En 2015, le studio DICE, à qui l'on doit la franchise Battlefield, s'attaquait à un monstre sacré en proposant aux fans hystériques Star Wars : Battlefront. Reboot d'une série de deux jeux très populaires chez les gamers amoureux de Star Wars, Battlefront fut sans surprise l'un des plus gros succès de l'année, quand bien même les critiques furent assez tièdes. Avec sa suite, DICE et Electronic Art avaient fort à faire, et se sont donné les moyens de leurs ambitions. On voyait donc mal comment Star Wars : Battlefront II pouvait être autre chose qu'un must-have absolu pour les fans de Star Wars. Et puis notre enthousiasme s'est pris une loot-box dans le genou.
Dans la matinée du 17 novembre 2017, Electronic Arts et DICE ont annoncé qu'ils allaient très prochainement retirer le système de micro-transactions de Star Wars Battlefront II. Le retrait n'est que temporaire puisque les deux entités ont précisé que les fameux Cristaux feraient leur retour lorsque le studio aura trouvé une solution pour les faire fonctionner, sans pénaliser ceux qui refusent de d'utiliser ces micro-transactions. Dans l'état actuel des choses, la seule façon de progresser dans le jeu est donc de jouer. En attendant de constater par nous-mêmes ces modifications, nous laissons ce test en l'état, tel qu'il a été publié le mardi 14 novembre.
Cela pourrait en surprendre plus d'un mais il fut un temps où la sortie d'un jeu Star Wars n'avait rien d'un événement. À partir de 1999 et l'arrivée dans les salles sombres de la nouvelle trilogie, les étals de nos magasins préférés ont rapidement été envahis de titres à l'intérêt variable. La plupart se contentaient de surfer sur l'épisode du moment et les personnages qu'il mettait en avant. Les choses se sont inversées aujourd'hui puisque l'ogre Disney est bien décidé à nous offrir un film tous les ans pour les siècles à venir, tandis qu'Electronic Arts n'en finit plus d'annuler les projets et de fermer des studios. La sortie, cette semaine, de Star Wars Battlefront II, est donc un petit événement et DICE n'avait pas le droit à l'erreur. Après une première tentative en 2015, le studio DICE revient à la charge avec un nouveau FPS inspiré de l'univers de George Lucas. Et tel un vieux briscard de la politique qui tente un come-back, il nous revient avec un sourire affable, promet qu'il a changé, qu'il a appris de ses erreurs, et qu'il est un meilleur jeu vidéo. Faut-il le croire ?
Afin de tester Star Wars Battlefront II, nous avons été invités par Electronic Arts dans les locaux de DICE, à Stockholm. Les sessions se déroulaient sur PlayStation 4 uniquement, en compagnie d'autres membres de la presse spécialisée. Nous avons ensuite pu tester Star Wars Battlefront II à la rédaction, sur Xbox One et Xbox One X, grâce à une copie du jeu qui nous a été remise par l'éditeur.
« Luke, utilise la 4K ! »
Il y a quelque chose que l'on ne pourra pas retirer à Star Wars Battlefront II : le bestiau est beau à couper le souffle. Nous l'avions déjà dit du premier épisode, nous l'avions redit lors de la preview de sa suite, nous le répétons encore aujourd'hui. Testé sur PlayStation 4 Pro lors de l'événement organisé par Electronic Arts et DICE, nous avons eu la possibilité de faire tourner Battlefront II chez nous, sur Xbox One X. D'une machine à l'autre, le jeu est absolument sublime. De la richesse des textures, en passant par le foisonnement des détails, le piqué des couleurs ou la quantité d'effets de lumière ou de particules, Star Wars Battlefront II est sans aucun doute le plus beau FPS auquel il nous ait été donné de jouer. Particulièrement en valeur sur les consoles mid-gen que sont la PS4 Pro et la One X, le nouveau bébé de DICE ne démérite pas sur PlayStation 4 et Xbox One classiques. Mais clairement, si en cette fin d'année vous cherchiez à comprendre l'intérêt d'investir dans un nouveau téléviseur et/ou une nouvelle console, Battlefront II devrait vous convaincre.
D'autant que malgré cet impressionnant affichage, le jeu se permet de tourner à 60 images par seconde, avec quelques légers hoquets au moment de transitions entre deux phases de mission solo. Mais l'expérience de jeu n'en pâtit pas vraiment. A fortiori si vous êtes un fan de la licence : de par sa réalisation artistique et technique, Battlefront II est ce que le monde du jeu vidéo a produit de plus fidèle à la licence Star Wars. Autant vous dire que lors de vos premières heures de jeu, vous allez passer de longues minutes la bouche entrebâillée. On pourrait également parler un moment de la bande-son du jeu, et des cris de TIE Fighters ou des explosions des charges soniques du Slave I, qui font silence au milieu du chaos, avant d'y chanter la mort. Un régal pour les oreilles, et une garantie d'avoir la chair de poule à chaque partie. Mettez une petite laine.
