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Test Fallout 76 : le grand rendez-vous manqué

Fallout 76 : Notre avis en 3 minutes

75 852 vues
Profil de [87],  Jeuxvideo.com
[87] - Journaliste jeuxvideo.com

L'annonce d'un nouvel épisode de Fallout totalement en ligne a fait l'effet d'une petite bombe, opposant deux publics ayant une acception différente de la licence culte. Certains ne la concevaient qu'en solo, tandis que d'autres fantasmaient la perspective d'un Fallout 4 coopératif. Tentant de satisfaire à sa manière les deux camps, Bethesda a accouché de ce Fallout 76, qui peine à trouver son style et vogue en permanence entre expérience laborieuse et fugaces moments de grâce.

Note technique concernant les versions consoles :

Sur Xbox One X et PlayStation 4 Pro, Fallout 76 n'est, techniquement parlant, pas au niveau escompté. Outre la pauvreté des textures, le titre affiche un framerate désagréable à l’œil, qui oscille entre 25 et 30 images par seconde avec de grosses saccades lors de certains combats.

L'affichage des zones se fait progressivement, le popping d'éléments 3D sur les textures de sol est très visible et régulier. Il en va de même pour les ombrages qui se dessinent devant nous, tandis que les textures HD se collent difficilement sur les éléments tels que les voitures et bâtiments. Des freezes intempestifs se font régulièrement ressentir sur les deux plateformes, allant même jusqu'à faire penser parfois à un plantage du jeu.

Le postulat de Fallout 76 était atypique : permettre à 24 joueurs d'évoluer, individuellement ou en groupe, dans un open-world dévasté par une guerre nucléaire. Le joueur, habitant du fameux abri 76 ayant été le premier à ouvrir ses portes plus de 20 ans après l'apocalypse, a pour mission d'explorer les terres dévastées environnantes et de tenter, si possible, d'aider à ramener la vie dans un monde qui en est déserté. Partant de ce scénario de base, Bethesda a choisi d'éradiquer tout PNJ humain et tout système de dialogue pour orienter davantage son Fallout 76 vers un jeu de survie multijoueur que vers un Fallout pure souche.

Une narration dispersée dans l'univers

Fallout 76 : le grand rendez-vous manqué
Vous ne croiserez aucun PnJ humain dans le jeu

Mixer absence de PNJ et narration est un pari audacieux que le studio a choisi de prendre en exploitant les différents éléments du lore de Fallout pour raconter son histoire. Holobandes, terminaux et autres notes seront autant de prétextes à narrer les évènements des rares personnes qui n'ont pas trouvé refuge dans un abri, mais ayant survécu au largage des bombes. Ces divers éléments sont également l'occasion de remplir votre journal de quête. Cependant, en l'absence de dialogue, le joueur n'aura aucune prise sur le déroulement des différentes missions qui lui seront confiées et se heurtera à de nombreuses incohérences. Ici, un Mr Handy vous demandera de nettoyer un parc d'attractions en vue de la saison touristique qui n'arrivera jamais, là, une mère et sa fille ont enregistré leurs derniers instants et mentionnent au passage qu'elles ont dissimulé une cache à un endroit de la carte... Même si l'on se doutait de la difficulté de remplir un monde de quêtes sans aucun PNJ, le sentiment de remplissage est assez omniprésent, et les quêtes « prétexte » sont légion. Et même lorsque le jeu vous fait miroiter une hypothétique rencontre, elle n'arrive jamais au sens propre.

