Si vous êtes passés à côté des versions Soleil et Lune, nous vous invitons d'abord à jeter un œil à notre test des versions concernées pour connaître les principaux ajouts de cette génération : vous trouverez en effet ci-dessous un test s'attardant sur les particularités des versions Ultra-Soleil et Ultra-Lune, qui reprennent la structure de leurs prédécesseurs et y ajoutent plusieurs nouveautés.

• Notre test de Pokémon Soleil et Lune

Same old Story (ou presque)

L'histoire principale reste en grande partie la même que celle de Soleil et Lune : vous retrouverez ainsi une trame narrative similaire, appliquant le même déroulé dans votre exploration des îles. Quelques changements subtils s'invitent tout de même, entre une introduction mieux amenée, l'insertion d'un duo de personnages issus d'une nouvelle équipe, l'Ultra-Commando, de légères modifications de certaines épreuves ainsi que l'ajout de nouvelles quêtes. Malgré ces quelques changements, il vous faudra bien de 20 à 25 heures avant que les nouveaux éléments scénaristiques teasés depuis le début ne commencent réellement à se dévoiler.

Il faudra en effet attendre les dernières heures de jeu pour que l'histoire s'offre une réelle fraîcheur : entre l'importance prise par Necrozma, désormais plus au centre de l'histoire que les légendaires Solgaleo et Lunala, et l'arrivée de la team Rainbow Rocket et ses membres bien connus, le titre devient alors généreux en nouveautés dans son final et son contenu end-game. Si nous saluons particulièrement le choix de faire revenir Giovanni et l'entourer de nombreuses têtes connues des fans de la licence, l'histoire principale du soft perd toutefois en clarté avec l'introduction de plusieurs antagonistes et organisations : pas au point d'instaurer la confusion dans l'esprit des joueurs certes, mais un tel choix apparaît tout de même un brin maladroit et symptomatique de la volonté d'intégrer à tout prix de nouveaux éléments scénaristiques, quitte à ce que ces derniers viennent s'insérer au chausse-pied dans un univers déjà établi.

Brice de Nice, Demanta d'Alola

Pour le reste, Pokémon Ultra-Soleil et Ultra-Lune profitent avant tout de quelques nouvelles fonctionnalités densifiant l'expérience. Nous apprécions ainsi le surf Demanta, à la fois simple, amusant et utile puisqu'il permet , en plus de se déplacer entre les îles, de cumuler des points en réalisant des figures avant de les échanger contre des récompenses. Il en est de même pour l'agence de combat, dans laquelle vous devez emprunter un Pokémon avant de vous livrer à des affrontements, accompagné de 2 invités de votre place festival. Reprenant un système évoquant les tours de combat (les Pokémon sont tous de même niveau, tout se jouera donc sur votre connaissance tactique), cette dernière peut également être jouée en hors-ligne en intégrant 2 PNJ de la même place à vos côtés. De nouveaux lieux tels que la plaine Pikachu, un Motisma-Dex qui interagit davantage avec vous ou encore un mode photo faisant figure de Snapchat pokémonesque pointent également le bout de leur nez.

Le Motisma-Dex vous posera ainsi régulièrement des questions à choix fermé, et interagir davantage avec celui-ci vous permettra à terme de glaner quelques éléments susceptibles d'améliorer les statistiques de vos Pokémon en combat ou de proposer d'autres bonus comme un atout facilitant le gain d'expérience. Ultime atout non négligeable, la possibilité de déclencher une seconde capacité Z en combat ne pourra ainsi être débloquée qu'après avoir communiqué au maximum avec votre Motisma-Dex. Le mode photo, quant à lui, a surtout un intérêt ludique puisqu'il offre nombre de filtres, poses et fonds pour pouvoir faire de jolis clichés en compagnie de vos Pokémon. Il peut toutefois aussi servir à améliorer votre relation avec le Pokémon concerné, signe qu'Ultra-Soleil et Ultra-Lune conservent la tendance « élevage » initiée avec le binôme de jeux sorti un an auparavant. Dernier point globalement anecdotique, l'interface a été légèrement revue, mais l'on appréciera tout de même la présence d'une sauvegarde rapide.

Un jeu sur la brèche ?

À cela, il faut ajouter le système d'ultra brèche : évoqué dans le dernier opus sans être exploité, celui-ci s'avère plus intéressant sur sa finalité même dans les éditions Ultra-soleil et Ultra-lune. Tirant profit des fonctions gyroscopiques de la console, il vous permet en effet d'accéder à des dimensions alternatives ou vous tomberez notamment sur des Pokémon légendaires issus des précédentes moutures. Malheureusement, l'accès à l'ensemble des mondes concernés (dont la sympathique Ultra-Mégalopole) se fait via un système d'exploration de trous de vers franchement redondants à la longue. Dommage, car l'idée de pouvoir récupérer l'ensemble des légendaires de la série sur ces 2 versions devrait tout de même séduire nombre de joueurs.

Si l'épisode ne propose, vous l'aurez compris, pas de nouvelle génération à part entière, quelques ajouts liés aux Pokémon sont bien présents : de nouvelles capacités Z, des ultra-chimères inédites, mais aussi une nouvelle forme de Lougaroc ou des Pokémon dominants à récupérer auprès du professeur Chen, en échange de badges collectés dans les îles que vous explorerez durant votre aventure. De quoi s'assurer quelques atouts neufs et combler les fans en attendant la véritable nouvelle génération, que l'on imagine voir débarquer avec la prochaine édition de la saga attendue sur Nintendo Switch.