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Test The Last Guardian : Entre émerveillement et frustration

The Last Guardian : Un univers enivrant, mais de gros problèmes de gameplay

The Last Guardian : Entre émerveillement et frustration
51 292 vues
Profil de la_redaction,  Jeuxvideo.com
Rédaction Jeuxvideo.com

Mazette ! Attendu depuis tellement longtemps qu'on en aurait presque perdu le fil, The Last Guardian arrive enfin sur les PS4 du monde entier, sans aucun doute l'occasion de découvrir un univers fabuleux l'espace de quelques heures. Quand le papa de Ico et Shadow of the Colossus nous livre sa troisième œuvre, les yeux s'écarquillent et l'impatience se fait grande. Mais le résultat est-il à la hauteur ?

Un jeu, trois testeurs

Pour The Last Guardian, on a testé une expérience peu commune. Ce sont trois rédacteurs qui ont réalisé ce test. Chacun a fait et fini le titre de son côté, afin de se forger sa propre expérience à partir de zéro. La note finale représente l'avis global des trois testeurs. Pour précision, le titre a été testé sur PS4 Pro (Anagund) et sur PS4 (Logan et Rivaol).

The Last Guardian raconte l'aventure d'un enfant qui se réveille dans une grotte, sans souvenir de la façon dont il est arrivé ici. Il n'est toutefois pas seul puisqu'une créature gigantesque du nom de Trico, issue d'une race mangeuse d'hommes, est à ses côtés, blessée et enchaînée. C'est en apprivoisant la bête et en utilisant ses capacités hors normes que le joueur doit avancer dans des ruines exemptes de toute vie, avec pour objectif de sortir vivant, mais aussi de comprendre les mystères qui enrobent les lieux.

The Last Guardian : Entre émerveillement et frustrationThe Last Guardian : Entre émerveillement et frustration

L'univers

L'avis de Anagund
Ce ne sera une surprise pour personne d'apprendre que The Last Guardian nous transporte dans un tout autre monde, une douce parenthèse mélancolique dans des lieux mystiques.Trico et l'enfant avancent à pas hésitants dans des ruines anciennes où règne la désolation. Artistiquement prodigieux, le titre offre de sublimes architectures et chaque passage en extérieur nous récompense de quelques magnifiques panoramas qui mélangent une impression de gigantisme et d'incroyable solitude.
L'avis de Rivaol
Le troisième personnage principal de l’histoire est bel et bien l’univers, qui fait continuellement s’interroger le joueur sur son origine, sa raison d’être. Fidèle aux œuvres de Ueda, The Last Guardian joue habilement avec l’infiniment grand et l’infiniment petit, dans des décors désolés, aussi vastes qu’oppressants, générant tantôt solitude, tantôt vertiges, jusqu’aux premières rencontres qui sonnent comme de véritables soulagements. Sans doute plus vertical qu’Ico ou Shadow of the Colossus, The Last Guardian offre des panoramas uniques, qu’une technique plus maîtrisée aurait transformés en incroyables attractions contemplatives. Artistiquement, c’est un sans-faute.
L'avis de Logan
Evoquant par moments l'aspect visuel d'ICO (notamment dans sa luminosité saturée), celui de The Last Guardian offre au joueur un environnement qui impressionne par son architecture ouverte et son gigantisme. Le fait d'évoluer dans un monde dont on ne sait rien et qui garde encore les stigmates d'un mystérieux et douloureux passé subjugue, ceci étant renforcé par une architecture verticale permettant à Trico d'user de ses atouts pour nous permettre d'atteindre les cimes d'une cité aussi fascinante qu'inquiétante.
The Last Guardian : Entre émerveillement et frustrationThe Last Guardian : Entre émerveillement et frustrationThe Last Guardian : Entre émerveillement et frustration

