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Avant même d’être un jeu de construction, Super Mario Maker 2 est un jeu de plates-formes, qui utilise les moteurs de Super Mario Bros, Super Marios Bros 3, Super Mario World et New Super Mario Bros (et le mode 2D de Super Mario 3D World) pour donner aux joueurs l’occasion de jouer à une quasi-infinité de niveaux. Cinq gameplay similaires, mais différents, qui ont fait leurs preuves et qui sont toujours aussi plaisants aujourd’hui ! Avec une telle arme, à laquelle on ajoute l’imagination des créateurs, le titre chapeauté par le vétéran Takashi Tezuka part sur les chapeaux de roues, même s’il lui reste à tenir sur la longueur grâce à son contenu.

Un jeu de plates-formes avant tout

Sachez avant tout que si vous n’aimez pas créer, Super Mario Maker 2 n’en garde pas moins de grandes qualités. Commençons par le mode Histoire, dans lequel on reconstruit partie par partie le château de Peach suite à une gaffe d’Undodog. Pour ce faire, il suffit de faire des missions données par des Toads afin d’engranger de l’argent. Ces missions, voyez-les comme des niveaux courts qui mettent en avant une des nombreuses interactions du jeu de façon intelligente, afin de que vous en compreniez le fonctionnement. En fait, le mode Histoire est une sorte de gigantesque tutoriel censé vous donner des idées pour le mode Création, mais à lui seul, il s’agit déjà de cinq heures de jeux bien senties, si vous voulez faire tous les niveaux. Un contenu honorable et de bonnes qualités tant on est parfois surpris par les concepts offerts par Super Mario Maker 2. Scrolling dans tous les sens, pièges sournois, course contre la montre, les niveaux se suivent et ne se ressemblent pas malgré une certaine prédominance du style Super Mario 3D World, le nouveau venu.

Toujours dans les expériences solos, le mode Défi Infini vous invite à jouer à des niveaux choisis parmi la myriade de créations des joueurs jusqu’à ce que vous ayez perdu toutes vos vies. Il existe quatre niveaux de difficulté qui sélectionnent les niveaux selon leur pourcentage de réussite, mais pour le reste, le système s’approche du 100Mario Challenge (qu’il remplace), sauf que le niveau de vie de départ dépend de la difficulté et qu’il n’y a pas de fin. Vous avez toujours la possibilité de changer de niveau en perdant une vie si besoin est, option salvatrice en Super Expert, soit dit en passant. Dans l’absolu, ce Défi Infini semble plus excitant que son prédécesseur avec l’optique de battre des records et l’existence d’un classement hebdomadaire.

L’éditeur de niveau, ultra complet

Super Mario Maker 2 a toujours son atout majeur dans la poche, l’éditeur de niveau. C’est lui qui va de nouveau produire du contenu sur le long terme, grâce à la communauté. Ce nouvel épisode dispose de nouvelles features importantes, comme les pentes, de deux angles différents, qui changent grandement le design des niveaux. Cela dit, l’un des ajouts qui nous ont le plus épatés est tout bête sur le papier. En faisant un mur de bloc solide d’un écran, on arrête automatique le scrolling, ce qui permet enfin de créer de vraies salles fermées. En matière de game design, cela change toute la donne et permet de faire des pièces thématiques, ou des énigmes, parfait pour les maisons hantées. Les objets inédits sont nombreux, dont les pinces qui peuvent prendre des objets ainsi que les interrupteurs On/Off et leurs multiples interactions. On ne va pas citer toutes les nouveautés, mais sachez que les possibilités sont décuplées par rapport au premier opus ! La possibilité de faire des sous-niveaux verticaux, de gérer avec précisions les changements de scrolling automatique ou encore la montée de l’eau ou de la lave, les créations sont bien plus variés qu’avant et on ne voit pas trop ce qui pourrait limiter votre imagination.

On note une autre arrivée de poids : les conditions de victoires. Elles peuvent être choisies par le créateur, avec l’obligation de ramasser un certain nombre de pièces, de tuer un type d’ennemi ou de ne pas sauter, par exemple. Cela évitera sans doute de passer par des systèmes complexes pour obliger le joueur à effectuer des tâches avant de toucher le drapeau de fin de niveau, tout en amenant de la diversité. Visuellement, Super Mario Maker 2 apporte 10 thèmes différents pour chacun des cinq styles présents dans le jeu, avec l’arrivée du style Ciel, de la Forêt, du Désert ou encore de la Neige. Et si nous parlons de cinq styles, c’est parce que Super Mario 3D World est maintenant de la partie avec des ennemis et objets propres comme Bowser Chat !

En vrai, il n’y a que deux bémols au niveau de la création : à la manette, l’affaire est très peu pratique et il vaut mieux se procurer un stylet et passer en mode portable. La création en duo, avec un Joy-Con chacun, est quant à elle plutôt chaotique. L’autre bémol concerne les possibilités de création artistique. La simple possibilité de poser des blocs de différentes couleurs aurait pu aider les joueurs à faire des niveaux thématiques, chose pourtant voulue par Nintendo si on en croit les astuces du Dojo Yamamura. Mais sans ça, il faut crafter avec les outils du jeu, certains ayant des fonctions incompatibles avec l’idée de n’être qu’un simple décor.

Aspect communautaire et multijoueurs

Mais créer n’est pas tout, il faut aussi voir l’aspect communautaire, sur lequel de nombreux efforts ont été faits comme l’apparition de tags qui permettent de chercher des niveaux selon leurs types, les filtres de recherches et autres indications concernant les joueurs et créateurs. Il est ainsi bien plus simple de faire le tri afin de trouver les types de niveaux que l’on cherche. Toutefois, le système garde ses limitations, et c’est notamment le cas en multi, l’une des nouveautés de Super Mario Maker 2. Sur le papier, jouer en ligne jusqu’à 4 en coopération ou en versus est plutôt fun, mais le fait que les niveaux ne soient pas choisis selon leur tag peut conduire à des situations chaotiques dans des niveaux faits pour un seul joueur. Bien que les objets réapparaissent quand on joue en versus, cela ne suffit pas et l’expérience s’avère souvent frustrante. De plus, il faut attendre 30 secondes entre chaque niveau, sans compter les menus, alors que certains niveaux se font en un éclair ! Nous avons aussi noté, malheureusement, des freezes récurrents pendant nos sessions multijoueurs en ligne. Il s’agissait d’un serveur presse, mais ces freezes sont semblables à ceux de la version finale de Super Smash Bros Ultimate, qui n’avaient pas de serveurs dédiés. Un gros travail reste à produire sur ce sujet, d’autant que pour le moment, même si Nintendo l’a promis pour le futur, on ne peut pas jouer en ligne avec des amis. Quant au multi local, possible même avec une seule cartouche, sur un seul écran ou sur plusieurs Switch, il comporte ses moments funs même si l’obligation de télécharger les niveaux au préalable quand on joue sur la même console s’avère là aussi fastidieux, sans compter ce fameux « stop » à chaque mort d’un des joueurs qui s’avère toujours aussi pénible.

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