L'avis de mrderiv

Fallout 76 tente sans relâche de nous faire croire qu’une rencontre avec un PNJ bel et bien vivant est de l’ordre du possible au beau milieu des Appalaches. Allez voir le maire de cette ville, rencontrez le chef des Samaritains, remontez la piste de ce scientifique perdu, le joueur s’accroche à ces requêtes narratives avec l’espoir vain de tomber un jour ou l’autre sur un hypothétique quidam encore capable de respirer. Inutile d’espérer, le maire est un robot, le chef un terminal d’accès et le cadavre du malheureux scientifique termine de se décomposer avec une note à ses côtés. La majeure partie des missions de Fallout 76 tournent ainsi autour de ce petit jeu de piste morbide bien pratique pour faire crapahuter le joueur d’un coin à l’autre de la carte. L’absence de PNJ humanoïdes amicaux (autre que les autres joueurs sur votre serveur), bien que compréhensible d’un point de vue scénaristique, finit par peser lourd au fil des heures englouties par nos allers-retours entre deux terminaux aux allures de substituts de PNJ. Restent alors ces kilomètres de bandes d’audiolog à écouter, doublées avec grand soin en VF, dont certains récits vous conduiront parfois vers une trop rare mission au propos original et intelligent.
Fallout 76 : le grand rendez-vous manqué

Cependant, à l'exception de la quête principale convenue et assez peu engageante, vous trouverez ici et là quelques histoires annexes de haute volée, dignes d'un Fallout pur jus, avec une écriture soignée et des enjeux réels et captivants. Certains scénarios multiplient les rebondissements et les surprises, emmenant le joueur dans des directions insoupçonnées au départ. Si l'ensemble des quêtes, qui prolifèrent littéralement dans le jeu, avait bénéficié de la même qualité de traitement, Fallout 76 aurait facilement pu s'inscrire comme un digne représentant de la franchise, si l'on fait exception des très nombreuses libertés prises avec le lore. Malheureusement, ces coups d'éclat, pas si rares que ça, sont noyés dans un océan de "quêtes FEDEX" qui multiplient à n'en plus finir les allers-retours sans réelle justification scénaristique. Et lorsque l'on sait que, monde en ligne oblige, la réapparition des ennemis est plutôt fréquente, vous passerez une bonne partie de votre temps à nettoyer encore et encore les mêmes zones, à plus forte raison que vous serez naturellement invité à découvrir des endroits avant même qu'une quête ne vous y conduise. On finit par s'ennuyer fortement dans cette carte qui avait pourtant tellement à offrir.

Un vaste monde riche et cohérent

Effectivement, la force incontestable de Fallout 76 réside dans son open-world. Si techniquement, le jeu ressemble parfois à une version non moddée de Skyrim, il est bien souvent une claque esthétique. Nous ne pouvons en effet que nous incliner devant le savoir-faire de Bethesda lorsqu'il s'agit de façonner un monde ouvert varié, bien construit et d'une cohérence de tout instant. Certaines zones sont magnifiques et dotées d'une atmosphère qui fait honneur à la vision post-apocalyptique de la saga en dépit de certaines portions de la carte un peu trop verdoyantes et colorées. Les Appalaches sont une invitation permanente à l'exploration, qui est toujours récompensée. Effectivement, lorsque votre boussole vous indique un bâtiment pas encore découvert, vous êtes spontanément tenté de vous y rendre pour joindre le plaisir de la découverte à la quête de nouveaux matériaux ou missions.

Fallout 76 : le grand rendez-vous manquéFallout 76 : le grand rendez-vous manquéFallout 76 : le grand rendez-vous manqué

Car Fallout 76 sait être rémunérateur pour le joueur curieux, qui trouvera toujours de quoi récolter, lire ou combattre chaque fois qu'il choisira de dévier de sa quête pour le simple plaisir de vagabonder. C'est également de cette manière que vous pourrez étoffer votre journal de quêtes, certaines missions se déclenchant simplement en passant à proximité d'un point d'intérêt. Notez que la bande originale, composée par Inon Zur, oscille entre très bonne et moyenne, parvenant parfois, et d'une superbe manière, à capter l'atmosphère désespérée du monde post-apocalyptique, mais qui de temps à autre est trop enjouée et paisible pour coller au ton du titre.

L'avis de mrderiv

Les Appalaches, vaste carte à explorer représente à nos yeux le plus gros intérêt de ce Fallout 76. Passé les assets tout droit importés de Fallout 4, la map, quatre fois plus grande que celle de son prédécesseur, se laisse parcourir avec un certain plaisir. Chaque recoin, chaque ville bousillée par la chute des bombes, chaque dédale de galeries sous les montagnes de cette Virginie-Occidentale résonne comme un appel à l’exploration. Sous les errances techniques du moteur graphique, nous découvrons parfois de petites pépites de construction : là un manoir à l’ambiance pulp renferme une étrange confrérie, ici un ancien complexe industriel envahi par la végétation recèle quelques scènes joliment éclairées, Fallout 76 est un zombie auquel Bethesda aurait parfois pensé à mettre une couche de rouge à lèvres.