Un jeu plein d'émotions

L'avis de Anagund
The Last Guardian ne manque pas de passages mémorables et des moments épiques ponctuent l'aventure, même s'ils ont une légère tendance à se ressembler les uns et les autres. Trico qui nous rattrape à la dernière seconde au ralenti, la 5ème fois, ça lasse... Toutefois, sans spoiler, les scènes d'émotion, surtout dans le dernier acte, sont absolument remarquables et viennent ponctuer une aventure plus qu'éreintante, tant d'un point de vue sentimental que psychologique. Cela est dû à l'attachement de l'enfant avec Trico, fort bien rendue par des regards, des couinements et autres animations que vous reconnaîtrez si vous avez l'habitude des animaux domestiques. Une réussite à ce niveau même si les joueurs les plus agacés par le comportement de Trico risquent fort de se détacher de la bête, retirant ainsi au jeu une grande partie de son potentiel émotionnel.
L'avis de Rivaol
La relation entre Trico et le joueur ressemble trait pour trait à celle que vous pouvez avoir avec votre animal de compagnie. Distante dans un premier temps, puis de plus en plus fusionnelle, sans jamais être confuse, tant un regard attendrissant ou un simple murmure parviennent à résumer les sentiments qu’éprouvent les deux héros. Je me suis surpris à éprouver une forte gêne, pour ne pas dire une véritable douleur, à chaque fois que la bête était blessée ou impuissante, ou même paniqué à l’idée de l’avoir semée…
L'avis de Logan
Construit autour de la relation entre Trico et le garçon, The Last Guardian échoue selon moi à faire évoluer cette dernière. En effet, plus on est confronté aux nombreux problèmes de gameplay et plus l'émotion s’érode, le sentiment d’attachement à Trico se muant progressivement en une sorte de désintérêt vis à vis du duo atypique. Triste constat, renforcé par une mise en scène minimaliste et redondante, surtout quand on se rappelle aux bons souvenirs de la relation entre Wander et Agro dans Shadow of the Colossus qui, ironiquement, fonctionnait bien mieux alors qu'elle n'était pas centrale dans le récit.
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The Last Guardian - 10 minutes de gameplay

Les énigmes

L'avis de Anagund
The Last Guardian n'est pas nécessairement pourvu d'énigmes. En théorie, c'est la logique qui est censée aider le joueur à sortir d'une pièce. Le problème, c'est que le titre de Fumito Ueda n'est pas très permissif à ce niveau et il n'y a qu'un seul moyen de sortir de chaque pièce, même s'il ne s'agit pas de la plus évidente. Sans indications, vous pouvez ainsi passer de longues minutes frustrantes à chercher la solution avant de tomber dessus complètement par hasard. Non seulement c'est énervant, mais il n'y a même pas de sentiment d'accomplissement puisque ni votre intelligence, ni votre dextérité n'ont de véritable impact.
L'avis de Rivaol
The Last Guardian ne compte, selon moi, que deux énigmes : la personnalité de Trico et l’univers dans lequel nous sommes immergés durant 14 heures. L’ensemble des puzzles, à l’exception des 120 dernières minutes que je considère loupées, est parfaitement équilibré, assez fluide pour ne pas frustrer, suffisamment retors pour pousser à la réflexion. Il est évident que Ueda teste davantage le joueur sur sa capacité à convaincre Trico en un temps record que sur sa propension à trouver la solution.
L'avis de Logan
On ne peut pas à proprement parler d'énigmes dans The Last Guardian, l'idée étant davantage de bien analyser l'environnement pour savoir où aller ou du moins où envoyer Trico. Si l'avancée se fait sans heurts (la difficulté étant somme toute relative), il n'est pas rare d'être bloqué à cause de divers scripts ne se déclenchant pas. De plus, on regrettera parfois un level-design trompeur et certaines actions illogiques complexifiant inutilement la résolution d'une énigme.
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L'Intelligence artificielle

