Fourmiz vient garnir un peu plus la longue série des jeux de plates-formes sur Game Boy, exercice périlleux entreprit et plutôt réussi par Infogrames, qui décidément aime bien les adaptations des figures du cartoon...
Ah ! qu'il fait bon jouer à la Game Boy par les temps qui courent, quel dépaysement ! Un petit bon de quelques années en arrière ça ressource sacrément, et puis à notre bonne vieille Game Boy on peut y jouer tout partout, donnée salvatrice quand la constipation vous cloue les fesses sur le bidet ! ;o) Ne voyez ici aucune comparaison douteuse, c'est un réel plaisir d'utiliser cette console. Entrons dans le vif du sujet... Lassée de la morosité des fourmilières, Z, fourmi émérite, courageuse et musclée comme ses millions de copines, aspire à plus de liberté. Ces velléités s'affirment davantage quand notre héros rencontre un beau jour la Princesse Bala (aucun lien de parenté avec le chanteur Daniel Voine...), qui doit épouser contre son gré le Général Mandibule. Z ne l'entend pas de cette oreille et décide d'enlever la belle... Et comme d'hab', c'est le joueur qui doit se taper tout le boulot ! :o)
Fourmiz doit faire face à la concurrence, entre autres, de Lucky Luke et du Cauchemar des Schtroumps. Précisons néanmoins que, contrairement à ce dernier, exclusivement développé pour Game Boy Color, Fourmiz fonctionne aussi sur Game Boy classique, d'où un résultat moins fringant à la base. Il n'en demeure pas moins être une bonne surprise. Premièrement la jouabilité est excellente, et la difficulté monte petit à petit en puissance. Après quelques missions déjà, les parcours deviennent très techniques, mais toujours jouables. Ensuite les décors et les ennemis sont très changeants et le rendu graphique est honnête. Les principaux ingrédients des jeux de plates-formes sont repris, les éléments du décors sont majoritairement interactifs, ce qui offre pas mal de possibilités à Z (s'accrocher, grimper, se balancer sur les branches, ramper etc.). De plus, les parcours ne sont pas à cent pour cent linéaires, et il faut bien fouiller pour amasser le max de bonus. Par exemple, à la fin d'un niveau, vous n'aurez accès à son mot de passe que si vous avez pu collecter les trois clés nécessaires. Dans le jeu, la super fourmi va même se retrouver sur le dos d'une guêpe ; entre insectes, on se fait pas de crasses...
- Graphismes14/20
C'est pas mal, même si le niveau est tout de même bien inférieur à un jeu développé exclusivement pour Game Boy Color, comme les Schtroumpfs, par exemple. Un peu tristes au début du jeu, ils s'améliorent au fur à mesure que Z progresse et remonte à la surface.
- Jouabilité18/20
Impeccable ! On s'amuse bien à voir déambuler notre fourmi dans les niveaux ! Les mouvements sont riches et le contrôle précis, et si vous fautez, vous ne pouvez vraiment pas prétextez le rayon jouabilité ! :)
- Durée de vie14/20
Dix-neuf niveaux sont à explorer, c'est beaucoup et peu à la fois. Une chose est sûre, Fourmiz donne du fil à retordre...
- Bande son12/20
C'est du Game Boy, il est difficile de mettre une bonne note, surtout que les musiques sont ultra répétitives.
- Scénario14/20
L'histoire, plutôt mignonne, est contée après chaque niveau, d'où un certain intérêt. Saurez vous conquérir le coeur de la princesse et l'emmener au pays d'Insectopia, la paradis des fourmis ? :)
Au final, Fourmiz est sympathique, à conseiller sans prendre de risques. C'est loin d'être un chef-d'oeuvre, mais il exploite bien ce qui fait les bons jeux dans le genre, et dans la série 'Insectes en veux-tu, en voilà', Fourmiz est bien meilleur que 1001 pattes !