Tous ces éléments feraient presque pardonner les trop grandes similitudes que 76 partage avec son grand frère Fallout 4. Le mimétisme est assez flagrant et il est parfois difficile de croire que nous ne jouons pas à un gros DLC de Fallout 4, mais bien à un nouvel épisode, quoique différent, de la saga. Car, même si à la lecture des paragraphes précédents, la chose n'est pas apparente, Fallout 76 est bien un jeu en ligne.

Pas vraiment solo, pas vraiment multi

Fallout 76 : le grand rendez-vous manqué
Il n'existe que peu de réelles mécaniques mulitjoueur

Assez étonnamment, Fallout 76 s'apprécie davantage en solo qu'en multijoueur. Il est certes possible de grouper avec 3 partenaires afin de parcourir le monde, et Bethesda a clairement fait le nécessaire pour faciliter le jeu en groupe. Si un serveur est complet et que vous désirez inviter trois de vos amis à l'aventure, le jeu trouvera un serveur ayant suffisamment de place pour vous accueillir. À l'inverse de la plupart des jeux de survie, vos frères d'armes seront indiqués sur la carte et vous pourrez les rejoindre d'un simple clic et gratuitement, le voyage rapide étant normalement facturé à coups de capsules, la monnaie du jeu.

Le PvP raisonnable

Le PvP dans Fallout 76 est anecdotique. Le principe est simple : pas de PvP sauvage. Effectivement, si un joueur vous tire dessus, il ne vous infligera qu'une quantité modérée de dégâts. Si vous ripostez, vous passez en mode « duel » et pourrez récupérer le bric-à-brac du joueur en cas de victoire. Si vous choisissez de rester passif en cas d'attaque, mais que le joueur insiste et finit par vous tuer, il devient renégat. Il sera alors indiqué sur la carte et ne verra plus les autres joueurs, qui pourront tenter de le tuer pour récupérer une prime en capsule prélevée directement sur sa bourse. Globalement, l'intérêt de s'adonner au PvP est quasi nul, les récompenses étant trop faibles. Il en résulte que la plupart des joueurs ne s'adonnent ni au PvP, ni à la chasse à la prime (prime dérisoire), préférant vaquer à leurs occupations et on ne pourra pas leur en vouloir. Notez que le VATS est utilisable en PvP. Une petite aberration puisqu'en cas de provocation d'un joueur, vous pourrez prendre tout le temps nécessaire à la consommation de drogues augmentant vos points d'action et votre santé avant de riposter et de tuer l'assaillant en seulement quelques secondes.

Fallout 76 : le grand rendez-vous manqué
Certains ennemis seront plus faciles à abattre en multijoueur, sans être insurmontables en solo

Mais plusieurs problèmes de construction freinent les désirs de coopération. Effectivement, à moins de choisir d'évoluer d'un bout à l'autre du jeu avec le même groupe d'amis, il sera très rare de grouper avec des joueurs qui sont du même niveau que vous ou qui se trouvent au même stade de quête que votre personnage. Si vous choisissez de grouper tout de même, les règles du partage d'expérience ne sont pas vraiment claires, et vous n'aurez d'intérêt à coopérer que pour la collecte et le partage de ressources, indispensable au craft permanent demandé par le titre. Il existe bien, dans le système de perks (sur lequel nous reviendrons), la branche « Charisme » qui donne des bonus de soins ou d'expérience lorsque le joueur est en groupe, mais finalement, Fallout 76 n'offre pas réellement de mécaniques pensées pour la coopération. Pas de partage de quête possible, pas d'outils multijoueur à l'exception du chat vocal... en somme, s'il sera toujours plus amusant de traverser un jeu en compagnie d'une brochette de copains, le jeu en lui-même et ses mécaniques n'offrent pas de plus-value à la progression à plusieurs. S'il existe bien quelques pics de difficulté qui seront plus facilement surmontables en équipe que seul, l'expérience Fallout 76 peut effectivement, et conformément aux promesses de Bethesda, s'apprécier en solitaire, perdant en « fun » ce qu'il gagnera en immersion.

