Hugo sur Playstation rappelle qu'une console, et plus généralement un jeu vidéo, s'adresse aussi aux tout petits. Loin des Tekken ou Ridge Racer Type 4, Hugo 2 est tout gentillet et tout mi-mi. Prenons l'histoire. Hugo, sa femme, et ses trois enfants rentrent chez eux en avion... comme tout le monde, quoi. Soudainement, le ciel devient menaçant et les éclairs dardent violemment. Ce changement subit est provoqué par la vilaine Scylla qui, du fond de sa grotte, lance ses sorts maléfiques pour enlever Hugolina, l'épouse de qui vous savez. Elle y parvient et endommage l'avion dont la chute devient inévitable. En bon père de famille, Hugo donne des parachutes à ses bambins, qui sautent aussitôt. Et Poum ! l'avion s'écrase. Hugo s'en sort miraculeusement (quel homme) et se lance immédiatement à la recherche de ses enfants et d'Hugolina.

Le jeu se décompose en une série de sept épreuves plus ou moins tordues. Il est possible de les faire en mode entraînement ou en mode Arcade, seul moyen de retrouver la famille. Dans chacune des séquences, il faut ramasser un maximum de sacs d'or pour engranger des points, et éviter les nombreux pièges. Le Snowboard est l'épreuve la plus simple. Hugo dévale un pente en croisant d'énormes boules de neige, et doit se frayer un chemin. Deuxième épreuve, il s'équipe d'une luge (il a tout ce qu'il faut sous la main, Hugo) et doit continuer la descente en zigzaguant à travers les arbres et les castors qui le canardent de boules de neige. Ensuite, vient la grotte. Notre Héros doit sauter sur les stalactites et ramasser des symboles pour sortir. Le train de la mine est l'épreuve suivante ; sorte de labyrinthe parsemé d'embûches et de pièges à éviter. Dans le marais, Hugo doit repérer des pierres marquées de symboles, nécessaires pour le verrou à la fin. Ici, attention aux chauves-souris et aux trous... Enfin les deux dernières phases de jeu sont une falaise à escalader, et une lutte avec Scylla, pendant laquelle il faut éviter ses éclairs et ramasser la clé qui ouvre la sortie.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, Hugo 2 n'est pas si simple que ça. La difficulté est autant due aux épreuves en elles-mêmes qu'à la lourdeur des déplacements ou des vues. Par exemple, sur la Luge, il est quasiment impossible de choper les sacs d'or tant la vue est foireuse ; Hugo étant vu de côté. Heureusement, les trois quarts du temps, la vue de dos est utilisée, ce qui donne l'occasion de profiter de jolis zooms. De même, grimper la falaise est un exercice vraiment périlleux, les flammes et les gargouillent jaillissent très rapidement. Enfin, dans la dernière scène, le personnage traîne lamentablement pour passer d'une case à une autre, les éclairs n'en sont que plus durs à éviter. Ce facteur jouabilité aurait mérité mieux, surtout si on considère le jeu destiné aux tout petits.