Faisant fi des habitudes en vigueur sur la saga Call of Duty, le studio Treyarch propose, avec son opus Black Ops IIII, une vision plus connectée que jamais du FPS phare d'Activision. En se passant de campagne solo, remplacée ici par un mode Battle Royale et par un renfort en matière de contenu sur les modes Zombies et sur le multijoueurs classique, la franchise prend-elle une bonne direction ? C'est ce que nous allons voir…
Nous avons été invité, par Activision, à prendre part à un Review Event multijoueurs à Los Angeles en amont de la sortie du jeu, durant la semaine du 1er octobre. La build à l'essai, une version Gold pré-patch day one, tournait sur une PS4 Pro, en 1080p et à 60 images par seconde, sans accrocs. La stabilité des serveurs lors de ce test n’est donc pas testée, puisque nous avions accès à des serveurs spécialement mis en place par l’éditeur. Notre temps de jeu durant la phase de test s'étale sur trois journées complètes et fut composée de la manière suivante : 6 heures sur le multijoueurs classique, 7 heures sur le mode Zombie et 7 heures au mode Battle Royale. Suite à l'événement, nous avons testé la version Xbox One pendant 2 heures, ne constatant aucune différence avec la version PS4. Puis, c'est la version PC qui fut à l'essai pendant 5 heures durant le premier week-end, assez pour constater que l'optimisation est très correcte et que les nuances sont très peu perceptibles, en dehors de la prise en compte clavier+souris et d'une ergonomie retravaillée pour faciliter l'accès aux options ou à Battle.net.
Une Triple-dose de multi qui mêle classicisme et nouvelles tendances
Fruit de trois années de travail, comme c'est le cas depuis l'introduction de Sledgehammer dans le roulement de studios à l'oeuvre sur la franchise, ce Call of Duty Black Ops 4 propose donc trois pans bien distincts. Au coeur de ces trois expériences, on retrouve le multijoueurs que nous qualifierons de "classique", qui se présente comme un héritier de l'expérience Black Ops 3, légèrement épurée et modernisée.
Autour de ce gros morceau de contenu, nous parcourons le mode Zombie, lequel tente chaque année de délivrer un subtil mélange de survie, de coop, d'exploration et d'observation. D'ailleurs, sur ce BO4, le Zombie s'offre deux cartes inédites, mais aussi deux cartes "classiques" de la série, revisitées pour l'occasion. Précisons d'ailleurs que l'une de ces deux cartes à destination des nostalgiques ne sera accessible qu'aux possesseurs du Black Ops Pass, un accès saisonnier et payant qui s'inscrit dans la nouvelle dynamique progressivement mise en vigueur sur la saga. Côté modèle économique, Call of Duty entend donc délivrer aux joueurs des contenus gratuits et événements réguliers, mais aussi du DLC payant, apportant son lot de maps multijoueurs et d'aventures Zombies.
Enfin, un troisième pan, très médiatisé, gravite autour de ses deux compères : le Blackout, un mode Battle Royale qui met en avant une carte immense, exploitée par une centaine de joueurs. Jouable en solo, duo ou quatuor, ce mode reprend bien évidemment la tendance popularisée par H1Z1, PUBG ou encore Fortnite, mais le fait à sa sauce pour un résultat plutôt malin, assez fiable et très plaisant à parcourir. En se délestant de sa partie Campagne, le studio souhaite donc capitaliser sur ce que les joueurs attendent d’un titre profondément taillé pour le multijoueurs, mais entend aussi profiter de ce qu’a été établi Black Ops 3 en matière d’ambiance et d’univers, ce qui malheureusement marque au fer rouge son nouveau titre d’un sérieux goût de déjà-vu...
Un “petit” air de BO3.5
La première chose qui marque lorsque l'on explore ce Black Ops 4, c'est donc qu'il n'offre aucun cadre original. Jadis, la campagne solo avait le mérite de donner, sur chaque épisode de la franchise, un ton et une saveur toute particulière. Et même si l’on avancera assez facilement l’argument selon lequel “beaucoup de joueurs ne font pas le solo”, ce dernier permettait toutefois de se familiariser avec les armes, d’introduire les personnages, et de découvrir des nuances de gameplay durant une demi-douzaine d'heures d'action scénarisée, généralement assez intenses.