Un solo qui tire en premier
Vous ne l'avez probablement pas loupé puisque Electronic Arts a passé l'équivalent du PIB du Bostwana en marketing pour vous le faire savoir : Star Wars Battlefront II a droit à une campagne solo. Une vraie de vrai, originale et avec des nouveaux personnages, oui oui ! On était d'autant plus intrigués que Motive, le studio qui a travaillé sur cette campagne, a opté pour un angle plutôt intéressant : cette fois, la parole est donnée à l'Empire. Et le joueur peut ainsi vivre les événements qui ont suivi la destruction de la seconde Étoile de la Mort, cette fois du côté des méchants. Afin de répondre à toutes vos questions, nous avons décidé d'opter pour la façon de faire suivante : une première critique garantie sans spoil, puis plus bas, une critique plus complète, dans laquelle nous serons moins regardant quant aux informations révélée. À vous de voir !
Commençons donc joyeusement par la partie sans spoiler. Parlons peu, parlons bien : les aventures d'Iden Versio sont plutôt courtes et nous avons été quelque peu déçus de constater qu'une bonne partie des environnements traversés sont directement repris du mode multijoueur du jeu. Notez d'ailleurs que Motive ne s'en est jamais vraiment caché, et nous avait déjà fait savoir que le solo s'appuierait sur le travail de DICE sur le multijoueur. Et cela ne s'est pas limité à la personnalisation du personnage joué, ou de son armement, qui reprend soit dit en passant la même interface et le même système de cartes d'amélioration et de capacités. On aurait souhaité voir plus d'environnements exclusifs, comme Vardos, le monde natal de Versio ; conçu par Motive, en partenariat avec LucasFilm, Vardos est une planète fidèle à l'Empire et cela se ressent dans son architecture, dans sa décoration. C'est précisément ce genre de découverte que l'on attend d'une telle campagne solo et l'on ne pourra que regretter que le cas ne se présente pas plus souvent. Le jeu se contente trop souvent de nous conduire de lieux connus en lieux connus, misant peut-être sur la nostalgie de certains, plutôt que sur le plaisir de découverte.
Plutôt courte (environ 5h...) cette campagne ne brille jamais vraiment par son originalité mais connaît une montée en puissance agréable, et met en scène des batailles toujours plus impressionnantes. À ce titre, les dernières missions du jeu sont diablement excitantes et font vivre quelques bons moments, que l'on n'oubliera pas de si tôt. On pourra toutefois regretter quelques décisions scénaristiques, même si celles-ci n'ont finalement que peu d'impact sur le plaisir ressenti. Mais quand même.
Afin d'étayer cette critique, il me paraissait bon d'entrer dans les détails et de révéler, ce faisant, quelques éléments scénaristiques de première importance. Si vous avez ouvert la balise à spoiler, c'est que cela ne vous effraie pas, donc allons-y. La campagne solo de Star Wars Battlefront II a cela de décevant qu'elle dévie rapidement de sa promesse initiale, celle de nous faire vivre la fin du conflit entre Rébellion et Empire, du côté de ce dernier. Dans les faits et manette en mains, Iden et l'un de ses camarades rejoignent assez rapidement la Rébellion, suite à la prise de conscience la plus tardive dont nous ayons été témoins ces dernières années. Qui se résume, grossièrement, à « Ah mais l'Empire c'est vraiment des méchants très méchants, quand même, moi je suis pas d'accord avec ça ». Une épiphanie d'autant plus étonnante que Versio est commandante au sein des Troupes Spéciales et ses nombreux talents n'ont pas servi à cueillir des cerises, mais surtout à faire tout le vilain travail de l'Empire. Une facilité scénaristique qui irrite, on aurait voulu que Motive aille jusqu'au bout de ses idée, et assume ce parti pris.
Bien que courte et paresseuses par endroits, la campagne de ce Battlefront II ne restera certes pas dans les mémoires mais elle permet toutefois de vivre quelques bons moments, avant de se diriger vers le cœur du jeu, à savoir le multijoueur. En vérité, ce solo nous fera surtout regretter la fermeture de Visceral Games et le fait qu'Electronic Arts semble prendre ses distances avec le jeu purement solo, au profit de jeux online axés « game as a service », si chers aux grands éditeurs depuis un peu plus d'un an. Cette campagne, avec ses qualités et ses défauts, laisse entrevoir de nombreuses possibilités.