L'avis de Anagund
La plupart des actions que vous effectuez dans le jeu passent par Trico. Cela veut donc dire que l'intelligence artificielle de la bête se doit d'être absolument impeccable. Malheureusement, même quand on pense avoir la solution à un problème, les réactions de la bête peuvent nous induire en erreur. Elle ne monte pas sur la corniche alors qu'on attend depuis trois minutes ? Alors on cherche une autre solution parfois pendant une demi-heure. Et soudain, voilà qu'elle monte toute seule... En matière de gameplay, The Last Guardian fait une erreur inadmissible pour un jeu d'aventure-réflexion : il ne récompense pas immédiatement le joueur qui a fait le bon choix, poussant potentiellement le joueur à chercher ailleurs. C'est plus que problématique, c'est handicapant.
L'avis de Rivaol
L’IA de Trico a, à mon sens, une génération d’avance sur la plupart des intelligences artificielles actuelles. Reçue 100/100 au test de Turing version sauvage, elle est, au sens strict du terme, incontrôlable. Elle n’a d’ailleurs d’artificielle que le nom tant l’animal est capable de répondre par le regard, la gestuelle ou le grognement à n’importe quelle situation créée à votre initiative. Dommage qu’à plusieurs reprises, ses hésitations parfaitement explicables et intégrées à un contexte bien précis laissent place à ce qui s’apparente à des bugs de script destructeurs, créant une immense frustration chez le joueur.
L'avis de Logan
On aborde ici LE point négatif du jeu, celui qui vous ressortira le plus souvent de l'histoire et dont l'émotion et la progression sont parfois prisonnières. En effet, Trico refuse souvent d'obtempérer non pas en raison de son aspect sauvage mais bel bien à cause de bugs ou d'énormes temps de latence dans l’exécution de l'ordre, ceci forçant par moments le joueur à chercher une autre façon de progresser alors qu'il a mis le doigt sur la solution dès le départ.
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Des moments de frustration

L'avis de Anagund
Rester 25 minutes bloqué dans une salle alors qu'on avait la bonne solution, juste à cause de problèmes de game design, c'est dur. Mais quand cela arrive plusieurs fois, l'expérience n'a plus rien d'agréable. Simple exemple durant ma session, alors qu'un passage sous-marin était ouvert, Trico refusait d'y aller, faisant demi-tour à chaque fois. Et me voilà fouillant la pièce pendant 40 minutes (oui, c'est long), avant que Trico décide enfin d'utiliser le passage, sans aucune raison apparente. Lorsqu'un titre vous donne envie de jeter votre manette contre à mur la moitié du temps, dur de ne s'arrêter qu'à ses qualités pourtant nombreuses.
L'avis de Rivaol
En ôtant toute réaction mécanique de Trico à un ordre du joueur, laissant l’animal libre de sa progression et de son timing, Ueda a frôlé le génie. Frôlé seulement. Ou alors, le créateur a été grugé par sa propre invention. En effet, et vous le constaterez en confrontant votre expérience avec celle d’autres joueurs, certains puzzles, aisément solubles, se transforment en générateurs de frustration. Il est parfois nécessaire d’attendre plusieurs dizaines de minutes avant que Trico ne joue le rôle que lui seul peut assumer, en proposant sa queue en guise d’ascenseur ou en activant le levier qui permet d’ouvrir un passage.
L'avis de Logan
Etre bloqué 10 à 15 minutes avant que Trico ne se décide enfin à faire ce qu'on attend de lui provoque un véritable énervement chez le joueur et ce tout au long de l'aventure, les passages esclaves de scripts récalcitrants étant malheureusement éparpillés du début à la fin de l'histoire. Terriblement frustrant, ce ressenti participe à une immersion amoindrie et un sentiment global très étrange oscillant entre l'émerveillement et l'agacement. Un comble pour un jeu d'Ueda d'autant que The Last Guardian est un titre qu'on aimerait adorer en faisant abstraction de ses nombreux soucis de gameplay.
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Les affrontements

L'avis de Anagund
Les quelques combats ont souvent le même thème. Des gardes-golem tentent de vous capturer et vous devez activer un mécanisme pour faire rentrer Trico dans la pièce, ce dernier n'en faisant qu'une bouchée. Une fois de plus, le concept entretient la relation entre le joueur et l'animal : vous devez même caresser la bête après un âpre combat pour la calmer. Des passages réussis, certes, mais aussi trop répétitifs. Vers la fin, les combats se font plus intenses, mais aussi plus brouillons et trop longs pour ce qu'ils sont, même si leur valeur est avant tout narrative.
L'avis de Rivaol
Les combats du jeu n’ont à première vue pas grand intérêt mais sont magistralement réussis dans le sens où ils servent la relation entre Trico et le joueur. L’un a le courage, l’autre a la force, l’un a l’intelligence tactique, l’autre a l’amplitude, créant une symbiose poétique que le thème des combats magnifie, dès que Trico vient en aide à son compagnon, bien incapable de vaincre seul.
L'avis de Logan
Bien que les combats contre les armures vivantes brisent la progression plate-formesque du titre, ils mettent aussi en exergue certains problèmes de caméra ou tout simplement des mécaniques de jeu vieillottes souvent basées sur des schémas se répétant en boucle ou un tapotement effréné sur les touches d'action pour échapper à leur étreinte. En somme, bien que la présence des armures, et donc les combats associés, soient justifiés par la fin du jeu (ou du moins une des explications possibles du grand final), ils donnent également l'impression d'avoir été intégrés pour rallonger une durée de vie qui aurait par ailleurs gagnée à être raccourcie afin d'éviter un certain sentiment de lassitude mû par des passages se ressemblant comme deux gouttes d'eau.
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Le gameplay

