Que diriez-vous de vous plonger dans un sport futuriste mêlant habilement football et compétition automobile ? C'est ce que propose Rocket League, titre atypique digne héritier de Supersonic Acrobatic Rocket-Powered Battle-Cars, des mêmes développeurs. Un tantinet répétitif, pas vraiment innovant par rapport à son ancêtre sur PS3, on est donc en droit en 2015 de se demander ce qu'a à offrir cette remise au goût du jour du concept déjanté du foot-car… Accrochez votre ceinture et cramponnez-vous, nous rentrons dans la Rocket League !
Comme vous pouvez le voir, il s'agit d'un copier-coller du test de Rocket League paru en juillet 2015 sur PC et PlayStation 4. Cette version Xbox One débarque donc plus de 6 mois après ses homologues et profite de certains contenus ajoutés depuis comme les DLC Chaos Run et Back to the Future (ce qui inclut 3 nouveaux modèles de voitures) mais peut se targuer également d'avoir du contenu exclusif, avec un Warthog de la série Halo, un véhicule dédié à Gears of War ou encore avec du matériel de customisation dédié à Sunset Overdrive.
On remarque en revanche l'absence à la sortie du Rocket Lab, ajouté récemment sur PC et PS4. De plus, le titre n'est malheureusement pas crossplatform. En d'autres termes, n'espérez pas pour l'instant jouer contre des adversaires sur PC ou PS4, ni même profiter de la grosse communauté déjà présente sur le titre. Un vendredi matin, le matchmaking sur matchs 3 contre 3 proposait moins de 500 joueurs dans la liste des équipes alors qu'ils étaient 6 fois plus nombreux sur PC au même instant.
Ce parametre n'influence que très peu le matchmaking qui arrive toujours à trouver des parties dans des délais raisonnables mais nous avons en revanche remarqué un nombre élevé de "parties annulées" sur du 3V3 et 4V4 en raison de joueurs n'arrivant pas à se connecter à temps. Il peut s'agir là d'une faiblesse au niveau des serveurs qui sera potentiellement corrigée dans les jours à venir.
Le problème le plus gênant est l'optimisation du titre... On pouvait s'attendre à un rendu propre et fluide avec un framerate à 60 FPS constants comme sur PC compte tenu de la sortie tardive. Il n'en est rien et sur du 3 contre 3 ou du 4 contre 4, les sacades sont nombreuses, gênant le confort de jeu de manière plus prononcée que lors des débuts de la version PS4. On alterne ici à vue d'oeil entre 60 images seconde et 45 voire 40. Pourtant, le titre est ici amputé de pas mal de son charme graphique et affiche un aliasing bien présent. On obtient donc à l'arrivée un portage qui aurait gagné à être meilleur et qui devra pour acquérir la même notoriété que l'édition initiale s'enorgueuillir relativement vite d'une plus grande stabilité serveur, d'une meilleure optimisation, et d'un contenu mis à jour par rapport aux versions sorties antérieurement. Reste donc à voir si Microsoft et Psyonix travailleront efficacement main dans la main pour faire de ce Rocket League Xbox One l'incontournable qu'il est sur PC et PS4.
Comment du foot peut-il se mélanger avec de la compétition motorisée ?
Parlons premièrement du principe même du jeu, qui doit en intriguer plus d'un. Pour faire simple, sachez que vous êtes ici dans des arènes closes et symétriques, de véritables stades de compétition en somme avec des buts à chaque extrémité. Au centre de l'arène, on retrouve une énorme sphère qui fait ici office de ballon. Votre but, vous l'avez sûrement deviné : pousser le ballon jusque dans les cages de l'équipe d'en face (bleue ou orange) et la battre. L'équipe adverse peut se composer au choix d'un, de deux, de trois, ou de quatre adversaires. Le terrain de jeu est parsemé de zones à power-up qui permettent de recharger une jauge de turbo, utilisable pour vous déplacer plus rapidement sur les différentes cartes qui composent le contenu du titre.