Cet aspect “suite” de Black Ops 4 se traduit donc par un cadre déjà bien installé, que l’on peut toutefois découvrir en faisant les 12 missions du mode Specialist Headquarter, sorte de tutoriel dans lequel on apprend à manier chacun des spécialistes. Ces huit anciens et quatre nouveaux ont tous droit à une cinématique introduisant leur background, à un niveau d’entrainement aux compétences dédiées ainsi qu’à une mise en situation sur un mode de jeu face à des bots. Sympathique pour apprendre les bases des héros tout en restant instructive côté lore et ambiance, cette section du titre est une bonne idée, bien qu’elle n’ait pas l’aura d’une campagne en bonne et due forme.
Gaming Live : Un Call of Duty plus didactique et pratique pour les novices et les experts ?
Sans cette sorte de tuteur, la jeune pousse qu'est Black Ops 4 apparaît un peu trop souvent comme une "version améliorée", "modernisée", ou encore "corrigée" de Black Ops 3. Dans cette dernière, le gameplay est toutefois plus minimaliste puisqu'il se déleste des jetpack, wallrun ou walljump pour se concentrer sur l'essentiel : le tir et la course rapide avec une petite glissade, histoire de pimenter les incursions. Ce parti pris au niveau de la jouabilité ouvrira certes de nouvelles portes aux joueurs n’étant pas férus de verticalité, mais il en ferme d’autres à ceux qui attendaient un changement de rythme et de saveurs par rapport à l’épisode WW2, sorti il y a un an.
Facile à apprivoiser et agréable à manier, Black Ops 4 sait également se faire stratégique, notamment à travers sa sélection de personnages, les fameux douze Spécialistes susmentionnés, auxquels viendront se greffer de nouvelles têtes durant l’année. Ils disposent tous de deux capacité spéciales. L'une est rapide à dégainer et servira souvent de support ou d'atout offensif, à sortir en plein combat. L'autre est celle que l'on appelle communément "l'ulti" de chaque Spécialiste et son déclenchement rimera très souvent avec “massacre” dans les rangs adverses. Qu’il s’agisse des frappes au sol de Ruin, du revolver de Seraph, ou d’un radar de position marquant les ennemis quelques longues secondes : tous ont leur spécificité et leur utilité sur le terrain. Sachez donc que la variété des profils est bien là et que les douze sont globalement funs à jouer.
En complément de ces spécificités techniques, gardons à l’esprit que le coeur du titre reste tout de même l’habileté au tir, s’appuyant sur de nombreuses armes à équiper et d’accessoires qui viendront s’y greffer : autant d’éléments qui seront débloqués progressivement au gré de vos batailles. Comme d'habitude sur la série, la composition de votre paquetage de combat se fait en adéquation avec le nombre de points que vaut chaque élément, en sachant que le tout ne doit pas excéder un maximum de dix points. Vous aurez donc une bonne flexibilité à votre portée, que vous souhaitiez avoir deux armes, une arme avec plusieurs accessoires tactiques, ou même une palanquée d'aptitudes passives histoire de vous assister dans les affrontements. Les rixes ont d'ailleurs gagné en rythme grâce à l'introduction d'un radar à brouillard de guerre dynamique, puis malin et intuitif qu'avant, auquel vient se greffer un nouveau système de santé, à base d'injections et de medkit. En plein affrontement, il faudra donc très vite décider si vous vous soignez, si vous rechargez, ou si vous foncez sur l'ennemi. Cette nouvelle feature, héritage de la campagne solo de l’épisode WW2, permet d’offrir un plus grand panel de situations en combat, ce qui est une très bonne chose pour la saga.
Deux nouveaux modes de jeu, taillés pour le compétitif
Côté contenu exploitable, le titre compte 14 maps à la fois bien pensées, variées, et qui proposent toutes des structures stratégiques intéressantes en matière de level design. En les parcourant, on n'est jamais déçu, mais jamais vraiment impressionné non plus, que cela soit par leur taille ou par leur construction et leur aspect visuel. On compte 10 nouvelles cartes et 4 classiques, issues d'opus précédents : Firing Range, Jungle, Summit et Slums. Encore une fois, BO4 mêle modernité et nostalgie avec une certaine aisance et cela se ressent à travers les modes de jeu disponibles. On est ici en terrain connu, alternant entre diverses playlist qui réunissent les modes Deathmatch, Team Deathmatch, Hardpoint, Domination, Kill Confirmed et consors, les classiques de la saga.