Le gameplay de The Last Guardian tourne principalement autour de la relation entre l'enfant et Trico. Il est possible d'indiquer des actions à l'animal, seul moyen d'avancer dans les ruines qui entourent le joueur. Sauter, avancer, s'asseoir, se calmer, chacune de ces possibilités peut avoir une importance à un moment ou un autre, même si Trico agît régulièrement de sa propre initiative. Le joueur doit activer des mécanismes pour avancer comme des leviers pour ouvrir des grilles. Trico étant apeuré lorsqu'il voit d'étranges vitraux, le joueur doit trouver un moyen de les casser. Enfin, un bouclier-miroir permet d'activer une décharge énergétique issue de la queue de Trico, ce qui permet de débloquer des passages.

L'avis de Anagund
La maniabilité chaotique de l'enfant, trébuchant et titubant au moindre caillou, fait partie intégrante de la narration et ne gêne aucunement l'ensemble de l'expérience. Ce qui s'avère déjà plus problématique est la gestion de la caméra, absolument catastrophique. Cette dernière n'arrive pas à gérer le moindre mur et il n'est pas rare de ne plus savoir ce qui se passe à l'écran, ni de comprendre notre position par rapport à Trico. Heureusement que l'action n'est pas trop intense et que l'on est rarement pressé par le temps, mais recadrer la caméra peut s'avérer pénible pour certains joueurs.
L'avis de Rivaol
The Last Guardian n’est pas un film et ça, Ueda San l’a peut-être un peu oublié. A proprement parler, je n’ai pas éprouvé un plaisir immense manette en mains, la faute à une caméra totalement larguée, à d’inexplicables soucis de path finding ou aux fameux problèmes de script dont nous nous plaignons à tous les étages. Ce que j’aurais sans doute pardonné si l’ascension finale n’imposait pas au joueur une succession d’énigmes bas de gamme qui dénotent avec le reste de l’aventure, validant le sentiment que le jeu ne représente, en termes de gameplay, pas un tout, mais deux blocs qui manquent singulièrement de cohérence.
L'avis de Logan
L'émotion induite par la relation entre Trico et le garçon étant bâtie autour du gameplay, on aurait pu penser que ce dernier serait exempt de défauts. Malheureusement, il n'en est rien puisqu'outre plusieurs problèmes de caméra (se bloquant ou devenant complètement folle dans les endroits exigus), le gameplay, pourtant simplement basé sur un système d'ordres (du garçon à Trico) et l'utilisation d'un bouclier pour déclencher un tir généré par l'animal, doit constamment lutter contre des approximations et autres bugs.
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L'aspect technique