En cas de contact avec un véhicule adverse, et croyez-moi cela arrivera souvent, c'est à celui qui tiendra le plus les chocs. Il est possible d'exploser ou de faire exploser ses adversaires, et dans ce cas un respawn rapide est mis en place pour conserver la fluidité de la partie. Plusieurs tricks sont utilisables durant la partie et globalement le gameplay est ultra simple et intuitif. On peut se déplacer, utiliser le turbo, balader la caméra ou la verrouiller sur la balle, faire des dérapages et sauter (simple ou double) pour faire des pirouettes dans les airs et dynamiser ses actions. Voilà, vous savez tout du concept du titre. Mais une fois en jeu, est-ce que cette formule fonctionne ?
Notre Gaming Live split screen de Rocket League
Une recette grisante et efficace, idéale pour les parties multi !
Après avoir testé quelques parties avec des bots au niveau très discutable dans les premiers stades de difficulté, on tentera très vite de jouer une saison complète face à l'IA, un mode pas franchement passionnant qui s'étale sur plusieurs semaines de tournoi. L'occasion pour nous de débloquer une flopée d'éléments customisables pour notre véhicule : modèles, peintures et accessoires sont donc de la partie. Assez vite, on se dit qu'affronter de vrais humains un peu plus « réalistes » que les différents niveaux d'IA serait une bonne idée… C'est ainsi que l'on se retrouve sur un outil de matchmaking plutôt efficace sur PC, qui propose des parties à plusieurs (jusqu'à 8 en 4v4), des parties classées jusqu'à 6 en 3v3, du split screen jusqu'à 4 joueurs et évidemment du online avec ses amis à travers un système de groupe.
C'est d'ailleurs à travers ces escapades multijoueurs que le titre prend tout son sens et que l'on use avec plus ou moins d'habileté les pirouettes et doubles sauts pour diriger avec talent la balle vers les cages. A chaque but, un replay est disponible et il est d'ailleurs possible de sauvegarder et visionner les matchs avec divers angles de caméra, histoire de profiter un max des matchs entre amis. Après quelques déboires au lancement tant sur le online que sur l'optimisation du titre sur PlayStation 4, Rocket League semble bien parti pour être le parfait petit jeu que l'on sort lors de soirées entre amis, histoire de s'amuser quelques heures, tout en s’entraînant de temps en temps sur le online pour faire monter son niveau et débloquer la totalité des contenus.
Points forts
- Atypique et bien pensé
- Fun immédiat
- Un des must-have pour les parties rapides entre amis
- Online sympathique
- Simple, plutôt joli, et assez frénétique
Points faibles
- Pas révolutionnaire pour un sou par rapport à son prédécesseur
- Un peu trop cher pour ce qu'il a à proposer (sachant que son ancêtre était vendu 2 fois moins cher à sa sortie)
- On aurait aimé un peu plus de profondeur dans le gameplay et dans le contenu
- Une IA soit totalement nulle soit beaucoup trop précise et efficace
Rocket League s'assume totalement comme suite d'un ovni délirant et propose le même concept, remis au goût du jour. Si l'expérience solo laisse un petit goût de frustration, à cause d'une durée de vie limitée et d'une IA tantôt totalement nulle tantôt trop précise suivant le niveau de difficulté choisi, le vrai potentiel du jeu se dévoile clairement en multijoueur. Proposant un mode split screen pouvant accueillir jusqu'à 4 joueurs et du online jusqu'à 8, Rocket League nous met au coeur d'un sport atypique, servi par un gameplay basique qui demandera tout de même une certaine maîtrise et un brin de stratégie si l'on veut construire un jeu qualitatif et spectaculaire. Une bonne pioche pour les soirées entre amis et pour les amateurs de défouloir online. Nous avons volontairement baissé d'un point la note sur Xbox One car le lancement du jeu n'offre pas assez d'avantages au titre comparé à ses tares actuelles (stabilité serveur, framerate, différence de contenu avec les autres versions).