Fallout 76 : le grand rendez-vous manquéFallout 76 : le grand rendez-vous manquéFallout 76 : le grand rendez-vous manqué

Est-ce à dire que si vous jouez seul, vous le serez en permanence ? Non. En effet, ponctuellement et dans des zones précises, des événements chronométrés apparaissent. La plupart du temps, ils se résument à repousser des vagues d'ennemis tout en effectuant quelques interactions avec l'environnement, dans un temps d'une dizaine de minutes qui s'avère souvent beaucoup trop long. Ces événements étant limités dans le temps, il n'est pas rare que les joueurs s'y précipitent pour collecter les récompenses associées à leur déroulement. Clairement taillés pour le multijoueur, ces objectifs ne demandent pas pour autant une quelconque collaboration entre les joueurs. Si certes, les ennemis et interactions sont nombreux, rendant plus compliqué l'accomplissement des objectifs en solo, la nécessité de grouper est inexistante, l'expérience étant répartie entre tous les participants présents sur place. À compter du moment où l'objectif est rempli, vous récoltez les récompenses associées à l’événement, même si vous n'avez été que très passif au cours de son déroulement. Si toutefois l'événement n'est pas interrompu ou gelé indéfiniment dans le temps en raison de bugs inexplicables.

Fallout 76 : le grand rendez-vous manqué
L'IA adversaire est quasi-inexistante

Ces événements, comme la plupart des combats seront aussi l'occasion de relever l'absence d'une IA crédible et cohérente. Le comportement des différents monstres est totalement erratique et il devient rapidement très facile de tuer les ennemis les plus puissants en se postant derrière un obstacle qu'ils seront incapables de contourner. Les situations rencontrées sont souvent ubuesques : monstres qui ne vous voient pas ou qui vous tirent dessus à 100 mètres de distance à travers un mur... de quoi titiller votre patience et votre tolérance à l'égard d'un réel manque de finition.

Certes, il existe un côté pratique à la coopération. Une ressource manquante sera plus facilement récoltable à plusieurs, les échanges aideront grandement à la réparation de vos armes ou à la préparation de nourriture, les ennemis les plus puissants tomberont avec plus d'aisance et une économie salutaire de stimpacks et de munitions. Mais le jeu est trop avare en interactions, en mécaniques laissant à penser qu'il serait mieux voire plus intéressant de s'unir plutôt que de faire bande à part. Regrettable, dans un jeu de survie. Mais Fallout 76 en est-il vraiment un ?

De l'intérêt (limité) du PvP

Une dimension survie anecdotique

Fallout 76 : le grand rendez-vous manqué
Vous ne serez jamais vraiment en danger, dans Fallout 76

Nous évacuerons rapidement les mécaniques propres à n'importe quel jeu de survie, comme il en a proliféré ces dernières années : Fallout 76 n'est pas un survival hardcore. Vous aurez effectivement à surveiller de temps à autre votre satiété et votre hydratation. Des carences en eau et en nourriture provoqueront des malus (handicap de points d'action, pénalité de statistiques...), tandis qu'être au contact avec des substances ou créatures nocives déclenchera des maladies qui se résorberont avec le temps, ou instantanément à l'aide d'un remède. Le joueur malin et/ou un peu rompu à l'exercice aura rapidement l'intelligence de faire ses provisions afin de ne jamais subir les désagréments d'une famine et n'aura aucun mal, au gré de ses explorations s'il s'en donne la peine, à trouver de quoi satisfaire son estomac et soigner son corps. Après plus de 50 heures de jeu, nous n'avons jamais été pris en défaut par les différents malus du jeu, mais bien plus souvent, en revanche, par une durabilité d'armes et d'armures rapidement handicapante. Ce point en apparence anodin est en fait essentiel dans Fallout 76, qui devient rapidement un jeu de récolte plus qu'un jeu de survie.

