Se battre pour conquérir, négocier pour avoir de l'emprise et finalement dominer, être à la tête du plus grand royaume de la planète... Seven Kingdoms II lance ce prétentieux défi à quiconque s'en sentirait capable. Serez-vous capable ?
Seven Kingdoms avait surpris tout son monde en répondant aux attentes des joueurs intéressés par la stratégie pure du style Civilisation et les jeux d'action en temps réel comme Warcraft. Age of Empires ne proposait pas autant de profondeur de jeu, et s'était vu surpassé par le jeu d'Enlight Software. Aujourd'hui, la suite va encore plus loin et progresse dans tous les compartiments de la simulation et de la technique, notamment concernant les graphismes.
Seven Kingdoms... soit sept Royaumes, c'était la population du premier. Maintenant, douze civilisations peuplent l'univers du jeu : Chinois, Japonais, Mongols, Romains, Grecs, Normands, Carthaginois, Egyptiens, Perses, Indiens, Vikings, Celtes, ajoutés aux monstres, les Frythans. Chaque nationalité a ses propres caractéristiques et attributs, sa propre façon de commander et de gérer la guerre aussi. Par exemple, les Vikings disposent de la plus puissante force de frappe, mais sont lents au combat. Chaque culture a son héros historique, sa religion, son architecture... De même, alors que les humains s'entre-tuent au sein même de leur société, les Frythans ne souffrent pas de graves problèmes internes. En revanche, ceux-ci doivent entraîner coûteusement les soldats, alors que les hommes recrutent parmi la population. De fait, un certain équilibre des forces en présence est établi, mais il en faut peu pour déstabiliser l'ordre mondial.
Le jeu se déroule sous forme de missions. Un générateur de scénario permet même de créer ses propres parties. Les missions sont toutes simples au début, il s'agit de liquider les quelques Frythans ou la présence de guerriers d'autres civilisation. Mais par la suite, ce sont de véritables fonctions de gestionnaire, de stratège, et de diplomate qui sont demandées. Seven Kingdoms 2 est très riche, et il faut à la fois se soucier du bien-être de la population, des finances du royaume, de son extension, des troubles avec les adversaires, et même des phénomènes météorologiques. Agrandir son royaume n'est pas chose si simple. Faire semer la terreur en envahissant les villes ne donne pas systématiquement pleine satisfaction ; la résistance de certaines cités vous contraindra à trouver d'autres parades. Les alliances diplomatiques sont souvent intéressantes... Mais attention aux coups de poignard dans le dos ! C'est aussi le plus futé qui l'emporte. A ce titre, des espions sont au service de Sa Majesté, efficace pour anticiper une attaque, par exemple.
A chacun sa tactique. Le choix "pacifique" est envisageable, mais il faut pour cela développer une société particulièrement bien organisée, sachant qu'il faut à la fois de la main d'oeuvre pour la construction des bâtiments du royaume, et des guerriers. La notion de technologie est essentielle pour toute civilisation. Il est recommandé de tout mettre en oeuvre pour favoriser les avancées dans ce secteur, il en va de la survie du peuple. La technologie permet un perfectionnement dans la guerre, mais aussi dans la production et le commerce. Par contre, en incarnant, les Frythans, c'est la violence aveugle qui prévaut.
Enfin, le métaphysique est également bien présent dans Seven Kingdoms II. Chaque civilisation est transcendée par une force suprême : Thor, Mithra, Hanuman, Isis... ces dieux peuvent intervenir à tout moment et mettre tout le monde d'accord ! Un peu comme pour rappeler au commun des mortels que, même tout puissants, l'espèce vivante est condamnée à régler ses chamailleries à la cheville des divinités.
- Graphismes17/20
La plus remarquable des différences entre les deux jeux est à piocher ici. La topographie est d'une rigueur exceptionnelle, et le rendu des textures très proche de la réalité. Les nombreux bâtiments précis au point d'en pouvoir examiner tous les aspects. Autre atout, on peut monter à une résolution de plus de 1000 pixels. Unique point tangent, les icônes représentatifs des personnages ne sont pas de même qualité.
- Jouabilité15/20
Le gameplay est apparu un tantinet lourd, que ce soit dans les contrôles sur le terrain ou dans l'ergonomie de la stratégie. Comme toujours avec ces jeux, on oublie entièrement ces petits soucis après quelques missions.
- Durée de vie18/20
Le jeu est énorme, ne serait-ce que par la présence de 12 civilisations et des Frythans. Qui plus est, un éditeur de missions rend le jeu quasiment infini...
- Bande son16/20
Ce sont surtout les musiques qui impriment une ambiance au jeu, elles sont superbes, et variées selon les civilisations. Les quelques bruitages sont, quant à eux, assez discrets et peu intéressants.
- Scénario18/20
Jouez vingt fois, ce seront vingt parties différentes ! C'est tout sauf linéaire ; la multitude de paramètres dans le jeu, ajoutée au facteur transcendantal à prendre en compte, rend SK II vraiment prenant.
Seven Kingdoms II, de part son double aspect Stratégie / Action est infiniment profond. Par ailleurs, la qualité graphique est remarquable, bien meilleur que le premier. Diplomatie, Guerre, espionnage, social même, ces notions et bien d'autres encore attendent le joueur dans Seven Kingdoms. Un excellent jeu.