Toutefois, deux nouveaux modes font leur entrée en scène cette année. Control, l'un d'entre eux, propose à deux équipes adverses de s'affronter sur la capture de deux points éloignés, alternant entre les rôles de défenseurs et d'attaquants. La particularité est ici que les zones se capturent en trois étapes successives, nécessitant chacune une dizaine de secondes. Le but est donc, pour les défenseurs, d'intervenir très vite à travers la map pour juguler la prise des deux points, tandis que les attaquants tenteront quant à eux de faire de petites incursions pour agresser les défenseurs et progressivement grignoter des paliers de capture. Intéressant à jouer, compétitif et franchement fun, Control fait partie des bonnes surprises à signaler, à l'image de l'autre mode inédit, qui vous fera jouer aux gendarmes et aux voleurs...
Heist, second nouveau mode introduit cette année, est une sorte de mélange entre un Capture the Flag et Counter Strike. Deux équipes s'affrontent ici pour récupérer un sac de billets et devront par la suite le faire extraire dans une zone, connue de tous. Sans respawn, ce mode mise sur la tension et la stratégie puisque Heist introduit la notion d'achat de matériel et d'armes, à chaque début de round. Tout comme dans Counter Strike, les joueurs devront ici acheter leurs fusils, munitions, perks, et équipements, en vue d'affronter l'équipe ennemie dans les meilleures conditions possibles. Chaque action “héroïque” vous octroiera plus d'argent, de même que chaque sac de billets ramené à la zone d'extraction permettra à toute l’équipe de gagner un petit bonus non-négligeable, servant à mieux s’armer à la manche suivante. Les retournements de situation et la tension, de même que l’absence de respawn immédiat, rendent le mode Heist très intéressant à jouer et offre une alternative parfaite aux autres modes, trop souvent basés sur une action frénétique et sans temps morts. Précisons au passage que BO4 intègre un système très complet de replay permettant aux créateurs de contenus de se faire plaisir sans trop de difficulté.
Un mode Zombies en vitesse de croisière
Introduit par le cinquième Call of Duty et intégré depuis maintenant dix années, le mode Zombies répond de nouveau “présent” avec cet épisode. Il propose comme d’habitude à quatre compères d’explorer une grande map scriptée, en subissant progressivement les assauts de vagues d’ennemis qu’il va falloir gérer tout en évoluant à la recherche de secrets et autres éléments scénaristiques. Chaque carte est ici introduite par une cinématique qui révèle un nouveau pan de l’histoire du mode qui, après tant d’années, ressemble à un scénario de série fantastique de seconde zone, de manière tout à fait assumée.
Ce nouvel épisode nous amène dans une quête inédite alors qu’un homme masqué déclenche une apocalypse zombie sur le Titanic, à travers la campagne Voyage of Despair. Les habitués retrouveront très vite leurs marques : couloirs exigus, structure labyrinthique à plusieurs étages et petits éléments à récupérer un peu partout dans le but de faire avancer diverses micro-quêtes. Les saveurs sont toujours là, mais on ne criera pas au génie tant la recette a déjà été vue et revue à travers les épisodes précédents. La formule en vigueur sur BO4 est en revanche maîtrisée de bout en bout et l’on prend beaucoup de plaisir à explorer cette nouvelle carte, ainsi que se petite soeur, bien plus abordable.
Gaming Live : Découverte de l'arène antique zombifiée
Car si les aficionados se régaleront sans doute avec la carte à bord du Titanic, les plus timides pourront en revanche s’essayer à IX (Nine), l’autre nouvelle carte Zombie de ce Black Ops 4. Recommandée pour les novices, ce rêve halluciné vous transpose dans une arène antique dédiée à quatre divinités qu’il va falloir tour à tour glorifier en exécutant champions et autres légions de zombies. Après un petit tutoriel, cette carte sera l’occasion pour les profanes de mieux comprendre comment appréhender le mode. Il sera également question ici du bon usage des élixirs, sortes de buffs venant améliorer votre expérience au cours de la partie. Il est d’ailleurs possible, en amont du lancement de la map, de choisir vos quatre élixirs embarqués, parmi un choix assez fourni, aux qualités et effets variables. Chaque partie en Zombie est d’ailleurs récompensée par des fioles, lesquelles servent à obtenir des packs d'élixirs, dont un sera de qualité supérieure suivant le nombre de fioles dépensées. Précisons également au passage que les élixirs sont des consommables et qu’au delà de ceux qui sont “communs”, leur utilisation et définitive.