L'avis de mrderiv

L’expérience 100 % multijoueur de Fallout 76 est pensée comme un jeu de survie « à la cool ». Oubliez la peur de mourir écrasé par les dangers nucléaires de ce monde post-apo, rien n’est vraiment très grave en Virginie-Occidentale. La faim et la soif ne sont là que vous rappeler d’utiliser vos nombreux consommables à intervalle plus ou moins régulier. Seules les radiations parviennent encore à nous faire éprouver un soupçon de risque durant l’exploration. De toute façon, mourir dans Fallout 76 n’est pas un drame tant la pénalité liée au trépas est minime : vous perdrez vos matériaux de construction et avez tout loisir de réapparaître à proximité pour les récupérer. Cette approche sans contrainte et sans frustration se répercute aussi sur le volet PvP du jeu, soumis au bon vouloir de l’agresseur et de l’agressé. Le système, s’il part de la bonne intention de limiter les comportements toxiques, se montre bancal sous bien des aspects et ses failles sont déjà exploitées sur les serveurs.

Du craft partout, tout le temps

Fallout 76 : le grand rendez-vous manqué

Depuis Skyrim, Bethesda a implanté dans ses jeux une quantité astronomique d'objets à récolter, la plupart du temps sans réelle utilité. Fallout 4 ayant introduit la construction et le recyclage, le moindre élément récoltable du décor est devenu exploitable, permettant, en le désassemblant, d'obtenir les ressources nécessaires à la confection d'armes, de tenues ou de base. Cette optique est devenue centrale dans Fallout 76. Il faudra sans cesse réparer vos armes et armures fétiches, qui ont une durabilité bien trop faible par rapport à l'usage qui en est fait. Que les armes s'usent ne serait pas un problème si elles ne tombaient pas en poussière dès la première utilisation poussée et également si leur réparation n'était pas adossée à des ressources certes communes, mais assez pénibles, voire rares, à trouver.

Fallout 76 : le grand rendez-vous manqué

Si vous avez le malheur d'apprécier une arme particulière ou un élément d'armure, il faudra garder à l'esprit que la récolte en vue de les réparer devra être permanente. Scotch et aluminium seront les deux ressources que vous devrez chercher inlassablement pour espérer conserver votre équipement. La tâche est parfois si fastidieuse que vous en viendrez à préférer confectionner un nouvel objet de qualité moindre, car démotivé d'avance à l'idée d'aller trouver une ressource mal identifiable. Alors oui, il est possible de marquer en recherche les objets qui contiennent, une fois désassemblés, les ressources utiles à la réparation / fabrication, mais le joueur sera rapidement contraint de ramasser tous les éléments du décor afin de s'assurer de ne pas être à cours de ressources. Mais la récolte massive et parfois aveugle de matériaux se heurte à un autre problème de poids : le poids, justement.

Un problème de poids

Fallout 76 : le grand rendez-vous manqué
La gestion du poids est primordiale, votre cache étant aussi limitée en capacité

Au cours des 20 premiers niveaux de votre personnage, ce qui correspond à la louche à environ 20 heures de jeu, vous serez en permanence en surpoids. Si le poids des charges embarquées par votre personnage excède vos capacités de stockage, vous ne serez pas immobile, mais consommerez votre jauge de points d'action qui elle-même conditionne votre capacité à utiliser le VATS et à sprinter. Pour désassembler le « bric-à-brac », qui, en substance, convertit un ventilateur en aluminium afin d'en réduire le poids, il faut trouver un établi. S'il est bien possible d'en confectionner un dans votre base, que vous aurez construite à force de récoltes, Fallout 76 se résume bien trop souvent à l'agglomération d'objets et à la recherche d'établis, non pas dans la perspective d'évoluer, mais dans celle d'avoir assez de marge pour ne pas mettre à la poubelle votre équipement cassé. Pire encore, s'il est indispensable de construire un espace de stockage dans votre CAMP, ce dernier est aussi limité en capacité. Inutile d'espérer étendre votre stockage maximal en construisant plusieurs caches, vous ne pourrez entasser que 400kg de matériel et pas un gramme de plus. Et au final, aussi sympathiques soient les quêtes, c'est autant l'ennui des allers-retours que la lassitude de la récolte qui gagne rapidement le joueur.

