Vous aimez les party games qui font s’enchaîner des mini-jeux d’adresse ? Vous détestez vous séparer de votre téléphone même quand vous passez du temps avec vos amis ? Frantics est, sur le papier, peut-être fait pour vous. Faisant partie de la gamme PlayLink, le titre édité par Sony propose jusqu’à quatre joueurs de connecter leurs smartphones à la console pour se défier dans une quinzaine d’épreuves. De la bonne humeur assurée sur toute la ligne ?
Bataille de ballon à quatre
Allô ! Maman, Bobo !
Faut-il encore présenter la gamme PlayLink mise en place par Sony pour une série de jeux sur PlayStation 4 ? Ces expériences qui demandent d’oublier les DualShock au profit des smartphones ont pour le moment apporté des Interactive Drama, du karaoké, et un jeu de quizz. Il manquait forcément un Mario Party-like pour préparer les longues soirées d’été. C’est ce rôle que joue Frantics, avec ses 14 mini-jeux et son concept qui incite à pencher, secouer, toucher son téléphone pour réussir les défis. Face à trois autres camarades (maximum), les épreuves s’enchaînent avec quelques principes immuables. Les jeux se font en plusieurs manches avec quelques variations, et les pièces qui apparaissent en cours de route doivent être collectées à tout prix. Elles permettent de participer à des enchères donnant accès à une ou des couronnes, symboles de puissance, et donc de victoire, dans l’univers de Frantics. Un joueur n’ayant pas remporté de défi, mais ayant amassé suffisamment d’argent peut donc renverser la partie.
Le téléphone pleure
Ce qui compte à 80% dans la formule d’un party game réussi, ce sont les mini-jeux qui le composent. Force est de reconnaître que par rapport à ce que propose la concurrence, 15 épreuves, c’est peu. Vendu à une vingtaine d’euros, nous aurions pu pardonner à Frantics son contenu léger. Difficile par contre de laisser passer le manque d’originalité flagrant de ses mini-jeux. Cela n’aurait pas été si décevant si les sessions assuraient au moins des affrontements vraiment amusants. Ce n’est malheureusement pas le cas, la faute à des défis trop semblables et à des mécanismes trop redondants. Il faut en effet la plupart du temps trouver un moyen d’éliminer un adversaire en lui jetant un objet explosif à la trogne, ou atteindra la fin d’un parcours piégé en pôle position. Parmi les 14 mini-jeux auxquels nous avons participé, un tiers nous a semblé convenable avec Combat de Chaises, Barjo Kart, Course Sans Ami, Terrain Miné et Garachute. Au rayon des rares bonnes idées, on retient le fait de pouvoir ajouter des bonus comme des malus à ses camarades avant une épreuve motorisée, et la revanche d’outre-tombe en cas de perte.
Le système PlayLink avait déjà montré quelques-unes de ses limites avec Hidden Agenda, où le manque de précision du pointeur se ressentait promptement lors des séquences d’enquête et de QTE. Frantics ne nécessite pas de déplacer des curseurs avec un doigt sur son téléphone, mais il demande d’incliner son téléphone, de balancer son doigt sur l’écran ou encore d’appuyer sur des boutons virtuels. Il est regrettable de constater que dans cette configuration, la plupart des déplacements sont imprécis au point que l’on ne réussisse que trop rarement à dompter son personnage. Le titre tente d’expliquer ce flottement général en ajoutant des rollers aux avatars ou de la glace sur le sol, néanmoins cela ne rend pas la jouabilité plaisante pour autant. L’idée de connecter des téléphones et des tablettes pour s’amuser entre amis à des jeux faciles d’accès est habile, l’expérience PlayLink montre cependant ici des limites difficilement surmontables pour un party game de la sorte. Dernier point qui n’aide pas à se souvenir de Frantics avec des paillettes dans les yeux : l’ergonomie laisse clairement à désirer lorsque l’on veut choisir des mini-jeux dans la liste pour picorer des épreuves. Le soft oblige en effet chaque joueur à se reconnecter dès qu’un nouveau mini-jeu est sélectionné. On a connu plus pratique.
Points forts
- DA des personnages rigolote
Points faibles
- Des épreuves ni originales, ni vraiment amusantes
- Maniabilité malheureuse
- Seulement 14 mini-jeux
Dans le petit univers des party games, Frantics est une étoile filante. Celui qui aurait pu être un petit Mario Party fendard hyper accessible n’est en fait qu’une tentative peu concluante qui peine à arracher quelques rires, si ce n’est à ses dépens. Loin d’être précis dans les contrôles proposés et disposant de trop peu de mini-jeux réellement amusants, il réussit la double contre-performance de nous faire regretter les manettes conventionnelles tout en peinant à nous donner envie de le relancer en soirée. Cette prestation est donc plus qu'insuffisante, particulièrement contre les 20 euros demandés.