Sorti l’année dernière pendant les fêtes de fin d’année sur Xbox One, Dead Rising 4 vêtu de son costume de Père Noël croque enfin la PlayStation 4 avec dans sa hotte tous les DLC sortis jusqu’à présent ainsi qu’un inédit. Cela signifie qu’outre un paquet de déguisements à enfiler via le mode “Heroes”, le titre de Capcom comprend en plus de l’aventure principale l’add-on sportif Mini Golf et la “vraie” fin coupée au montage intitulée “Avènement de Frank”. Les zombies ultra-consommateurs à la solde des soldes reviennent hanter Willamette et ses environs en plein Black Friday. De quoi laisser présager une bonne affaire pour cette édition ?
Reporter sans frontières, et sans limites
À la fois simili-reboot (Frank à Willamette) et suite voire conclusion, Dead Rising 4 simplifie ses mécanismes et offre une expérience en solo comme en multi efficace, jamais ennuyante mais souvent répétitive. Si, dans l'histoire racontée, l'élève manque de dépasser le maître, Dead Rising 4 en tant que jeu ne prend que peu de risques pour arriver à ses fins. Ses DLC apportent un peu plus de variété ainsi qu’un brin de folie, en plus de rallonger une durée de vie déjà très satisfaisante.
> Lire le test complet de Dead Rising 4 par Silent Jay, publié le 06 décembre 2016
L’occasion de se faire un trou
L’extension Mini Golf n’aurait pu être qu’une simple blague faite au détour d’une conversation avec un PNJ, mais Capcom en a décidé autrement. En dotant les avatars multijoueur de clubs en plus de jauges de puissance, l’éditeur japonais a carrément développé un gameplay 100% golf, que nous serions tentés de qualifier de classique si des hordes de zombies ne recouvraient pas les différents terrains. Avec un système de scoring encourageant la destruction de marcheurs putréfiés, inutile de préciser que le green va rapidement devenir rouge au gré des rebonds plus ou moins contrôlés.
Du côté de l’interface, une courbe rouge à l’écran indique où la balle va toucher le sol si elle est frappée à pleine puissance. Après avoir orienté son avatar dans la bonne direction pour éviter les nombreux pièges du parcours, il est temps d’amorcer le swing en appuyant sur X puis de frapper au moment idéal en pressant une nouvelle fois le bouton. En cas de timing parfait, la balle s’enflamme et rebondit sur tous les zombies explosés. En multijoueur, il est également possible d’activer des items flottants afin d’appliquer un effet négatif sur un des participants. Malgré un certain manque de précision et parfois de lisibilité, les parties demeurent plaisantes.
La fin détend
L’aventure solo “Avènement de Frank” prend place directement après la surprenante fin du jeu. Suite à un événement malencontreux, Frank se retrouve zombifié et n’a qu’une heure et demie (en temps réel) pour espérer retrouver son humanité et quitter la ville. Les fans de la première heure reconnaitront un hommage du mode Arcade aperçu lors du premier Dead Rising, qui proposait déjà à l’époque une liste d’ingrédients à dénicher après les crédits du jeu afin de fabriquer un vaccin et guérir le héros du zombisme. Sauf qu’ici, le reporter n’est pas en phase d’incubation, mais bien transformé en monstre sanguinaire qu’il a autrefois combattu. Dans cette aventure annexe, pas de déguisement à équiper ni d’armes à dénicher, tout se joue avec les nouveaux pouvoirs du journaliste. Même s’il n’y a pas de points d’expérience à gagner ici, des facultés spéciales sont à glaner, comme la possibilité de pouvoir bondir sur l’ennemi, hurler pour faire le vide, ou envoyer de la bile corrosive. Comme dans le jeu d’origine, des épreuves sont activables pour améliorer ses capacités.
Dans cette extension, le seul moyen de regagner de la santé se trouve dans l’hémoglobine à siroter dans le cou des adversaires en effectuant une prise si le compteur de combo le permet. Petit à petit, la manière d'appréhender le jeu évolue : une horde de zombie ne signifie plus un combat dangereux mais une restauration facile des point de vie. Ces êtres putréfiés restent cependant agressifs face à Frank, même s’ils s’avèrent être de formidables boucliers inhumains face aux ennemis armés. Notons que mourir ne réinitialise pas le chronomètre et fait donc perdre du temps. L’avènement de Frank impose en effet un chronomètre particulièrement serré et les checkpoints ne sont pas si nombreux, ce qui devrait rappeler de bons souvenirs aux férus des premiers épisodes. Ce DLC particulièrement rythmé est en tout cas une bonne continuation de la campagne principale.
T’as le look, coco
Si vous avez déjà rêvé parcourir la campagne de Dead Rising 4 aux commandes de héros célèbres provenant des licences Capcom, alors le mode Capcom Heroes devrait particulièrement vous intéresser. Et nous ne parlons pas ici de simples costumes à enfiler pour faire rire les copains, mais bien de personnages à incarner avec leurs propres listes de coups et de pouvoirs. À titre d’exemple, Dante se sert de son épée et de ses pistolets là où Ryu enchaîne les Shoryuken. Pour débloquer de nouveaux costumes, il suffit d’avancer dans l’histoire, de récupérer des étoiles plus ou moins dissimulées et de réussir, parfois, des conditions particulières. Même si là encore il n’y a aucune arme annexe à ramasser, il existe tout de même des épreuves pour améliorer son personnage. Détail qui a son importance, un costume disparaît à la fin d’un délai imparti, exactement comme ce qu’il se passe avec l’exosquelette de l’aventure principale.
Il est possible d’incarner tout un tas de personnages venant de l’univers Capcom dans l’Avènement de Frank. Même si le journaliste garde ses traits, le fait d'enfiler des déguisements change la palette de coups. Voici la liste des costumes qu’il est possible d’équiper : Classic Frank, X, Ryu, Dante, Cammy, Viewtiful Joe, Mech-Zangief, M. Bison, Adam le Clown, Arthur, Bass, Morrigan, Sissel, Zombie Frank, Jill Valentine, Amaterasu et Akuma.
Cette formule costumée de Dead Rising 4 qui supprime la fabrication d’objets au profit de compétences liées aux déguisements se concentre donc sur l’essentiel : l'annihilation de milliers de zombies dans la peau de héros célèbres. Les pouvoirs étant liés aux personnages incarnés, il faut parfois revenir sur ses pas pour trouver une borne autorisant de changer de vêtements afin de réussir un affrontement dans les meilleures des conditions. L’avènement de Frank est un DLC All-Star dont se délecteront plus particulièrement les connaisseurs des séries citées.
Points forts
- Un gros contenu à prix doux
- Les DLC sont intéressants et apportent de la variété
- Au revoir les crashs, et des bugs sonores en moins
Points faibles
- Encore des petits soucis visuels
- Des bugs de collision toujours présents
La version PlayStation 4 “Big Package” de Dead Rising 4 est une édition définitive tout à fait classique : elle est complète grâce à tous ses DLC inclus et ne change pas le contenu déjà vu sur Xbox One. Les vagues de zombies qui s’animent sans ralentissements reviennent donc en même temps que les petits bugs techniques de collision. Entre deux vannes, Frank rappelle au cours d'un dialogue qu'il faut « révéler l’histoire, mais ne pas se laisser bouffer par elle ». Si le reporter “attachiant” n’a pas été touché par la révélation divine, il assure tout de même le spectacle sur PlayStation 4. Kling, Glöckchen, klingelingeling !