Présentation de l'interface et du craft

Un amas de mécaniques floues

Fallout 76 est un jeu de récolte, donc, mais ses règles ne sont pas clairement définies. Comment expliquer le fait de trouver une Gatling puissante de niveau 40 sur une goule niveau 15 ? Si Fallout 76 est un jeu de loot, il n'en a pas la cohérence, ce qui dissuade le joueur de tenter d'aller nettoyer une zone précise, un monstre niveau 15 pouvant contenir autant, voire plus, de récompenses qu'un Écorcheur de niveau 50. Notez par ailleurs que le respawn des monstres est aléatoire, et que vous pourrez trouver au même endroit des goules de niveau 3 ou des super mutants de niveau 30. Il devient alors difficile de savoir vers quelle zone se tourner pour obtenir de l'expérience ou de l'équipement, d'autant que les règles d'infliction de dégâts aux monstres ne sont pas plus claires que celles du loot. En effet, difficile de comprendre comment un radcafard de niveau 1 doive recevoir parfois 3 ou 4 balles de fusil d'assaut niveau 35 quand une goule de niveau 23 tombe au premier coup de pistolet. Notez d'ailleurs que le sentiment d'impuissance des armes à feu est omniprésent, ce qui incite naturellement le joueur à opter pour du combat au corps à corps, démesurément puissant.

Un wendigo légendaire pas vraiment impressionnant

Une ergonomie au parfum d'apocalypse

Fallout 76 : le grand rendez-vous manqué

Fallout 76 mise beaucoup sur l'exploration et le craft. Et s'il est bien un élément essentiel à la facilité de prise en main d'un jeu de ce type, c'est l'interface. Joueurs PC, faites preuve d'abnégation. Bethesda a jugé bon de conserver à l'identique la très lourde interface de Fallout 4. Faisant fi de la grogne des joueurs ayant rapidement moddé l'interface des précédentes productions du studio pour la rendre plus intuitive, Fallout 76 répéte les erreurs du passé. Notez que, sur PC, l'obligation de passer votre clavier en QWERTY est toujours de mise, faute de quoi vous aurez des soucis de déplacement pendant la construction de votre base. Ce problème de conception, qui a déclenché une tempête à la sortie de Fallout 4, n'a pas été corrigé et a été porté à l'identique dans Fallout 76, comme bien d'autres imperfections techniques et maladresses de conception.

La navigation entre les menus contraint le joueur à multiplier les allers-retours entre différentes sections et à scroller à l'infini dans des listes d'objets aux caractéristiques mal affichées. Le simple fait de savoir si une armure confectionnée est plus puissante que celle équipée requiert un nombre impressionnant de manipulations. À l'image de nombreux autres éléments du jeu, le choix du design de l'interface de craft semble aléatoire, une multitude de touches servant à réaliser la même action en fonction du menu que vous parcourez.

L'avis de mrderiv

La navigation dans le Pip-boy est malheureusement à l’image du reste de l’expérience. Déjà lourde au sein de Falllout 3 et 4, l’interface de l’outil aurait dû évoluer afin de s’adapter aux évidentes nécessités d’un jeu en ligne tel de Fallout 76. Bethesda réutilise une interface qui condamne le joueur à scroller massivement des listes d’objets sans grandes possibilités de classement. Le loot est pourtant l’une des mécaniques essentielles de la boucle de gameplay du jeu, des tonnes de loot même, avec lesquels il faudra se battre à chaque instant dans des menus brouillons, aux contrôles attribués de manière parfois illogique sur nos claviers. Héritière directe de celle de Fallout 4, l’interface de Fallout 76 a été pensée pour une navigation à la manette, au grand dam des utilisateurs PC.

