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News jeu Cette console révolutionnait le jeu vidéo il y a 35 ans. En 2024, elle n’a toujours pas trouvé une concurrente à la mesure de sa légende.
Profil de Ayden_,  Jeuxvideo.com
Ayden_ - Journaliste jeuxvideo.com

Gunpei Yokoi, l’une des figurines historiques de Nintendo, raconte dans sa biographie qu’il a eu l’idée des premiers jeux électroniques de l’entreprise en regardant un homme jouer avec sa calculatrice dans le train. Le salaryman (employé japonais) tuait le temps en tapotant sur les touches de son petit appareil électronique et ce simple moment de la vie quotidienne a conduit à la création des célèbres « Game & Watch ». Fort de ce succès mondial, on peut imaginer que Nintendo allait naturellement aller vers une console portable aux cartouches interchangeables. Mais dans les faits, ce fut beaucoup plus compliqué. Retour sur une machine de légende, la Nintendo Game Boy.

42 812 vues

Sommaire

  • Deux visions totalement opposées
  • L’incroyable bataille des écrans
  • Game Boy, mais c’est quoi ce nom ?
Cette console révolutionnait le jeu vidéo il y a 35 ans. En 2024, elle n’a toujours pas trouvé une concurrente à la mesure de sa légende.
Gunpei Yokoi

Pendant des années, on a longtemps pensé que Gunpei Yokoi était l’inventeur de la console portable monochrome de Nintendo. C’est son ancien bras-droit, Satoru Okada, qui a démenti cette légende urbaine en se confiant à l’historien du jeu vidéo Florent Gorges. Dans son ouvrage dédié à la Game Boy, le Français a ainsi révélé que les discussions furent houleuses au sein de Nintendo et que le projet était très mal vu en interne. Cela paraît complètement fou quand on sait que cette même Game Boy (et sa variante Game Boy Color) s’est écoulée à quasiment 120 millions d’exemplaires et qu’elle est longtemps restée la console la plus vendue de tous les temps.

Alors que la Game Boy fête son 35ème anniversaire, nous allons retracer les moments cruciaux qui ont marqué la conception de cette machine extraordinaire. Pour commencer, il est important de souligner que toute la réflexion autour de la portable a eu lieu au sein de la R&D 1, autrement dit le premier laboratoire de recherche et développement de Nintendo.

Deux visions totalement opposées

Cette console révolutionnait le jeu vidéo il y a 35 ans. En 2024, elle n’a toujours pas trouvé une concurrente à la mesure de sa légende.
Avant de se défier sur le projet Game Boy, Satoru Okada et Gunpei Yokoi étaient très complices et partaient ensemble en vacances.

L’histoire débute à la fin des années 1980. À l’époque, le succès de la NES (la célèbre console de salon de Nintendo qui fait fureur à cette période) est passé par là et la première section de Recherche et Développement cherche à retrouver la place qui était la sienne dans l’esprit du président de l’entreprise, Hiroshi Yamauchi. Et pour cause, la NES est une création de l’autre département : la R&D 2 dirigée par Masayuki Uemura. Des discussions débutent alors pour trouver un concept de machine à même de remplacer les Game & Watch. Mais très vite, les choses s’enveniment entre Gunpei Yokoi et Satoru Okada.

Okada a un certain tempérament et il n’hésite pas à défier son supérieur qui estime que la nouvelle proposition de l’équipe doit poursuivre la philosophie des Game & Watch. Ce que souhaite Gunpei Yokoi, c’est poursuivre l’exploitation des jeux électroniques de la firme tout en y apportant de légères améliorations. Ce dernier envisage même des sorties saisonnières pour renouveler la gamme. En somme, il est un peu dans le même esprit que SEGA qui, un peu plus tard, sera tiraillée entre le souhait de poursuivre l’aventure de la Mega Drive et l’envie irrépressible de passer à autre chose.

Shigeru Miyamoto, le père de Mario et Zelda, avec la Game Boy.

Cette console révolutionnait le jeu vidéo il y a 35 ans. En 2024, elle n’a toujours pas trouvé une concurrente à la mesure de sa légende.

Horrifié par cette idée (qui, selon lui, aurait donné un clone de la Microvision, une console de jeu électronique « bon marché » à cartouches interchangeables), Okada ne compte pas en rester là. Il fait comprendre à son patron que la meilleure voie à suivre est celle d’une NES portable, avec tout ce que cela implique : gestion des éditeurs tiers, kits de développement, contrats de licence, etc. Okada veut une console portable qui dépote et il n’en démord pas. Pendant plusieurs semaines, les réunions vont se succéder… jusqu’à une énorme prise de bec entre les deux hommes. Insupporté par le côté (O)pressant d’Okada, Gunpei Yokoi va tout simplement se retirer du projet, laissant au premier l’opportunité de mener à bien cette nouvelle mission. Mais les conflits ne sont pas se tarir pour autant…

Une photo, des miliers de souvenirs.