La guerre trois étoiles
On ne va pas vous mentir : malgré la présence d'une campagne solo, Star Wars Battlefront II est avant tout un jeu multijoueur, qui se savoure pleinement à 20 contre 20. Electronic Arts et DICE ont bien étudié le comportement des joueurs sur le premier épisode, afin de modeler sa suite. C'est ainsi qu'ils ont découvert que la majeure partie des joueurs passaient leur temps en mode Assaut des Marcheurs, un mode certes perfectible mais qui mélangeait intelligemment teamplay et fidélité à l'univers Star Wars. Partant de cela, ils ont créé un tout nouveau mode de jeu, intitulé Assaut Galactique. L'idée est la même à chaque fois : sur une carte de taille conséquente, les joueurs sont séparés en deux camps distincts. Chaque camp à son objectif : sur Kamino, les armées de la Fédération du Commerce doivent stopper la production de Clones, tandis que les armées de la République doivent empêcher que les installations soient détruites. Chaque partie est composée de plusieurs objectifs, en fonction des réussites ou des échecs de chacun. Cela donne lieu à des batailles passionnantes, aux enjeux faciles à saisir et auxquels il existe de nombreuses possibilités de réponses.
La chose est d'autant plus intéressante que DICE a largement revu le gameplay de son shooter, en introduisant un système de classes, pour le plus grand plaisir des joueurs. Ces classes dictent l'armement et l'équipement embarqué par chaque classe et impliquent une certaine façon de jouer. Notez qu'il faudra passer de nombreuses heures de jeu sur chacune des classes pour débloquer les armes qui leur sont propres : comptez environ 500 kills avec le Soldat Lourd pour enfin obtenir le TL-50, la dernière arme de la classe en question. La personnalisation va plus loin puisque Battlefront II reprend le système de cartes du premier jeu, et vous permet donc d'améliorer les compétences de votre personnage, ou de changer son équipement. Un détonateur thermique, un cooldown plus court sur votre arme, une santé qui se régénère plus vite... Ainsi de suite. Le tout est plutôt complet et il faudra là aussi jouer un moment pour obtenir les meilleures compétences, en sachant que chaque carte peut être upgradée. Forcément, avec le temps (ou l'argent : on en reparlera plus tard) les joueurs deviendront toujours plus forts et on ne donne pas cher de la peau de ceux qui rejoindront la bataille dans un an, comme dans n'importe quel shooter grand public, en fait.
Et des nouveaux joueurs, il devrait y en avoir régulièrement, tant ce qu'a à offrir le multijoueur de Battlefront II est séduisant. Les batailles font la part belle au teamplay et c'est appréciable, mais surtout elles plongent le joueur dans l'univers de Star Wars comme jamais auparavant. Et ce principalement grâce à sa mise en scène : chaque carte est remplie de vie, de mouvement, qui immergent un peu plus les combattants. Sur Kamino, de gigantesques droïdes escaladent les bâtiments, menaçant à chaque pas de basculer dans la mer déchainée ; sur Tatooïne, les civils s'enfuient de toute part, effrayés par les combats qui font rage ; sur la lune d'Endor, les Ewoks sortent des bosquets et se réfugient là où ils peuvent, tandis que les Croiseurs impériaux masquent les rayons du soleil. Visuellement, c'est très, très impressionnant et les fans en auront l'écume à la bouche.
Ceux qui ne seront pas morts noyés dans leur propre bave se dirigeront ensuite vers l'autre grand mode Multijoueur du titre, sobrement intitulé Combats Spatiaux. Il remplace assez avantageusement le soporifique Escadron de Chasseurs du premier jeu, sorte de tir au pigeon taille XXL dans lequel l'ennui régnait dans des proportions similaires. Les Combats Spatiaux reprennent globalement la structure des Assauts Galactiques, mais la projettent dans le vide intersidéral. Les équipes rejoignent deux camps opposés et doivent s'affronter dans une succession d'objectifs qui déterminent in fine un vainqueur. Nous n'avons pas peur de la dire, c'est le mode qui nous a le plus plu dans Star Wars Battlefront II et qui devrait motiver l'achat de nombreux joueurs. Visuellement saisissants, les Combats Spatiaux puisent, comme les Assauts Galactiques, dans les trois trilogies pour proposer des cadres et des vaisseaux différents d'une partie à l'autre. Que ce soit dans les ruines de l'Etoile de la Mort, au dessus des mers de Kamino, ou autour d'un gigantesque vaisseau de la Fédération du Commerce on prend un plaisir monstrueux à vivre et revivre ces batailles qui nous en mettent plein la rétine. Côté pilotage, le jeu est forcément assez arcade, avec des sensations qui rappellent la série Rogue Squadron. On apprécie toutefois que le jeu permette d'activer le contrôle manuel de l'assiette, ou d'affiner la sensibilité de la direction, ce qui autorise un degré de réalisme plus important. Mais on ne le répétera pas assez : ces Combats Spatiaux sont une grande réussite et font honneur aux guerres spatiales démesurées démesurées de Star Wars.
