Chers lecteurs, chères lectrices, je vais commencer ce test par un aveu : je n'ai jamais aimé Dead or Alive, et je me suis toujours bien gardé de ne pas trop m'intéresser à cette série. Et ce n'est pas facile, tant elle a à offrir lorsque vous êtes un amateur de jeux de baston comme moi. Mais voilà, avec toutes ces bimbos, toutes ces poitrines hypertrophiées, et ces maillots de bain avec ou sans paillettes, j'avais un peu l'impression que l'on m'insultait. De mon point de vue, Dead or Alive est l'un des derniers représentants de cette époque où certains développeurs et éditeurs n’envisageaient les gamers que comme des adolescents en rut, qu'il fallait attirer soit avec du gore, soit avec des gros seins. Mais penser cela, c'est omettre que, malgré tout, les jeux de la Team Ninja sont un peu plus qu'un étalage de jambes à la longueur infinie : ce sont aussi de formidables jeux de combat. C'est donc avec un certain intérêt que j'ai lancé Dead or Alive 5 : Last Round, bien décidé d'en finir avec la vision négative que j'avais de la série.

Notez au passage qu'en tant que « version enrichie » du premier Dead or Alive 5, Last Round ne diffère absolument pas de son aîné. Si je vous invite à relire le superbe test rédigé par Dharn en septembre 2012, je vais également, dans cette critique, revenir sur ce qui doit être commenté, critiqué, disséqué.

Kasumi et les autres passent à la next-gen

Ce Last Round est donc surtout l'occasion de voir tourner Dead or Alive sur console de nouvelle génération. Le jeu est en effet disponible en version physique sur Xbox One et PlayStation 4, tandis que les Xbox 360 et PlayStation 3 devront se contenter de versions dématérialisées. Mais pour faire la différence entre ces quatre versions, il faudra avoir l'oeil averti. Effectivement, Last Round One / PS4 n'est pas bien différent de la version PS3 / 360. Alors oui, effectivement, on a un affichage en 1080p, et tout ça tourne à 60 images par seconde. Mais l'on ne peut pas franchement dire que le jeu est plus beau. L'équipe a retravaillé les textures des peaux de nombreux combattants, mais visuellement, Dead or Alive 5 : Last Round ne convainc pas. Pas du tout même, puisque si les combattants s'en sortent avec les honneurs, les décors et tout ce que l'on peut voir en mode Scénario sont parfois assez vilains, surtout pour de la PS4 / Xbox One. Pour le joueur non averti, ce Last Round ne ressemble finalement qu'à un portage de Dead or Alive 5, sorti il y a maintenant trois ans sur PS3 / 360. La pilule passera sans doute mieux si l'on garde à l'esprit que le jeu est vendu, dans cette version, à 40 €.

Une foultitude de combattants... et de costumes

Comme DOA 5 Plus, et DOA 5 Ultimate avant lui, Last Round propose de nombreux personnages, allant des très connues Kasumi, Christie, Helena, à des présences plus étonnantes (et donc appréciables), comme Ryu Hayabusa, le héros de Ninja Gaiden ou encore Jacky Bryant, qui jusque-là distribuait des mandales sur Virtua Fighter. Le jeu inclut en outre deux personnages qui n'apparaissaient pas dans les trois précédents DOA 5 : Raidou et Honoka. Si cette dernière est un personnage exclusif à Last Round, Raidou lui n'est pas inconnu des fans de la série puisqu'il faisait office de boss final dans le tout premier Dead or Alive.

En tout et pour tout, ce n'est pas moins de 32 personnages que vous pourrez admirer et utiliser, tous ayant leur style de combat, allant de formes de kung-fu chinois, en passant par le MMA, jusqu'aux différents arts martiaux japonais. Vous trouverez forcément quelqu'un dont le style vous conviendra. Il sera également possible de choisir parmi les nombreux costumes qu'offre ce jeu, certains personnages en possédant plus de 30 ! Il vous faudra soit les débloquer en jouant au jeu, soit les importer de vos précédents jeux, pour les habitués de la série. Sachez également que, sur les versions PS4 / One, il est également possible de pousser un peu plus la personnalisation de vos combattants favoris, puisque, pour certains, il est possible de choisir entre différentes coupes de cheveux, de leur faire porter des lunettes... Pas mal de customisation, en somme.

On sourira nettement moins en voyant le season pass accompagnant la sortie du jeu, proposé à environ 90 €, une somme complètement folle pour obtenir... de nouveaux costumes. Même moi qui aime la personnalisation dans les jeux de combat, j'ai un peu de mal avec le concept. Mais passons.

Le VS Fighting pour tous

Je ne vais pas dire et redire ce qui a déjà été dit lors des tests de DOA 5 et DOA 5 Ultimate. La force de Dead or Alive, c'est que n'importe qui peut prendre un pad et s'amuser presque automatiquement. En termes de boutons, c'est très simple : une touche pour les coups de poing, une touche pour les coups de pied, une touche pour la garde, et une touche pour les chopes. Les combos sortent assez facilement, pour peu que vous ayez la patience de les apprendre. N'allez pas penser pour autant qu'il ne vous faudra que quelques heures pour devenir un PGM puisque le jeu peut se montrer également très fin, et notamment dans son système défensif, avec un système de contre sur 3 niveaux (high, mid, low). Ces contres ajoutent un peu plus de dynamisme à DOA qui brille déjà par ses affrontements ultra dynamiques, assez proches de ce que l'on peut trouver dans un Tekken.

Pas mal de contenus

Où aller pour coller des claques, dans ce DOA 5 : Last Round ? Eh bien aux mêmes endroits que dans DOA 5 et DOA 5 Ultimate pardi ! Le menu n'a pas évolué d'un iota et vous retrouverez donc toujours le mode Scénario complètement "wtf" qui enchaîne cinématiques complètement absurdes et discussions auxquelles on ne comprend pas toujours grand-chose tant l'ensemble est confus dans sa narration. On est toujours un peu surpris de voir que dans les conventions sociales de Dead or Alive, les coups de tatane dans le pif viennent, la plupart du temps, juste avant le « Bonjour ! » plutôt de rigueur en nos vertes contrées. Mais on s'amuse et le mode nous permettra de jouer la plupart des personnages du jeu.

Ensuite c'est du très classique (mais efficace !) : arcade, survie, contre la montre, et bien entendu le jeu en ligne. Jeu en ligne des plus classiques là encore, avec son tableau des champions, son ranking (remis à zéro, même si vous étiez ceinture noire 5ème dan sur DOA 5 Ultimate) et... ses baisses de framerate, selon les arènes. Un peu désagréable.

A titre personnel et en tant que "noob", j'ai apprécié les différents tutoriels, très nombreux et expliquant plutôt bien les diverses possibilités que nous offre le jeu. Last Round a le mérite de n'exclure aucun joueur, et même si vous n'avez jamais touché à la série, ou pratiquement pas (comme moi), vous ne serez pas lâché dans la nature.