L'avis de Anagund
Soyons clairs, The Last Guardian n'est pas de toute fraîcheur et si on ne peut lui reprocher d'un point de vue artistique, ses visuels piquent parfois les yeux. On parle ici d'un des pires aliasing de la PS4, et ce malgré un effet de surexposition cache-misère qui créé ses propres problèmes. Toutefois, dans l'ensemble et à moins d'avoir un souci du détail démesuré, cela ne gâche pas vraiment l'expérience de jeu. Toutefois, on ne peut pas dire la même chose des textures, elles aussi datées, au point d'avoir parfois un impact sur la lisibilité dans les lieux sombres. Autre problème, le titre accuse des fois d'inquiétantes baisses de framerate, si les passages en extérieur ne sont déjà pas très stables de base, il arrive de descendre à du 5fps, voire de voir l'écran se figer lors de scènes plus intenses. Ca n'arrive pas très souvent, mais ça peut casser un peu l'immersion pour certains joueurs, l'espace d'un instant.
L'avis de Rivaol
The Last Guardian joue entre deux divisions que sont la PS3 et la PS4, souffrant de terribles lacunes, aussi bien en termes d’animation (une moyenne à tout juste 25 fps) que techniques, sans doute inhérentes à son développement quelque peu chaotique. Ce qui, selon moi, n’a strictement aucune incidence sur l’expérience de jeu.
L'avis de Logan
Si je n'ai pas noté de chute de framerate, il est bon de préciser que l'aspect technique est loin de ce que la PS4 est à même de nous proposer. Pour autant, cela ne m'a absolument pas dérangé dans le sens où le faible niveau technique est habilement balayé d'un revers de main par l'atmosphère poétique du jeu et ce délectable sentiment de solitude émanant de chaque pierre, chaque brin d'herbe, chaque feuille bruissant au gré du vent.
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La musique

L'avis de Anagund
Pour qu'un univers fonctionne, il doit autant pouvoir compter sur sa représentation visuelle que sur son ambiance sonore. A ce niveau, The Last Guardian fait des prouesses avec une bande originale composée par Takeshi Furukawa. Si elles sont surtout présentes dans les moments forts, les musiques appuient aussi le contexte mélancolique. Leur seul défaut ? Elles ne sont au final que trop peu présentes tout au long de l'aventure. Toutefois, leur absence sert la narration, nous laissant avec un silence pesant, une marque de fabrique indéniable des travaux de Fumito Ueda.
L'avis de Rivaol
A l’instar d’autres éléments moteurs de The Last Guardian, la musique enchante autant qu’elle frustre. Sublimes de précision, fusionnant littéralement avec l’action, le contexte, les compositions se font simplement trop rares et redondantes. L’émotion générée par l’écoute d’un thème pour la première fois dans l’aventure laisse progressivement la place à la déception qu’il n’y en ait pas beaucoup, beaucoup plus. Dans un titre qui titille autant le joueur et sa sensibilité, cela ne passe malheureusement pas inaperçu.
L'avis de Logan
Douces, mélancoliques, reposantes tout en sachant soutenir les passages plus guerriers, les compositions de Takeshi Furukawa sont d'une justesse irréprochable. Tout en restant en retrait pour laisser la place au silence, brisé par les quelques bruitages du jeu (vent faisant vibrer la nature environnante, barrissements de Trico, voix du jeune garçon), le travail du compositeur soutient merveilleusement le propos de Ueda même si les musiques auraient sans doute gagnées à être légèrement plus présentes pour palier l'absence de véritable mise en scène et ainsi renforcer l'émotion lors de passages clé.
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The Last Guardian - Trailer de lancement

Points forts

  • L'univers, terriblement fascinant
  • La complicité évolutive entre Trico et le joueur
  • Quelques scènes épiques, qui resteront dans nos mémoires
  • La bande originale poétique et enivrante
  • Le comportement très réaliste de Trico

Points faibles

  • Une caméra complètement à la rue
  • La latence incroyablement frustrante de l'IA
  • Des soucis de script qui instiguent le doute dans l'esprit du joueur
  • Le level design pas à la hauteur sur la fin
  • Les combats vieillots et redondants

Pétri de bonnes intentions, The Last Guardian aurait pu apporter une véritable bouffée d'air frais parmi les sorties de cette fin d'année. Transportant le joueur dans un univers onirique, mystérieux et fascinant, le dernier titre de Ueda milite en effet pour un gameplay minimaliste, mais amplement suffisant pour soutenir son propos, soutenu par son atmosphère enivrante et une bande-son fabuleuse. Néanmoins, si le jeu sait se montrer touchant, il reste aussi terriblement frustrant car prisonnier d'un gameplay mal calibré et d'une IA beaucoup trop capricieuse induite non pas par l'aspect sauvage de Trico mais bel et bien par des scripts récalcitrants. Nous étions en droit d'attendre un vent de poésie, nous n'aurons finalement droit qu'à une brise de légèreté et d'originalité fortement teintée de nervosité.

Note de la rédaction

14
16.7

L'avis des lecteurs (292)

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