Ce que l'on apprécie le plus, finalement, dans ces deux modes de jeu, c'est que chaque carte a ses spécificités et tient compte de son histoire, de son rôle dans l'univers Star Wars. Alors que l'Assaut des Marcheurs, dans le premier Battlefront, dupliquait sur chaque carte la même référence (l'attaque de la base Echo, par les TB-TT du Général Veers, dans l'Empire Contre-attaque), Assaut Galactique et Combats Spatiaux puisent intelligemment dans le lore de Star Wars pour créer des enjeux, des objectifs, qui collent avec la carte en question. À un détail près : les héros peuvent provenir de toutes les trilogies et en plein combat sur Kamino, il n'est pas impossible que Kylo Ren ou Luke Skywalker croisent votre route. Si certains ne s'en formaliseront pas, on imagine que les fans les plus hardcore trouveront à y redire. Et effectivement, on se dit que les développeurs auraient pu créer plus de héros, afin d'avoir un nombre suffisant de personnages pour chacune des trilogies. Et donc respecter le canon. Mais, vous allez le voir plus bas, les joueurs ont de plus gros problèmes.
Avant de conclure sur cette section multijoueur, il serait de bon ton de préciser qu'outre ces deux modes de jeu, déjà très complets et fort divertissants, Star Wars Battlefront II dispose que quelques modes supplémentaires intéressants. À commencer par l'Affrontement Héroïque, dans lequel tous les héros du jeu s'affrontent dans des combats qui virent souvent au grand-guignolesque, pour notre plus grand plaisir. Il faut dire que réussir à envoyer à la mer Boba Fett, grâce aux pouvoirs de Luke, a quelque chose de très amusant. Par moment, l'Affrontement Héroïque rappellerait presque Super Smash Bros, avec ses combats de VIP et la confusion qui peut parfois régner sur la carte. Entre amis, le mode de jeu a du potentiel et devrait épicer bien de soirées entre copains/copines.
En revanche, carton rouge pour le mode Escarmouche, simple deathmatch à 10 contre 10 sur des cartes tirées des Assauts Galactiques. Battlefront II n'est tout simplement pas pensé pour ce genre d'affrontement et l'on s'agace rapidement, surtout après avoir subi plusieurs respawn complètement idiots. Mais puisque le jeu est également plus dynamique, et plus vif que son aîné, il est possible que certains joueurs lui trouvent un intérêt. Cela passe notamment par une vitesse de déplacement légèrement plus élevée, ou des effets de caméra plus prononcés lors des sprints. Tout cela participe bien évidemment au plaisir de jeu, même si les sensations de tirs sont toujours aussi particulières.
Le côté obscur de la farce
Oui, Star Wars Battlefront II est un excellent jeu. Il est beau, bien pensé et corrige l'essentiel des défauts du Battlefront de 2015. Ainsi, on apprécie l'introduction du système de classe et le fait de devoir jouer avec chaque classe pour débloquer leurs armes. Ou de devoir jouer correctement, en partie, pour cumuler des points et incarner un héros que l'on aura customisé, sans avoir à connaître par cœur l'emplacement des Jetons héros disséminés sur les cartes du jeu. Malheureusement, alors qu'il semblait parti pour rendre une copie presque parfaite, Electronic Arts a commis une légère erreur. Celle de penser que les joueurs aimaient les loot-boxes au point d'en faire un élément central dans le jeu.
