le plus grave, c'est quand même l'animation. L'impression de vitesse, à la base pas bien élevée, semble encore plus faible ici, et souffre de gros ralentissements dès que l'image se complique ! Désagréable surprise, donc. Côté maniabilité, c'est bien, et c'est mieux que sur PC. Les figures sont plus faciles à faire et les éléments interactifs des circuits plus simples à utiliser (on pense par exemple aux Magnorails, sortes de fils qui permettent de prendre un chemin plus aérien et gagner du temps ; impraticables sur PC !). Un mode d'apprentissage permet enfin de perfectionner son contrôle des 'hoverboards', très pratique au début. Résultat des courses (si je puis dire...), Trickstyle marque le coup par son fun et sa beauté graphique, mais pêche cruellement par des gros défauts d'animation, plus gênants que sur Sega Rally 2 sur la même console.