Cette console révolutionnait le jeu vidéo il y a 35 ans. En 2024, elle n’a toujours pas trouvé une concurrente à la mesure de sa légende.

En prenant le contrôle du projet, Satoru Okada est incapable d’imaginer ce qui va suivre. Comme on l’a vu auparavant, l’ingénieur souhaite créer une NES portable et c’est donc tout naturellement qu’il envisage d’utiliser le même processeur que la fameuse console de salon. Seulement voilà, le président Hiroshi Yamauchi a l’habitude de mettre en concurrence ses équipes et les années de succès ont fait que la R&D 1 et la R&D 2 ne se supportent pas. Lorsque l’équipe de Masayuki Uemura, à l’origine de la NES, apprend que la R&D 1 a l’intention de créer une NES portable, elle se met immédiatement sur la défensive et voit d’un très mauvais œil cette concurrence provenant de la section adverse. Uemura fait comprendre à Okada qu’il est hors de question que son projet utilise le même processeur que la NES car cela obligerait le fabricant, Ricoh, à diversifier ses lignes de production pour les deux machines. Uemura en est persuadé, l’impact sur la NES serait catastrophique !

L’incroyable bataille des écrans

Cette console révolutionnait le jeu vidéo il y a 35 ans. En 2024, elle n’a toujours pas trouvé une concurrente à la mesure de sa légende.
L'écran de la Game Boy cristalliste une drôle d'histoire. On était à mille lieux d'imaginer toute l'aventure qui s'est déroulée en coulisses.
Face à ce nouveau mur, Satoru Okada se met en quête d’un fabricant pouvant répondre à ses attentes. Il se tourne vers l’entreprise Sharp, qui est une partenaire de longue date de Nintendo (les écrans des Game & Watch sont signés Sharp), et les deux parties parviennent à un accord sur un processeur customisé. Vient alors la question de l’écran. Okada a une idée assez précise de ce qu’il souhaite pour les jeux. Il a besoin d’un écran qui soit net, non rémanent et capable d’un affichage fluide. Les ingénieurs de Sharp proposent plusieurs écrans, mais rien ne convient. L’équipe en charge du projet de portable décide alors de lancer un appel d’offres auprès d’autres fabricants d’écran, notamment Seiko, Casio et Citizen. Le courant passe très bien avec Citizen et une entente est alors conclue après que Sharp se soit retiré, faute de pouvoir s’aligner sur les prix du concurrent.

Il va alors se passer un épisode absolument ubuesque. Des ingénieurs de Citizen se rendent chez Nintendo (depuis Tokyo vers Kyoto) pour définir les bases du futur contrat pour l’écran. En amont, le président, Hiroshi Yamauchi, a validé la proposition et la réunion se passe à merveille. Celle-ci se conclue par la confirmation d’un accord entre Nintendo et Citizen, en attendant la signature des contrats. Gunpei Yokoi (en tant que responsable de la R&D 1, sa présence est indispensable et il est le lien entre sa section et le président) et Satoru Okada sortent, tout sourire, en accompagnant leurs invités du jour vers la sortie.

Cette console révolutionnait le jeu vidéo il y a 35 ans. En 2024, elle n’a toujours pas trouvé une concurrente à la mesure de sa légende.

Mais à l’instant même où ils sortent dans le couloir, Gunpei Yokoi, stupéfait, découvre qu’une délégation de Sharp est conduite par la secrétaire vers le bureau du président. Il ne comprend pas ce qu’ils font là, mais quelques temps plus tard, il reçoit un appel de la secrétaire qui l’invite à rejoindre le bureau de Yamauchi. Totalement livide, Gunpei Yokoi apprend de la bouche de Hiroshi Yamauchi qu’il a pour obligation de travailler avec Sharp en laissant de côté le précontrat signé avec Citizen. La situation est malaisante au possible puisqu’au moment de cette annonce, la délégation de Sharp est présente dans le bureau du président de Nintendo. Complètement perdue, l’équipe va alors tenter de noyer le poisson en expliquant à Citizen, faux documents à l’appui (Nintendo va préparer des documents fictifs avec des croquis et diverses spécifications techniques), qu’ils travailleront avec eux pour le prochain projet, à savoir une console portable avec un écran couleur.

La vengeance de Citizen

Cette console révolutionnait le jeu vidéo il y a 35 ans. En 2024, elle n’a toujours pas trouvé une concurrente à la mesure de sa légende.
Citizen n’était probablement pas dupe de la supercherie de Nintendo. Les ingénieurs ont attendu une année et ils ont eu confirmation que Nintendo ne reviendrait pas lorsqu’ils ont vu la Game Boy dans les magasins. Bien que très énervés intérieurement, ils ont gardé leur calme et ils sont allés voir l’un concurrent de Nintendo : SEGA. Là où l’histoire devient assez folle, c’est lorsque Citizen a profité des faux documents de Nintendo pour expliquer à SEGA qu’il y avait une opportunité pour créer une console portable couleur. En clair, et même si SEGA a fait tout un travail d’adaptation, c’est bel et bien Citizen, refoulé par Nintendo, qui a été le point de démarrage du projet Game Gear. Et qui a probablement fait économiser d’importantes sommes d’argent à SEGA en matière de recherche et développement.

