Après un remake de Resident Evil 2 qui s’est vendu à plus de 5 millions d’exemplaires depuis sa sortie, Capcom ne pouvait bien évidemment pas en rester là. Annoncé en décembre 2019, Resident Evil 3 nouvelle formule s’est laissé approcher par nos équipes lors d’un événement organisé à Londres.
L’occasion pour nous d’approcher Jill Valentine, l’héroïne de cet épisode. Elle se dirige comme Claire Redfield du précédent remake, sauf qu’elle dispose d’un mouvement d’esquive en plus, idéal pour se soustraire aux assauts du terrible Nemesis. La bête infâme conçue par Umbrella est évidemment de retour pour nous jouer de mauvais tours avec ses attaques à distance ou au corps-à-corps. La géante créature est également capable d’effectuer des sauts afin de couper la trajectoire idéale que le joueur avait envisagé pour se rapprocher de son objectif. Ce harceleur de Nemesis est bien plus rapide que Mister X, ce qui promet des moments de fuite relativement stressants.
Orienté action, Resident Evil 3 est généreux aussi bien en monstres qu’en munitions. À l’image de ce qu’il y avait à faire au crépuscule des années 1990, le joueur progresse en tuant, en fuyant, en retrouvant son chemin, en résolvant des énigmes et en ouvrant des portes. Les zombies se comportent exactement comme ceux du deuxième épisode, quitte à avoir une intelligence artificielle qui semble similaire en tout point. Côté bestiaire, nous avons affronté des chiens, des Hunter Gamma et des Drain Deimos. Ces derniers étaient sûrement les plus intéressants à affronter grâce à leurs déplacements au sol comme au plafond difficilement prévisibles.
Par rapport au jeu sorti en 1999, les prises de liberté sont déjà nombreuses. La carte générale n’est plus la même malgré la conservation de certains édifices, les énigmes ont changé et les événements diffèrent. Là encore, cela nous rappelle le remake du deuxième volet. Pour être parfaitement franc, l’ombre de Resident Evil 2 plane sur cette nouvelle édition. Techniquement, les deux titres qui utilisent le RE Engine sont très proches, au point où nous aurions du mal à dire si de nouvelles textures ont été utilisées. Malgré la présence de générateurs électriques capables de ralentir les ennemis, nous ne notons pas de gros chamboulements. Nous n’avons pas noté de système de choix revisité, ni de système de choix tout court. Il n’y a pas non-plus de séquence en vue subjective comme nous aurions pu nous y attendre en regardant la bande-annonce. Nous restons donc en territoire connu.
Nous n’allons pas nous appesantir sur le mode multijoueur asymétrique, le fameux Project Resistance, qui était lui aussi jouable, et qui nous a conforté dans le fait qu’au niveau de l’équilibrage, ce n’était toujours pas ça. Le Mastermind est toujours surpuissant, au point où un de nos confrères qui n’avait jamais joué au jeu a pu l’emporter en quelques minutes face à une équipe de quatre survivants pourtant aguerris.
Cet essai de la nouvelle formule de Resident Evil 3 nous laisse imaginer que Capcom va une nouvelle fois réussir à confectionner un titre très bien fait particulièrement efficace, avec ce qu’il faut de nouveautés dans le mode histoire pour convenir à un large public, passionné comme néophyte. Ses grandes qualités sont malgré tout entachées par un léger arrière-goût de déjà vu : celui de parcourir un jeu sorti en 1999 dans une forme datant de 2019. Nous avons tout de même hâte de retrouver le Nemesis dans les rues mal famées de Raccoon City.