La guerre, autant la faire confortablement assis sur une chaise. D'autant qu'aujourd'hui, les dernières applications en matière de programmation contribuent à renforcer le sentiment de participation physique (tout relatif évidemment) aux combats ; c'est l'effet 3D, que PG exploite fort sérieusement. Pour le reste, pas de bouleversement à se mettre sous la dent, par rapport à ce qui s'est déjà fait. On est en pleine deuxième guerre mondiale, dans la peau d'un célèbre général (Qu'il m'est désagréable de leur mettre une majuscule !) : Patton, Rommel, Montgomery, Leclerc... huit généraux pour autant de campagnes. Pour des parties isolées, vingt scénarios différents sont dispensés. Le terrain de jeu est très vaste - France, Allemagne, Belgique, Angleterre, Afrique du Nord... - et vous serez à la fois confronté à des situations authentiques et fictives. C'est ainsi qu'il paraît que l'Allemagne a envahi les Etats-Unis... Troublant, non ?

En jouant à Panzer Général, vous serez donc aussi bien les méchants que les gentils. PG 3D reste fidèle à la gestion des combats au coup par coup, on aime ou on n'aime pas, c'est certain. Toutefois, bien que pouvant sembler vieillotte, cette méthode à fait son bout de chemin, et profite de cette dernière parution pour gagner en précision et en convivialité. L'ergonomie est plutôt simpliste, quoique riche en icônes et en fenêtres ; la représentation schématique du terrain, des villes, des véhicules et des fantassins à l'écran est, quant à elle, suffisamment claire pour favoriser le "gameplay". En plus du "coup par coup", le déroulement des missions s'effectue au "tour à tour". Chaque camp opère isolément ses manoeuvres, qu'elles soient d'attaque, de défense ou de placement. L'anticipation est donc une des clé de voûte du soft, plus encore que la stratégie pure, la nuance est d'importance. Avant une mission, vous devez préparer la bataille, d'une part en nommant les officiers, et d'autre part en sélectionnant les véhicules et l'armement. La promotion d'un officier ne se fait pas à la légère, plusieurs critères entrent en ligne de compte : le nombre de ses décoration, son expérience et ses compétences. Certains sont spécialistes des attaques à l'artillerie lourde, d'autres sont capables de donner des ordres plus subtiles, d'autres commandent l'aviation à merveille, etc. En tout quarante ordres différents peuvent être donnés.

Les jolies textures sur le plan sont un vrai plaisir à voir défiler grâce aux performances du moteur 3D, peu sollicité, il est vrai. En revanche, le graphisme des unités de combat et des villes est insatisfaisant, surtout quand on fait parler la poudre, avec des effets foireux... à classer dans la catégorie "Pipi de moineau", et le son ne fait qu'empirer les choses. C'est une guerre, oui ou non ? :o)