Enfin, les amateurs de difficulté exacerbée auront le plaisir de retrouver “Mob of the Dead”, une des plus emblématiques aventures Zombies à ce jour dans la série des Black Ops. Renommée “Blood of the Dead” dans cette version remasterisée, elle prend place à Al Catraz et s’avèrera extrèmement difficile d’accès. Une autre carte classique, nommée ici “Declassified” reprend les traits de la carte Zombie “Five” du tout premier Black Ops et vous propulse au Pentagon, à travers différentes salles qu’il faudra rejoindre via des téléporteurs. Corsée tout en étant plus abordable que “Blood of the Dead”, cette map est accessible pour les possesseurs du Black Ops Pass, l’accès bonus payant et saisonnier du jeu.
Tout le monde s’y retrouve, encore une fois, et BO4 respecte sa promesse : offrir une expérience multijoueurs connectée qui sache livrer le meilleur de l’expérience Call of Duty, de manière épurée, à travers un contenu significatif. D'ailleurs, même les cartes les plus difficiles du mode Zombie seront exploitables par les moins doués, à travers le Custom Mutation, un outil permettant de modifier drastiquement chaque aspect d'une campagne zombies, offrant une certaine replay value et pas mal d'accessibilité. Mais qu’en est-il de la vraie nouveauté de cette oeuvre vidéoludique ? Eteignez-donc vos lampes et naviguons à vue vers le troisième pan de contenu du jeu, le mode Blackout, le Battle Royale de Call of Duty Black Ops 4.
Nos 10 minutes de gameplay à bord du Titanic plein de zombies
Blackout : le Battle Royale le plus abouti à ce jour ?
Nouveau pan conséquent et très attendu du titre, le mode Blackout est un Battle Royale classique auquel viennent se greffer de nombreuses spécificités. Premier AAA à exploiter le savoureux filon popularisé il y a maintenant deux années sur PC, BO4 accueille ici 80 à 100 joueurs pour une bataille où seul un joueur, duo ou quatuor, l’emporte. Largués par hélicoptère sur une immense carte côtière, les concurrents doivent ici s’équiper au plus vite et converger vers une zone de sûreté qui se réduit progressivement au fil de la partie.
Armes, accessoires, armures, médkits et trousses d’améliorations sont éparpillés de manière aléatoire dans les batiments et c’est avant tout sur votre talent à la visée qu’il faudra compter pour survivre, vous cacher et gérer au mieux les affrontements. Au passage, une gestion de l’inventaire a été introduite, vous permettant de manière assez rapide de changer d’arme et d’équiper vos accessoires et autres accès rapides en quelques secondes. Certains, comme les outils d’amélioration, vous confèreront des avantages significatifs pendant quelques secondes, à l’image du “looter” qui met en surbrillance la totalité des objets à proximité. Nul besoin de rappeler à quel point la tension est palpable dès le début et combien elle grandit au fur et à mesure que l’étau se resserre autour des quelques joueurs encore en vie au bout d’une vingtaine de minutes.
Des véhicules sont intégrés à l’aventure, au nombre de quatre, et permettront de se déplacer sur les mers en zodiac, sur terre en quad ou camion, et dans les airs grâce à un hélicoptère. Toutefois, l’équilibre est ici bien pensé et prendre un véhicule a ses inconvénients : bruit, visibilité, fragilité de l’engin. Chacun aura donc sa chance et les parties disposent d’un bon rythme en plus d’amener un confort de jeu supposément sans faille côté optimisation et feeling de gameplay. Notons tout de même quelques soucis de stabilité serveur durant le Review Event, spécifiquement liés à Blackout (déconnexions, crashs, lags intempestifs) qui seront à vérifier sur la version finale du jeu.
10 minutes de gameplay en mode Blackout
La carte de jeu, sans être irréprochable, apporte suffisamment de variété pour captiver les joueurs. On aura l’occasion d’explorer plusieurs lieux-dits, références à des maps connues de la saga, pour looter les meilleures armes et regrouper les joueurs entre deux balades, ce qui favorise les affrontements. En plus des habituelles caisses d’approvisionnement larguées par avion, on retrouve avec plaisir les “caisses mystères” qui apparaîtront régulièrement sur la carte et offriront un loot aléatoire, si toutefois vous êtes en mesure de les sécuriser. Pour ce faire, il faudra tuer quelques zombies ce qui apporte une dimension PVE non-négligeable faisant de ces escapades de dangereux paris. Après tout, le bruit reste l’ennemi principal des joueurs sur un Battle Royale et vous ne serez pas à l’abri d’une balle de sniper fraichement tirée à quelques centaines de mètres de votre position pendant que vous dézinguez du zombie. A ce propos, on remarquera l’apparition d’une balistique réaliste dans ce mode Blackout, un ajout quasi-obligatoire pour garder de la cohérence ailleurs que sur les petites cartes du mode multi, qui ont toujours mis de côté cette composante pourtant essentielle sur des tirs à distance. Les tirs sont donc à ajuster sur Blackout, ce qui rend chaque frag bien plus méritant. Une fois mort, vous devrez vous faire relever par vos coéquipiers, admirer la fin de partie ou bien la quitter avant de réclamer votre dû. C’est à cet instant que Blackout montre son net retard par rapport à la concurrence...
