Mauvaise Crème mijotait patiemment sa prochaine vilenie tout en laissant bouillonner sa marmite. Le Roi et La Reine Carotte allaient payer cher pour cet affront et ce n'est pas ce petit renardeau se prenant pour un Véritable Chevalier qui allait lui mettre des carottes dans les roues...
Psygnosis se lance dans les aventures/plates-formes pour taper dans le créneau très porteur des Spyro et autres Crash Bandicoot. Ambiance très cartoon donc et niveaux à gogo. D'ailleurs, si vous voulez du cartoon et de l'histoire loufoque, vous allez être servi avec KA ! Dans Kingsley's Adventure, vous jouez le rôle de Kingsley (comme c'est étrange , un jeune renard adopté par le Roi et la Reine Carotte vivant dans le château Carotte... Arf ! Le méchant ? Son nom est Mauvaise Crème, ancien cuisinier du château, il cherche à se venger du couple de lapins monarques qui l'avait banni après une intoxication alimentaire... Re-Arf ! Évidemment, le grand méchant de l'histoire a pour lui sa panoplie de sorts vicieux honteusement volés dans le grimoire de la Reine alors que le fils adoptif des lapins n'est autre que l'enfant du Véritable Chevalier, un guerrier au coeur pur. Ouf ! Kingsley va donc partir à la recherche de Mauvaise Crème grâce à l'enseignement de son vieil ami, le blaireau Ride...
Utilisant une vue de dos, Kingsley parcoure son petit monde en 3D avec un look très cartoon. Tous les personnages sont des animaux, du poisson au chien en passant par le blaireau ou le rat et Kingsley devra leur tenir conversation pour en apprendre plus sur l'histoire et les quêtes intermédiaires qu'il aura à accomplir. Débutant dans le château Carotte, ses dizaines de pièces et de sous-terrains lui suffiront juste à s'entraîner avant d'aller jusqu'à l'île de Belle-île-en-mer, sa première quête. Au menu donc, 50 personnages et ennemis qui peuplent l'aventure de Kingsley avec 9 gros boss de fin de stage. Les niveaux sont de nature différente, les points de départ de chaque monde d'où vous vous élancerez pour aller dans les différents niveaux bien plus dangereux. Les premiers sont très vastes avec une très jolie profondeur de champ et là, tous les personnages que vous rencontrerez ne vous serviront qu'à discuter et où vous pourrez trouver quelques secrets. Dans les autres niveaux, l'action y est nettement plus dense et entre les pièges, les interrupteurs à actionner, clés à découvrir pour débloquer certaines zones et les ennemis, ça n'arrête pas !
Pour avoir une chance face à cette armée de dangers, vous pourrez basculer dans votre inventaire entre trois armes : le poignard, la hache et l'arbalète. Chacune possède les avantages et les inconvénients que vous pouvez aisément deviner et ce sera à vous de choisir selon la situation. Non content de cet arsenal, les 5 sorts dont Kingsley se verra doter tout au long de l'aventure lui permettront de rabattre le caquet des plus velléitaires. Le maniement de Kingsley est très simple, une fois qu'on s'est mis dans la tête que ses mouvements sont fonction du personnage et non de la caméra. Celle-ci est d'ailleurs très simpliste, s'arrangeant au plus court pour les vues, et seulement deux modes sont proposés sans zoom. Lors des combats, tout se complique pour le système qui reste strictement à la même distance, ne donnant que des informations toutes relatives sur la distance qui vous sépare de votre adversaire. Ça devient gênant surtout pour les combats au corps à corps et lorsque les ennemis deviennent plus hargneux et doués au maniement des armes. En tout cas, rien d'insurmontable même s'il aurait été plus sage de revoir le procédé.
Kingsley est donc capable de sauter, donner des coups d'épée, se déplacer latéralement, pousser de lourds objets, regarder autour de lui et même faire des saltos arrière de ninja... Si l'ensemble est très fluide et ne bloque quasiment jamais du fait du système de chargement très au point, les déplacements de Kingsley sont quelquefois un peu chaotiques. En effet, dès que l'on veut tourner un peu trop brusquement, cela a pour effet de le stopper. C'est un peu énervant mais on arrive très bien à palier ce léger défaut. Quant au système de chargement auquel je faisais référence, le jeu se charge en tous petits morceaux de niveaux, permettant de très très courts temps d'attente lors de l'exploration. Ce qui n'est pas plus mal en comparaison à un long chargement unique au début de chaque niveau. L'aspect graphique de KA est en tout cas très travaillé, les personnages ont tous des looks débiles, des personnages principaux aux petits monstres insignifiants. Chaque niveau est rempli d'effets de lumière colorée appliquées aux textures pour donner des teintes sans cesse différentes voire un peu irréalistes dans certains passages où on se croirait en boîte de nuit... Les ennemis sont loin de bénéficier d'une intelligence particulièrement avancée mais ils sont assez nombreux et dangereux pour offrir une véritable menace.
- Graphismes16/20
Les graphismes sont de très bonne qualité, alliant fluidité et effets 3D un peu partout. Les niveaux sont énormes et bourrés d'animations de toutes parts et donnent l'impression d'être dans un dessin animé.
- Jouabilité15/20
Même si globalement, le héros est maniable, on est loin d'un modèle de souplesse. Le plus grave vient du système de caméra bien trop simpliste qui a tendance à boucher la vue plus qu'autre chose.
- Durée de vie17/20
De longs niveaux et beaucoup de parlote avec votre entourage. Le principe de sauvegarde à points fixes permet toujours autant de rallonger les jeux, tout en faisant rager les joueurs...
- Bande son15/20
La musique de KA est très marrante et colle très bien à l'esprit du jeu. Pour les bruitages, ils sont de plutôt bonne qualité sauf pour les petits piaillements de Kingsley qui sont affreusement digitalisés et lors des conversations où le charabia puéril des interlocuteurs gave rapidement.
- Scénario/
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Un petit jeu sans prétention et à l'atmosphère amusante et rapide. Pas de quoi détrôner les grands manitous de la plate-forme 3D mais de quoi passer un bon moment