Game Boy, mais c’est quoi ce nom ?

Cette console révolutionnait le jeu vidéo il y a 35 ans. En 2024, elle n’a toujours pas trouvé une concurrente à la mesure de sa légende.
Qui pouvait penser qu'un lien existait entre la Game Boy et ce magazine ?

En parallèle de l’épisode Sharp/Citizen, l’équipe de Satoru Okada a cherché un nom qui pouvait correspondre au projet. Game Boy ne veut rien dire, si ce n’est « jeu garçon », mais il est indéniable qu’il sonne très bien. Ce qu’il faut savoir, c’’est que sa validation a eu lieu au cours d’une réunion. Sur la table étaient posés différents magazines, dont l’un fondé en 1985 et qui s’appelait justement… Game Boy. L’un des participants à la réunion a jugé cela très cool et il a alors proposé, sans doute sans trop y croire, ce nom « Game Boy ». Nintendo a ensuite fait les démarches nécessaires pour s’assurer de protéger le nom (ce qui n’était pas le cas) et ils ont contacté l’équipe du magazine pour signaler qu’ils allaient sortir une console portable avec ce nom et qu’ils allaient mettre de la pub tous les mois dans leur canard. Voilà pourquoi la console portable de Nintendo porte ce nom, Game Boy, et pourquoi le magazine, jusqu’à la fin de sa parution en 1995, a pu profiter de publicités de Nintendo tous les mois.

Un projet annulé !?

C’est complètement dingue encore une fois, mais après un an et demi d’effort, un évènement va mettre un terrible coup de bambou à l’équipe. Amené à essayer le prototype de la Game Boy, le président Hiroshi Yamauchi s’écrit qu’il ne voit strictement rien et décide, sur un coup de tête, d’annuler le projet. Totalement dégoûtés face à cette injustice, Okada et d’autres membres vont tout de même continuer de travailler, en secret, sur la Game Boy et c’est finalement le retard de la Super Nintendo, couplé à l’amélioration de l’écran de la portable et une concurrence de plus en plus menaçante, qui va pousser Hiroshi Yamauchi à revenir sur sa décision. Ouf, on l’a échappé belle !

Ce qu’il faut également savoir, c’est que le projet Game Boy avait plusieurs noms de code. Outre Handy Famicom (la Famicom étant le modèle japonais de la NES), la machine porta pendant très longtemps le nom de code DMG (Dot Matrix Game), en référence à l’écran Dot Matrix incluant un affichage matriciel. En interne, le dédain vis-à-vis de l’équipe et de la machine était tel que des petits malins se sont mis à appeler le projet Damage ou Dame (en japonais, naze, nul) pour marquer le fait que c’était un échec couru d’avance. Au final, ils se sont bien trompés.

La Game Boy a marqué l'histoire de Nintendo et on la retrouve aujourd'hui dans la gamme Nintendo Switch Online.

Cette console révolutionnait le jeu vidéo il y a 35 ans. En 2024, elle n’a toujours pas trouvé une concurrente à la mesure de sa légende.

La Game Boy, avec son look unique, est sortie le 21 avril 1989. Forte d’une ludothèque absolument incroyable, la machine de Nintendo fête son trente-cinquième anniversaire en ce printemps 2024 et la simple évocation de son nom fera probablement remonter de très nombreux souvenirs. C’est d’autant plus passionnant quand on sait ce qu’il s’est passé en coulisses. Elle a marqué les esprits avec des jeux qui demeurent toujours aussi passionnants à découvrir aujourd’hui. De The Legend of Zelda : Link's Awakening à Tetris en passant par Super Mario Land 2 : 6 Golden Coins ou encore Kirby's Dream Land, elle a laissé son empreinte indélébile et s’est même permis une seconde vie avec l’avènement d’un certain Pokémon qui deviendra, à son tour, un succès interplanétaire. Pour tout cela, merci à Hiroshi Yamauchi d’avoir permis au projet d’aller à son terme et merci à Gunpei Yokoi d’avoir laisser les rênes de la Game Boy à Satoru Okada.

Sources :

  • L'histoire de Nintendo Vol. 4 par Florent Gorges
  • Conférence de Florent Gorges sur l'Histoire de la Game Boy

Pour aller plus loin :

GB GBC G.GEAR Nintendo SEGA Bullet Proof Software HAL Laboratory Puzzle-Game RPG Plate-Forme Action Jouable en solo Rétrogaming
Commentaires
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Scottwail Scottwail
MP
Niveau 21
le 23 avr. à 01:12

C’était un bel étron. La connectique de merde où il fallait souffler sur les cartouches pour que les jeux fonctionnent :rire:

Les jeux en noir et blanc :rire:

La game gear puis la psp ça c’était de la portable !

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