Autre entorse à la fluidité et l'ergonomie, la consultation de votre inventaire immobilise votre personnage. Par conséquent, si vous avez mal paramétré vos favoris ou que vous brisez une arme en combat, inutile d'espérer vous mettre à l'abri ou fuir vos adversaires tout en naviguant dans les menus, il faudra accepter d'être rivé au sol pendant que vous vous débattez pour trouver l'arme ou le soin de votre choix dans l'interface. Il est d'ailleurs aberrant de noter qu'il est souvent préférable de se laisser mourir pour aller récupérer sur votre cadavre le bric-à-brac perdu une fois les monstres partis que de se livrer à un combat trop coûteux en soin et en munitions. Un jeu de survie où la mort est moins punitive que la lutte, un paradoxe qui dessert mécaniquement Fallout 76.

A propos du VATS

Le VATS, ô combien emblématique de la saga, est ici toujours présent. Jeu en ligne oblige, son utilisation ne ralentit plus le temps, mais est une sorte d'aide à la visée. Une fois activé, le monstre ciblé est en surbrillance et à ses côtés est affiché un pourcentage représentant les chances de toucher. Il suffira de presser la détente sans prendre la peine de viser pour infliger des dégâts à l'adversaire. Même si ce pourcentage n'est pas vraiment clair, passant parfois de 10% à 90% sans avoir bougé, le système est plutôt agréable à utiliser et sert autant à localiser des ennemis dans le décor qu'à assister le joueur dans ses combats. Et si vous choisissez d'obtenir le perk permettant d'affiner les zones de ciblages, vous verrez rapidement dans le VATS un partenaire de jeu rapidement indispensable.

Une quantité spectaculaire de bugs

Fallout 76 : le grand rendez-vous manqué

Fallout 76 comprend beaucoup trop de bugs, eu egard à son statut de licence majeure et de produit fini. Si l'on ne détaillera pas plus que cela les animations inexistantes ou bugguées de la plupart des monstres (les combats qui se déroulent sans pépins visuels sont rarissimes) d'autres problèmes sont plus handicapants. S'il serait trop long de dresser une liste exhaustive des problèmes rencontrés au cours de nos multiples sessions de jeu, sachez qu'il nous a souvent fallu quitter le jeu ou changer de serveur pour parvenir à achever certaines quêtes. Si l'on devait retenir un exemple parmi tant d'autres, mais particulièrement parlant, ce serait le suivant. Nous étions en train de prendre part à un événement qui demandait de détruire des barils d'essence, tout en étant assailli d'ennemis. Assez coûteux en munitions, nous croisions les doigts pour que l'event soit rémunérateur. Mais le dernier baril à détruire se trouvait sous le campement d'un joueur. Impossible d'y accéder et impossible également de détruire le camp en question sous peine de passer en renégat. Par conséquent, il nous a fallu changer de serveur, mais, les événements étant aléatoires, le nouveau monde ne proposait pas la mission. Pire encore, après le chargement, notre pip-boy était totalement inutilisable, n'affichant que les quêtes déjà réalisées et non plus les quêtes actives. Pas d'autres choix que de quitter totalement le jeu afin de remettre les choses à la normale.

Un comportement adverse bien atypique

L'avis de mrderiv

Parc à thème orienté survie light, Fallout 76 semble avoir ouvert ses portes au public avant la fin des travaux. En résulte une grande quantité de bugs et de maladresses en tout genre que Bethesda aura la lourde de tâche de patcher durant les prochains mois. Un calciné vous fonce droit dessus ? Il y a de très fortes chances que son animation soit manquée ou absente (quand il ne se coince pas carrément dans la texture d’un mur). Si beaucoup des bugs rencontrés sur le terrain ne sont gênants qu’à l’œil, d’autres se montrent bloquants pour la progression. Terminaux inaccessibles, absence de récompenses d’événements, disparition des points de localisation sur la carte, la liste des problèmes rencontrés lors de nos sessions de jeu occuperait à elle seule une bonne partie de cette page de test. Fallout 76 sort dans un état plus proche de celui de bêta que de produit fini, sûr de sa finition.

Ceci n'est pourtant qu'une infime partie des coquilles techniques de Fallout 76, qui connaît de nombreux freeze serveur, qui font parfois rétrograder le joueur dans sa progression de quête, le déconnectent intempestivement ou le bloquant dans un décor. En dépit des avertissements de Bethesda, conscient du manque de finition de son titre, le joueur est naturellement frustré par ces bugs qui empoisonnent son expérience.

