Dans le monde de Gungage on retrouve un scénario apocalyptique, si cher aux développeurs de jeux vidéo (surtout japonais d'ailleurs). Le monde des humains existe parallèlement à un autre monde, celui de la "Lune Ténébreuse", qui obéit à ses propres lois temporelles et connaît sa propre évolution, indépendamment des nôtres. Jusqu'au jour où les portes permettant l'accès aux deux univers, les Monolithes, s'ouvrent et laissent les "Bêtes" de la "Lune Ténébreuse" envahir nos contrées fleuries... On en a froid dans le dos tellement c'est flippant ! :o)

Il faut donc nettoyer tout ce joli monde, et comme vous n'avez pas de M. Propre ou de Baygon sous la main, vous utiliserez essentiellement votre flingue. Quatre "Rambos" sont candidats à la castagne, mais seul Wakle est prenable à vos débuts. Le personnage se contrôle en vue de dos, et possède quelques aptitudes de déplacement, comme les pas latéraux (ou strafe, pour les quakers), le saut et la volte-face. Steyr, la deuxième combattante, peut quant à elle se ruer sur son adversaire et s'accroupir. Quand vient le moment de tirer, deux méthodes s'offrent au joueur : la visée automatique, peu évidente, ou la visée semi-manuelle.

Ce dernier choix est le meilleur, mais ne peut s'effectuer qu'à l'arrêt. Quand les monstres arrivent de loin, aucun problème pour les lyncher... mais quand le corps à corps est inévitable, c'est assez laborieux, de toutes façons. Les facultés de mouvement, d'esquive et de précision du joueur sont mises à profit dans Gungage, c'est le moins qu'on puisse dire. Votre arme, comment se présente t-elle ? Elle ne paye pas de mine, et ne délivre pas une puissance de feu terrifiante, surtout pour Wakle. Quelques coups spéciaux existent, mais il faut surtout jouer avec les trois autres personnages pour en profiter. Les munitions sont saupoudrées un peu partout dans les missions, tout comme les quelques bonus (points de vie et boucliers essentiellement). Quoi qu'il arrive, l'arsenal offensif est plutôt pauvre, et seules les vibrations de la manette de jeu garantissent un minimum de sensations...

Les huit niveaux sont assez courts et peu difficiles ; plusieurs chemins sont toutefois possibles. Les "Bêtes" sont assez effrayantes et variées, surtout les boss de fin, énormes et tout gluants ! Pour chacun, une technique permet de s'en débarrasser relativement facilement (genre on se vautre dans un coin tranquillement pour canarder sa victime). C'est pas toujours très loyal, ok, mais c'est souvent une alternative bienvenue quand le contrôle devient stressant et qu'on ne sait plus où donner de la tête. Les décors sont pas folichons, ce qui permet peut-être à l'animation d'être bien fluide... Les textures sont parfois baveuses, alors que les effets d'explosion, de terrain et autres sont assez réussis. Quelques petits défauts de clipping sont à noter, ici où là. Le son, pour sa part, est vraiment décevant. Il aurait pu palier le manque de pêche des attaques, tant pis...

Vous l'aurez compris, Gungage est loin d'être un modèle du genre, trop de faiblesses existent, dans tous les compartiments du jeu.