Bienvenue chez Devolver Digital, l'éditeur qui ne fait rien comme les autres. A une rue de l'E3, isolés sur un parking ou les présentations de jeux se font dans des caravanes et ou éditeurs, développeurs et presse se cotoient autour d'un barbecue, nous avons pu poser nos mains sur Mother Russia Bleeds, un beat'em all old school qui s'intègre à merveille dans le catalogue 80's déjanté de l'éditeur texan.
Manette en main, c'est à l'un des 8 niveaux proposés que nous avons pu nous adonner en coopération avec deux confrères, découvrant ainsi le gameplay épuré du titre : une attaque au pied, une aux poings, une touche pour attraper et balancer les personnages sans oublier le bouton de saut. Le tout dans un beat'em all à défilement horizontal façon streets of rage ou les cochons en tenue sadomaso (oui oui, vous avez bien lu) côtoient les gardes à la gueule cassée.
Injection humaine spontanée
Oubliez la dimension technique des combats, Mother Russia Bleeds s'allège de tout mécanisme trop complexe pour proposer un défouloir sanglant. Outre les techniques basiques de combat et des caractéristiques différentes par personnage, vous disposez d'une seringue pour régulièrement vous remettre de la santé, rechargeable en drainant un ennemi agonisant au sol. Le reste du gameplay se base sur le placement et surtout la prudence puisque le tir allié est activé par défaut et est source de quelques morts idiotes si vous ne communiquez pas un minimum avec vos acolytes, d'ailleurs capables de vous réanimer en utilisant leur propre seringue. Pas de panique, la fonction peut rapidement être désactivée. Dernier point, la progression se fait de manière plutôt classique, alternant entre blocage du défilement lors de l'arrivée d'ennemis, avancée classique saupoudrée d'une ou deux subtilités de gameplay (défoncer une grille ne peut sans doute pas être considéré comme subtil, mais passons) et enfin combat contre un boss coriace disposant d'une ou deux attaques bien à lui.
Dé-synthé-gration
La DA est typiquement dans la droite lignée du catalogue Devolver, vous l'aurez constaté au premier coup d'oeil. Si nous n'avons forcément pas pu capter grand chose de l'histoire en parcourant un seul niveau, l'ambiance est en tout cas très proche de ce que l'on a notamment pu voir dans un Hotline Miami par exemple, portée par une bande-son tout droit sortie des années 80. Le niveau parcouru dans cette démo nous faisait parcourir un environnement des plus étranges, démarrant à l'extérieur d'un bar classique et s'achevant dans les tréfonds d'une cave aux allures de Fight Club pour créatures errantes. Histoire d'ajouter un peu d'ambiance foldingue à l'ensemble, le rythme de la musique s'accélère quand le joueur passe en mode berserk. Non contente d'augmenter ses dégâts, la fonction permet surtout de désintégrer un ennemi d'une seule traite en lui arrachant un membre ou en faisant exploser sa tête. Jouissif.
Un trailer de gameplay pour Mother Russia Bleeds
Respectant à merveille le cahier des charges de l'éditeur Devolver, Mother Russia Bleeds est un (accrochez vous) défouloir exigeant en pixel art rythmé par de la synthwave, avec une DA tout droit sortie du cerveau créatif de développeurs sous acides. Le charme typiquement rétro du titre opère de suite, ajoutant au joyeux foutoir visuel encore un peu plus de folie quand au détour d'un tir mal placé, un de vos coéquipiers vous descend froidement et éclate de rire avant de se confondre en excuses. Du sang, du pixel et des rires, c'est donc le programme qui vous attend à l'horizon 2016 dans un titre qui ne fera assurément pas tâche parmi le catalogue de Devolver.