L'éditeur américain était tout heureux d'annoncer que Battlefront II, à l'inverse de son aîné, ne proposerait de DLC à l'avenir, mais seulement des mises à jour gratuites, qui apporteront régulièrement du contenu supplémentaire. Un manque à gagner ? Pas si l'argent rentre autrement. Et le business-modèle du moment, ce sont les loot boxes. Comme Need for Speed Payback, une partie des mécanismes de Battlefront II sont pensés pour amener le joueur, à un moment ou à un autre, vers ces fameuses petites caisses. Ce qui signifie, hélas, que l'on n'y trouve pas que des objets cosmétiques dispensables, mais carrément de la monnaie in-game, bien pratique pour acquérir plus rapidement les héros verrouillés, ou des pièces à crafter, qui permettent de créer des Cartes pour personnaliser vos combattants... ou carrément des Cartes, tout simplement. Oui, celles qui permettent d'améliorer vos soldats, vaisseaux et héros. Et c'est là que le jeu se transforme en pay-to-win. Car s'il est possible d'acheter ces loot boxes avec des Crédits (l'une des monnaies du jeu), il est aussi et surtout possible de les payer avec des Cristaux, qui eux s'obtiennent grâce aux pouvoirs magiques de votre carte bancaire.
Ces micro-transactions ne sont pas à prendre à la légère puisqu'elles sont absolument partout. Et le jeu vous le rappelle constamment. Par exemple, chaque personnage peut porter jusqu'à trois améliorations différentes, mais au début du jeu, un seul emplacement est disponible : les autres se déverrouillent en fonction de votre « Niveau de Cartes ». Ce niveau n'a rien à voir avec votre skill ou votre temps de jeu, il reflète simplement l'étendue de votre collection de Cartes, et surtout de la puissance de celles-ci. Car chaque amélioration est disponible en plusieurs niveaux de rareté, et les cartes les plus rares (bleues et violettes) pèsent plus lourd sur votre Niveau de Cartes. Si les violettes ne peuvent pas s'acquérir via loot boxes, c'est le cas de toutes les autres et bien entendu, en mettant la main au porte-monnaie, vous pourrez obtenir beaucoup plus facilement des cartes, pour augmenter votre Niveau de Cartes et donc utiliser plus d'améliorations sur vos personnages. Des personnages qui seront rapidement capables d'infliger deux fois plus de dégâts, de bénéficier d'un rechargement de santé plus rapide, d'un cooldown réduit sur leur arme... ou même de récupérer plus de points, pour incarner plus rapidement un Héros, ou monter dans un véhicule. Et donc faire toujours plus de kills, et donc de points.
On pourra également pointer du doigt le fait que certains des héros les plus emblématiques soient verrouillés, et qu'il faille les acheter pour pouvoir les incarner. D'autant que ces Crédits vous seront aussi bien utiles pour améliorer les Cartes dont vous disposez déjà, et acheter des loot-boxes, pour obtenir de nouvelles Cartes. Le jeu vous pousse insidieusement vers ce système au point de devenir, à terme, un pay-to-win qui pourrait en écœurer certains. D'autres rétorqueront que tout peut être acquis en jouant, encore et encore. Mais il faudra parfois des dizaines d'heures de jeu pour obtenir ce que certains obtiendront parfois en quelques minutes, simplement en passant à la caisse. Vraiment rageant. Sans surprise, les joueurs s'en sont plaints, notamment sur les réseaux sociaux et les espaces de discussion comme Reddit. Electronic Arts a déjà commencé à réagir, en diminuant le prix des Héros, et ce assez drastiquement, puisque par exemple, Luke et Dark Vador ont vu leur prix passer de 60 000 à 15 000 Crédits.
Les images utilisées dans ce test proviennent de la version Xbox One X du jeu. La console était alors réglée au format 1080p car non connectée à un écran 4K au moment où les images ont été capturées.
Points forts
- Incroyablement beau, sur toutes les machines
- Le sound-design
- Les thèmes officiels
- Le Mode Assaut Galactique
- Le Mode Combats Spaciaux
- Plus de Jetons pour profiter des héros ou des vaisseaux
Points faibles
- La campagne solo un peu décevante
- Les loot-boxes...
- ... et le système de microtransactions qui pèsent trop sur le jeu
Star Wars Battlefront II avait tout pour un grand jeu Star Wars. Sa réalisation technique de haute volée, ses modes de jeu bien pensés, son fan-service à gogo... DICE avait réussi à trouver la bonne formule, et ce pour le plus grand bonheur des fans. Mais malgré ces qualités, on doute que certains joueurs soient prêts à pardonner le modèle économique du jeu, qui non content d'être payant à l'acquisition, utilise les ficelles habituelles de titres free-to-play. Et ils auront raison. Malgré tout, Battlefront II reste une petite pépite qui saura satisfaire tous les amoureux de Star Wars. Aux joueurs de ne pas tomber dans le piège des micro-transactions, quand bien même elles peuvent se montrer séduisantes.