Fallout 76 : le grand rendez-vous manqué
Le système de Perks est plutôt bien pensé

Et ces trop nombreuses maladresses se rappellent systématiquement au bon souvenir du joueur dès qu'il commence à prendre plaisir à jouer au jeu. Effectivement, le sentiment de progression est présent et prendre des niveaux est agréable, notamment grâce au système de Perks, habilement remanié pour le jeu en ligne. À chaque niveau, vous pourrez affecter un point de talent dans votre SPECIAL. Le nombre de points attribué dans l'une ou l'autre branche détermine la quantité de perks que vous pouvez y affecter. Ainsi, mettre 4 points en Force permettra d'équiper, par exemple, un perk d'une valeur de 3 points et réduisant votre encombrement de 75%, et un perk d'une valeur de 1 augmentant vos dégâts au fusil. À tout moment, et pour mieux répondre à certaines situations, vous pourrez modifier les cartes affectées donnant au personnage une grande modularité et, à l'exception de la branche charisme, presque exclusivement consacrée à la coopération, chaque talent est utile à la progression de votre personnage.

C'est aussi pourquoi on parviendrait presque, parfois, à pardonner les lourdeurs de gameplay du jeu, ces dernières s’effaçant partiellement à mesure que vous prenez les bons talents, même si cela donne une grande rigidité aux 20 premières heures du jeu, contraignant le joueur à tout miser sur la réduction du poids plutôt que sur les autres perks. Mais malheureusement, le nombre beaucoup trop important d'erreurs de game design et une finition conférant à Fallout 76 des allures d'early access modeste empêchent le jeu d'exacerber ses forces pour ne montrer que trop souvent ses faiblesses. Autant d'éléments qui n'incitent pas à l'indulgence.

Trailer de Fallout 76

Points forts

  • Un monde riche et cohérent, qui récompense l'exploration
  • Le système S.P.E.C.I.A.L., bien adapté et modulable à souhait
  • Quelques quêtes annexes de qualité
  • De vrais efforts consentis à la narration
  • Parfois esthétiquement réussi

Points faibles

  • L'interface lourde et pas intuitive héritée de Fallout 4
  • Parfois graphiquement disgracieux
  • Techniquement instable
  • Un trop grand nombre de bugs (éclairages improbables, animations manquées, quêtes impossibles à valider, obligation de quitter le jeu pour sortir le personnage du décor...)
  • Quête principale convenue et ennuyante
  • IA adverse inexistante
  • Gestion de l'inventaire et du craft fastidieuse
  • Trop de quêtes FEDEX, inutilement répétitives
  • Les événements, redondants et mal calibrés
  • La limite de poids, la plupart du temps contraignante
  • Mécaniques de survie reléguées au second plan
  • Moins de possibilité de craft que dans Fallout 4
  • PvP sans intérêt
  • Pas de réel intérêt à jouer en groupe

Fallout 76 aurait pu être séduisant. Avec sa carte d'une richesse impressionnante invitant en permanence à une exploration qui sait être récompensée, et ses quelques quêtes parfois surprenantes et captivantes, on se pose la question de savoir : qu'aurait valu le titre de Bethesda sans ses erreurs évidentes de game design et son manque de finition ? Difficile à dire tant le titre peine vraiment à trouver son style. Pas vraiment solo, pas vraiment multi, pas vraiment survie, pas vraiment RPG... ce nouveau Fallout n'excelle dans aucun des domaines qu'il tente d'aborder. Sorte de gros mod multijoueur de Fallout 4, dont il partage les traits et les erreurs d'interface qui n'ont pas changé depuis 2015, Fallout 76 est un recueil de mécaniques incertaines et de règles peu claires, servies dans un écrin daté et techniquement instable. Ne reste plus qu'à Bethesda à mettre les bouchées doubles pour que nous puissions davantage percevoir les forces réelles du jeu, et non plus ses trop nombreuses faiblesses.

Note de la rédaction

9
9

L'avis des lecteurs (230)

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