La question de la progression sur le mode Blackout s’est donc avérée assez problématique au moment du Review Event. Ici, les frags comptent énormément dans l’attribution d’XP et sont quasiment le seul moyen d’en gagner. De l’aveu des développeurs, c’est un choix réalisé afin d’éviter la campe, jugée problématique sur le milieu des Battle Royale. Vous gagnerez bien évidemment de l’XP en étant dans le Top 15 ou mieux, mais pas avant, ce qui peut être frustrant pour un joueur ayant tenu plusieurs longues minutes stressantes avant de mourir à une position pourtant honorable, en ayant fait par exemple Top 20. Même si ce dernier "termine" des ennemis, relève ses collègues de nombreuses fois, son total d'XP gagné sera de zéro à l'issue du match. Encore plus frustrant : Le système de comptage de points présentait durant le Review Event quelques soucis. Nous avons par exemple causé le crash d'un hélicoptère en tirant dessus, mais les trois frags qui nous revenaient de droit ont été convertis en trois "suicides" de nos opposants. Les développeurs, face à certains de ces cas de figure ont assuré qu’il s’agissait là de bugs et que le tout devrait être corrigé pour la sortie.
En dehors de ces quelques soucis, c’est aussi au niveau des gains de niveaux que nous avons été assez frustrés. Ces derniers, très longs à atteindre, ne récompensent que trop peu les joueurs. On ne constate pour le moment aucune fantaisie dans les quelques graffiti et emotes disponibles. Quant aux skins dévérouillables, il s'agit de celles des Spécialistes et des personnages du mode Zombies. Il en ressort donc une certaine forme de frustration, aux antipodes de ce que l'on ressent sur les autres modes de jeu, jamais avares en récompenses. Notons également que les développeurs ont souhaité rester évasifs sur certaines mécaniques du mode, à l’image de ces petits effets personnels que l’on va parfois ramasser et qui débloqueront des défis à réaliser en Blackout… En dépit de ces quelques défauts, dont certains sont probablement imputables aux conditions de test, Blackout est à ce jour un très bon Battle Royale que Treyarch compte bien enrichir en contenu et modifier au fil des mois dans le but d’en faire un véritable rendez-vous quotidien des amateurs du genre.
Les images d'illustrations sont des captures d'écran faites sur des vidéos capturées en 1080p sur PS4 Pro.
Points forts
- Un contenu multijoueurs toujours aussi solide
- Le mode Blackout, premier Battle Royale AAA, est globalement une réussite
- Les excellentes nouvelles maps IX et Voyage of Despair pour le mode Zombie
- Retrouver Mob of the Dead, revisitée mais toujours aussi difficile
- Les très bons modes Capture et Heist
- Le nouveau système de soin, très bien pensé
- Le Specialist Headquarter : tutoriels, présentation du lore, cinématiques et conseils de jeu
Points faibles
- Pas de campagne solo pour amarrer les personnages, armes, lieux et features de gameplay
- Un mode Zombie qui aurait mérité quelques évolutions supplémentaires...
- Systèmes de progression et de récompenses un peu trop légers en mode Blackout
- Un moteur graphique daté que le cadre de Black Ops 3, déjà exploité, n’aide pas à rajeunir
Fort de ses ajouts en matière de compétitif, fier de son contenu conséquent en mode Zombie et concluant dans son introduction du mode Battle Royale, ce Call of Duty Black Ops 4 s’avère être un très bon jeu multijoueurs. Toutefois, l’absence d’une campagne digne de ce nom pèse dans l’équation ce qui donne à l’expérience un aspect “patchwork” bien moins agréable qu’auparavant. Avec son gameplay simple mais technique et sa volonté de fournir à tous les types de joueurs, qu’ils soient experts ou novices, une expérience agréable et plaisante, BO4 se veut avant tout abordable et complet à défaut de révolutionner la série.